L’avalanche donnée en exemple date de 2005, mais le commentaire d’Alain Duclos date de 2013.
Ca on le sait depuis longtemps. En 2000 ou 2001, qqun avait posté des photos d’une plaque de 2m d’épaisseur qui avait glissé dans du 15°.
Le truc est que ces avalanches sont rares et ne font pas de dégats (pas d’ensevelissement).
C’est intéressant d’étudier ces avalanches, mais pour celui qui veut améliorer sa sécurité, ce n’est pas du tout la priorité.
L’angle de 30° n’est pas une limite à prendre au pied de la lettre (ou du chiffre). Il ne faut pas croire qu’à 31° on va prendre la montagne sur la tête et qu’à 29° on peut se balader le nez au vent et les mains dans les poches. Disons qu’en dessous de 30° les déclenchements sont très peu probables alors qu’au dessus de 30°, ils le sont beaucoup plus…
1º) Ce texte que tu cites est de 2005. Moi j’ai assisité à une conference de Richard Lambert en 2011, qui a dit que effectivement on a toujours pensé que ça c’était une norme, mais que de plus en plus ils se donnent compte que ce n’est pas totalement vrai, et que efectivement une avalanche peut se declencher dans des pentes où aucune partie passe les 30º.
2º) La seule experience que j’ai eu avec une avalanche (si on peut la nommer comme ça, parce que elle était assez petite) est dans une pente inferieure à 30º (je dirai même de moins de 25º): en skiant dans le flanc d’un fond de vallée, j’ai coupé une plaque qui a glissé plusiers mètres avec moi dedans. J’ai eu la chance que cette plaque était petite (quelques 20m x 20m x quelques 30cm d’épaisseur), et que elle a seulement glissé quelques 3 ou 4 metres (surement du à la faible pente, qui a empeché que la plaque s’accelère). Resultat: j’ai seulement tombé par terre parce que j’ai perdu la reference de l’espace (il n’y avait pas d’arbres ni d’objets pour me reperer, et j’ai tardé a m’apercevoir que ce n’était pas moi qui bougeait, mais la neige sous mes skis).[/quote]
En 2015/2016 A. Duclos tient le même discours sur skitour, mais je te laisse perdre ton temps à le chercher j’ai mieux à faire
En 2015 en formation « faire sa trace » pour l’encadrement en club, S. Escande nous tenait le même discours, et il est aussi un expert en terme de formation, qui travaille avec des experts en terme de connaissance (par exemple, l’ANENA, qui est à l’origine de ces formations).
La seule nuance que je retiens aux 30° c’est qu’à priori ce serait 28° dans la vraie vie. Mais sachant la difficulté de définir une pente de 28° au degré près dans la vraie vie, aussi bien en terme de carto (dont la résolution restera toujours faible à l’échelle du phénomène => moyenne), de visu (avant ou après le Génépy du sommet ?), avec un clinomètre, … Il a été définit un seuil de 30° plus « porteur » en terme de communication/pédagogie.
Encore une fois il ne faut pas que toute la plaque soit située dans une pente >30° pour qu’elle se déclenche. Il peut suffire d’une zone limitée à 30° dans une pente de 25° de moyenne, pour amorcer la rupture et que le glissement de toute la plaque soit possible. Comme il est possible de propager une rupture de la couche fragile depuis une zone plate vers une pente à 30° en amont et mourir bêtement…
C’est d’ailleurs là une grosse partie du soucis…
Maintenant tu semble persuader d’être plus prudent et mieux protégé du risque que les gens qui acceptent les éléments ci-dessus. Libre à toi… Je pense qu’on est mieux protégé en comprenant le périmètre réel du danger pour s’adapter d’autant mieux et le contourner Surtout, j’ai appris à oublier mes certitudes et faire appel à mon sens critique, en nivologie comme en montagne en général
Moi je parle d’avalanches passées dans des endroits où aucun partie passait des 30º. Il y a plusiers temoins. De toutes façon, la montagne et la neige s’en foutent du degrée que tel chercheur ou tel autre decident comme le vrai. Les forces physiques agissent, elles ne vont pas demander la permission à mr. Duclos.
Mais si la plupart de vous preferez l’ignorer, je ne peux rien faire (sauf essaier de ne pas me croiser avec vous).
Bonne journée a tous/tes.
Il faut pas l’ignorer à mon avis, il faut en être conscient MAIS la randonnée à ski est un sport à risque d’une part, et le risque 0 n’existe jamais d’autre part.
Je pense qu’il faut prendre conscience que lorsqu’on pratique ce sport, on s’expose à des dangers peut-être plus élevés que quand on est passionné d’échecs. Après, il y a les connaissances et les précautions qui permettent de réduire nettement les risques.
Mais si on prend en compte TOUTES les possibilités de déclenchement d’avalanche, au final, on ne fait plus rien. La « règle » des 30° est une règle générale, ça ne veut pas pour autant dire que des avalanches n’arrivent jamais en-dessous de cette pente. Mais d’éviter ce genre de pentes plus raides avec un certain niveau de danger, ça permet de réduire les risques. En aucun cas de les éliminer.
C’est comme quand on entend « quand c’est dangereux il faut aller skier dans la forêt ». Certes, le risque est peut-être réduit par rapport à une pente plein nord ou il vient de souffler. N’empêche que l’année passée un gars s’est tué en se faisant prendre dans une avalanche en forêt, et qu’il a heurté un arbre…
Essayer d’avoir des certitudes sur risque ou pas risque me semble illusoire.
Savoir si les avalanches