Directe Américaine

Posté en tant qu’invité par Jeff:

La Directe Américaine, c’était plus le rêve de Jean-Pierre que le mien…

Pour deux raisons essentielles : la première était que j’ai toujours été plus sensible aux grandes voies mythiques de mixte que de pur rocher (ou de pure glace, du reste…) ; la deuxième était que mon ambition s’arrêtait nettement avant ce que je considérais comme une voie au-delà de mon niveau.
Néanmoins, la persuasion de JP et un entraînement soutenu étaient venus à bout de ces réticences.

Nous nous sommes donc retrouvés, un jour de juillet 2002, au Montenvers avec armes et bagages, en train de prendre un dernier pic-nic avec nos femmes et enfants respectifs, qui avaient tenu à nous accompagner jusque là.
Adieux déchirants, recommandations fiévreuses de nos moitiés, sacs lourds du matériel de bivouac, photos, de toutes évidences nous partons pour une expédition… !
La météo est incertaine, une averse est encore possible dans l’après-midi, mais le temps est prévu pour se remettre au beau le lendemain.
C’est donc sans voir l’objectif, pourtant omniprésent dans le ciel du Montenvers, que nous démarrons.
Descente des échelles, traversée de la Mer de Glace, raide remontée vers le Balcon, nous sommes en forme et avançons vite.
Sous le dernier bastion rocheux qui clôt la longue arête issue des Drus et de l’Aiguille Verte, nous quittons le chemin qui mène à la Charpoua. Ce refuge mythique donne accès à une autre face de la montagne, avec entre autres la Traversée des Drus et leur Voie Normale.
Ce n’est malheureusement pas son confort qui nous attends, mais la rudesse du Rognon des Drus, au pied de la face Ouest, où nous allons installer notre bivouac, après trois heures de montée.
L’endroit est magique, écrasé par l’immense paroi qui le domine. Huit cent mètres de granit, encore enveloppés de brume, mais tellement présents…
Les emplacements de bivouac sont nombreux, et comme nous sommes les premiers, nous en choisissons un moins inconfortable que les autres, presque au sommet du Rognon.
Pendant que je monte la tente, JP prépare notre repas.
La tente… Il faut que je vous fasse rire… !
C’est mon filleul qui me l’a prêté. Une toile très légère, puisqu’elle n’a pas de double toit, qu’elle doit faire 50cms de haut, et surtout, QU’ELLE EST PREVUE POUR UNE PERSONNE !!!
J’avais omis de lui préciser que je n’entendai pas gravir la Directe Américaine en solo…
Après l’avoir maudit jusqu’à la dix-septième génération, nous décidons d’un commun accord que cet incident ne doit en aucun cas affecter notre moral.
Dont acte.
Pour saluer notre enthousiasme, la Face Ouest laisse tomber le voile qui la dissimulait, et un coucher de soleil somptueux vient saturer d’orange le granit déjà fauve de notre objectif… Mon Dieu que c’est grand, que c’est haut !
Puis l’esprit s’adapte, et l’œil cherche déjà l’itinéraire au milieu de cet entrelacs de fissures. La vire de départ, la traversée, les fissures du socle, le névé, puis le cheminement vers les fissures qui mènent vers le bas du Dièdre Mailly. Nous ne voyons pas ce dernier, collés que nous sommes au pied de la paroi.
Nous parlons peu, chacun absorbé dans ses pensées. Quelles sont celles de mon compagnon ? Eprouve t’il comme moi ce sentiment d’infinie petitesse ? Je ne suis pas à ma place ici. Intrus audacieux qui viole un tabou, celui du mythe… Serais-je à la hauteur de cette exorbitante prétention ?

Ces ruminations intellectuelles n’ayant jamais fait progresser l’alpinisme et Jean-Pierre étant de toutes évidences au prise avec les même considérations oiseuses, nous décidons de les interrompre pour tenter l’impossible, c’est à dire essayer de faire entrer deux corps normalement constitués dans un espace exigu prévu seulement pour l’un d’entre eux…
Après de multiples contorsions nous réalisons l’exploit et constatons que dès lors, plus aucuns mouvement d’ampleur n’est possible sans le consentement et la participation active du partenaire…
Je n’avais jamais de ma vie passée une nuit aussi près d’un autre homme. Si j’avais un jour douté de mon hétérosexualité, celle-ci aurait suffit à me convaincre de ma faible attirance pour la gente masculine… !
Comble d’inconfort, l’imperméabilité de la toile entraîne une condensation niagaresque à l’intérieur de celle-ci, que même l’ouverture en grand de la seule issue de ce cercueil ne peut compenser.
C’est donc humides, frigorifiés et immobiles que nous passons une partie de la nuit, attendant les premières lueurs de l’aube avec une impatience qui doit autant à notre désir d’en découdre avec le rocher qu’à l’inconfort de notre position…
Comme tout vient à qui sait attendre, la délivrance arrive enfin, prenant la forme d’un thé brûlant et de madeleines étouffantes mais réparatrices.
Après avoir vaguement dissimulé le matériel de bivouac, nous traversons le névé pentu qui nous sépare de la vire marquant le départ de la voie en nous dépêchant, car nous ne sommes pas les seuls à attaquer la Directe : trois autres cordées, toutes espagnoles bien que ne se connaissant pas, ont bivouaqué sur le Rognon.
Après avoir enfilé les chaussons, j’attaque en tête une grande mais très facile longueur en traversée.
La suite semble plus ardue, petit surplomb et fissures humides. Mais la grande surprise vient de l’équipement : tout est sur broches ! Et deux aux relais !
Nonobstant le vide qui se creuse, nous pourrions nous imaginer être dans une école d’escalade…
Les longueurs s’enchaînent, faciles. Une première cordée d’Ibères nous double : ils progressent à corde tendue, alors que le second semble souvent en difficulté !
Gros moral, les gars…
Nous atteignons sans encombre le névé qui marque le sommet du socle. C’est sa fonte qui mouille autant ce dernier, rendant quelques longueurs plus hasardeuses en chaussons.
Au-dessus de nos têtes, les Espagnols se sont engagés dans un système de vires ascendantes à droite. Ce n’est pas le souvenir que j’avais du cheminement, mais ma confiance aveugle en mes contemporains m’entraîne à suivre le même chemin. Il n’y a plus de broche, mais pas non plus de pitons.
Si la Directe Américaine a été un jour suréquipée, je peux vous certifier que ce n’est plus le cas… !
Je termine la longueur avec la certitude de m‘être fourvoyé. J’entreprends alors de mettre en place un rappel foireux autour d’un bloc coincé au fond d’une fissure sablonneuse. La descente est éprouvante moralement, car j’ai une confiance très modérée dans le montage que j’ai effectué.
J’atteins pourtant mon camarade sans incident. Une heure et demie de perdue…
Un temps qu’ont mit à profit les deux autres cordées pour nous doubler, tirant les leçons de notre erreur pour trouver le bon passage.
C’est de bonne guerre…
Ce qui l’est moins, ce sont les divers projectiles dont ils nous bombardent désormais ! Classiquement, nous voyons nous frôler une majorité de cailloux de différentes grosseurs, mais aussi une boîte de sardines (vide…), une bouteille en plastique, et clou du spectacle, un piolet…
L’endroit est malsain !

C’est après deux longueurs dans les difficiles fissures (6a/b) qui mènent au pied du Dièdre Mailly que nous prenons d’un commun accord la décision de renoncer à poursuivre l’ascension. Nous avons déjà perdu beaucoup de temps derrière nos colocataires de la voie, et si ceux-ci semblent envisager sereinement le bivouac en paroi (et en polaire !), l’idée de cette éventualité ne nous effleure même pas !
Si nous continuions à ce rythme, nous serions au Bloc Coincé vers 17 heures, et donc finirions nos rappels à la nuit…
Pas glop…

Rappels, rappels, rappels…
Attention, concentration. Ce n’est pas fini. Combien sont morts à pratiquer cet exercice ? Je n’aime pas confier ma vie à du Nylon, ni même à du métal. Le point unique me glace le sang… Oublis, regarde vers le bas, pas là-haut ! De toute manière, le salut est dessous.
Le Rognon est proche désormais, on y voit même briller notre matériel au soleil.
Mais oui ! Le soleil ! Il est 13 heures et nous ne l’avons pas encore vu ! Ce n’est que sur la vire de départ que nous le retrouvons.

Est-ce la récompense due à ceux qui savent renoncer ?

Je suis écartelé entre deux sentiments contradictoires : avons-nous été sages ou couards ?
Les Espagnols ont dû la sortir, cette voie. Et peut-être même par le haut ! Alors qu’ils n’avaient aucune idée du cheminement, très compliqué, de la descente sur la Charpoua…
Ce sont ces idées qui nous occupent l’esprit alors que nous redescendons vers le Montenvers, sans parler.

Deux ans après les faits, le temps a fait son œuvre.

Je suis sincèrement heureux d’avoir renoncé, d’abord parce que je peux vous le raconter, mais aussi parce que je me suis rendu compte que notre obstination ce jour là n’aurait répondu qu’à une motivation : l’orgueil.
L’orgueil d’avoir réussi une voie mythique.

Et je ne vais plus en montagne pour ces raisons là…

Posté en tant qu’invité par arnaud:

Rien à dire : j’ai toujours eu la même politique en montagne , ne jamais forcer l’envie ni le destin , quelle qu’en soit la raison . ( à part une ou deux erreurs de jeunesse comme tout le monde ) :
tant que c’est possible ,
demi tour ,
on reviendra un autre jour .

Posté en tant qu’invité par Dédé:

Je partage aussi l’avis d’Arnaud mais c’est sans doute ce qui nous manque pour approcher les grands alpinistes.
Dans le film « Bienvenue à Gattaca », deux frères « jouent » à nager le plus loin possible en mer, à celui qui renonce en dernier. Finalement, celui qui n’a pas renoncé explique pourquoi à son frère : c’est simplement parce qu’il ne prend pas en compte le retour.

J’aimerais quand même bien gravir la directe américaine …

Posté en tant qu’invité par claudine:

Tiens, j’ai deja lu ca quelque part ;-)))
Mais c’est le genre de texte a relire regulierement… Merci Jeff!

Posté en tant qu’invité par Michel:

Bonsoir,

Très beau récit, texte très bien écrit, merci Jeff.
on apprend plus de ses échecs que de ses succès. Explorer les causes de ses « buts » est donc certainement tres riche d’enseignements multiples.
« Deux ans après les faits, le temps a fait son œuvre. … Je suis sincèrement heureux d’avoir renoncé », mais pourquoi « je ne vais plus en montagne pour ces raisons là ».

Pour ma part, mon dernier but remonte à Aout 2002 où entre deux jours pluvieux, nous avions opté pour le Pic de Bure. Départ tardif, un mistral d’enfer qui prend la falaise de travers, un grand élan de calcaire très moyen, une approche déjà délicate qui refroidit lorsqu’il faut s’engager dans des pentes d’éboulis et de cailloux très raides… et la vision de ces longueurs angoissantes, un retour pas si simple… nous n’avons pas dépassé l’attaque ! Y retournerai je ? Avec l’age, la sagesse de savoir renoncer, puis celle de ne plus tenter … et des images sombres depuis juillet dernier, la vie s’est déplacée ailleurs.
L’apres midi même, nous faisions une voie Cambon à Ailefroide : le granite béton et les spits, rien de tel comme antidote au mal des rimayes. Entre plaisir et difficulté, face S et face N, ambiance aimable et angoisses, yin et yang … c’est à vrai dire tout le savant équilibre que je cherche en montagne. Autant, je conçois qu’on puisse n’y chercher que plaisir, il m’est plus difficile de comprendre les alpinistes qui aiment vivre dans l’angoisse, mais ils existent.

Michel,

Posté en tant qu’invité par nicolas:

Merci Jeff.

Je crois que la sérenité n’apparait que lorsqu’on a dépassé la motivation par l’orgeuil.

Posté en tant qu’invité par Francois:

Bravo Jeff! J’aime ceux qui renoncent. Renoncer est une preuve de discernement et d’esprit clair. Les obnubilés du succés, héros nitzschéens (excusez-moi, mais j’ai toujours du mal à éternuer, je veux dire ortographier, le nom du veiux moustachu) le regard dur fixé sur le sommet coûte que coûte, m’ont toujours paru des emmerdants coincés. Sans compter qu’un échec est beaucoup plus intéressant à raconter qu’un succès.

Posté en tant qu’invité par jp:

Ton recit très drole en bivouac, mais ton projet etait ambitieux la face ouest dans la journée c’est deja balaise avec un bivouac un sommet , pensée que tu pouvait ètre à la Charpoua le soir encore plus fort . L’ambition en montagne c’est bien , mais la modestie c’est mieux

Posté en tant qu’invité par Jeff:

Pour Michel : //« je ne vais plus en montagne pour ces raisons là ».//
Je vais toujours en montagne ! Mais plus pour ces raisons là…

Pour jp :
Nous n’avions pas l’ambition de sortir la face ouest, mais seulement de réaliser la Directe Américaine, qui s’arrête au bloc coincé. Soit là où elle rejoint la voie classique de la face ouest (une voie française, d’ailleurs, non ?).

Posté en tant qu’invité par Fr@nçois:

je suis perplex Jeff?..
Mes souvenirs remonte à longtemps, 1973, à l’époque on grimpait en grosse comme on dit aujourdhui.
Ton récit est très intéressant à plusieurs titres.
Les raisons de votre échec sont exposés dans ton texte (selon mon avis et cela n’engage que moi):
Je suis très surpris de l’équipement que vous aviez pour bivouaquer au rognon. C’est vrai nous n’avions pas de tente légère en 73 mais cela dénote déjà un "état d’esprit "différent, moins de « gnac » ( sans être péjoratif loin de moi de vouloir rabaisser ce que vous avez fait)
Vous êtes parti léger pour un aller et retour dans la journée ,hors la directe complète avec sortie par le haut et descente par la charpoua je ne sait pas si cela s’est déja fait ( sauf solo) même aujourdhui, je pense que dés le départ vous voulliez faire juste la variante jusqu’au bloc coincé et redescendre en rappel, ceci étant plus vraisemblabe.Mais cela procede d’un autre « état d’esprit ».
A la lecture du récit j’ai un doute, se perdre dans la directe s’est impossible, il semble que vous n’ayez pas eu de problème pour le socle, hors c’est le secteur le moins évident, après c’est tout droit au fil à plomb.
Dans tes souvenirs, la dulfer ne ta pas marqué? c’est quand même le passage le plus difficile de la voie, sans parler des 5 longueurs suivantes comprenant une unique fissure à doigt et coincement de pieds, le tout à la verticale. Dois-je en conclure que vous avez renoncés avant se passage. Si oui effectivement vous n’étiez pas armé pour cette course et le renoncement à été un bon jugement tout à votre honneur, si vous aviez dépassés cette difficulté, vous étiez considéré comme quasiment tiré d’affaire, et là vous avez craqués psychologiquement, vous n’étiez pas assez mûre pour cette aventure. Le renoncement était bon dans un sens, mauvais dans un autre car vous vous êtes plus exposés à redescendre en rappel qu’a sortir par le haut. Mais il est vrai que vous n’aviez pas envisager le bivouac dans la paroie, ça c’est une grave erreure, car pour X raisons dans une grande voie tu peux être ammené à bivouaquer, il faut y être prêt en permanence.
Bravo quand même d’avoir essayer et surtout d’avoir fait état de cet échec sur le forum.
Je t’assure cette voie est très belle et j’en garde un souvenir gravé à jamais dans ma mémoire .

Posté en tant qu’invité par Jeff:

Fr@nçois :
Tu as dû poster après moi ta réponse… car il y a dans mon dernier post des réponses à tes questions.

  • nous comptions redescendre en rappel depuis le Bloc Coincé (qui est le sommet de la Directe Américaine)
  • comme indiqué dans le texte, le socle est désormais équipé sur broche (no comment !) donc le cheminement est très clair…
  • tes souvenirs datent un peu (logique !) : le cheminement depuis le névé n’est pas « tout à fait » au fil à plomb. Une longueur droit, puis un peu à gauche, retour à droite pour enquiller les fissures tout droit vers le pied du dièdre Mailly. C’est à une longueur de ce point que nous avons renoncé, autant pour les raisons que tu cite (manque de couilles et de talent de notre part, je l’ai reconnu) que pour le temps perdu lors de notre erreur et celui perdu derrière les espagnols…
  • je n’ai pas trouvé la dulfer des fissures sus-citées extrêmement dure… La difficulté de cette voie vient, à mon avis (qui n’est pas un avis très éclairé, mon récit le prouve !) de l’ampleur de la face, et de la continuité des difficultés. Mais, ramené à la difficulté pure, 6a/b, bien équipé ou bien équipable, c’est pas le bout du monde…

Cela dit, si je suis content d’avoir renoncé, je suis aussi content d’y être allé !!!

Bonne soirée.
Jeff

Posté en tant qu’invité par Fr@nçois:

je déplore l’équipement actuel et ne souhaite pas du tout mais pas du tout qu’un équipement type falaise soit mis en place. Ca serait vraiment dommage pour les génération futur de ne pas connaitre cette voie en type " terrain d’aventure", en 73, nous avions pas encore la culture du coinceur, ( seule quelques anglais avaient des boulons avec des cordelettes passées à l’intérieur, on s’est foutu d’eux, mais ils avaient vachement raison, aujourdhui j’utilise que ça) c’est vraiment le matos idéal pour la montagne, cela facilite bien les choses et permet de gagner en rapidité ( donc facteur de sécurité active).
Oui tu a raison, on va d’abord un peu à droite puis à gauche, mais la vire avec la Dulfer au dessus est tellement visible que pour moi il est impossible de se tromper. Vraiment vous avez pas eu de chance ce jour. Peut-être que la chance te sourrira un jour pour la refaire, mais va jusqu’en haut, si tu t’arrête au bloc coincé, tu aura toujours un goût d’inachevé.

Posté en tant qu’invité par Fr@nçois:

non je me suis gourré de sens, c’est d’abord à gauche puis on revient à droite sur la vire.

Posté en tant qu’invité par Arnaud Clère:

Francois a écrit:

Bravo Jeff! J’aime ceux qui renoncent. Renoncer est une preuve
de discernement et d’esprit clair.

Pfffffff, je renonce à répondre à cette vision étriquée. Ah merde, j’ai répondu. Mais non puisque je réponds que je répondrai pas. Oh ben je sais plus moi, vous m’embrouillez avec vos histoires S’il faut commencer à réfléchir, je vais changer d’activité moi.

:slight_smile:

Posté en tant qu’invité par Arnaud Clère:

Jeff a écrit:

« je ne vais plus en montagne pour ces raisons là »
Je vais toujours en montagne ! Mais plus pour ces raisons là…

Belle histoire, et je suis content de cet éclaircissement. Nous nous recroiserons donc un jour en montagne !

A+ et salue la petite famille !

Arnaud

Posté en tant qu’invité par Jeff:

Salut Arnaud !!!

Si on se voit, j’espère que ce sera dans le Cantal…

Bye

Jeff

Posté en tant qu’invité par Arnaud Clère:

Ah ben non, j’y habite pus :wink:

Posté en tant qu’invité par Jeff:

Toi plus, moi peut-être bientôt !!!
Je t’expliquerai…

Posté en tant qu’invité par Jean-Pierre:

Bonjour,
Je suis le… Jean-Pierre de l’article !
Je viens de tomber par hasard sur cet article.
Je n’en avais pas eu connaissance par JEFF.
Cela me rappelle des souvenirs et me fait sourire : surtout le souvenir de la nuit.
L’aventure est bien racontée par JEFF… avec une toute petite différence pour moi au niveau du vécu : je ne me suis pas senti dépassé mais simplement, grimper dans ces conditions, coincés à 3 ou 4 sur chaque relais, avec en prime des espagnols qui pètent à tout va… Il n’y a plus de plaisir.
Si je grimpe, c’est pour le plaisir et pas pour ce type d’aventure.
Nous avions prévu beaucoup de choses mais pas cette surpopulation et ça, ça me gave.

Je projette donc de la refaire un jour cette belle voie qui me fait rêver mais avec un départ l’aprés-midi quand il n’y a plus de monde et bivouac en haut du socle… comme ça, nous serons tous seuls ! Et ça c’est un grand plaisir.

Merci à JEFF de m’avoir accompagné dans cette aventure qui ne reste pas vraiment comme un échec pour moi mais plutôt un renoncement judicieux car la grimpe est un plaisir avant tout.

Ceci dit, l’ensemble de ce qu’a éprouvé JEFF, je l’ai éprouvé mais peut-être avec moins d’intensité.

Bon courage à JEFF qui vit une nouvelle aventure dans le cantal !

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par J.Marc:

Au fait, depuis le dernier éboulement de 2005, elle est encore faisable la DA ?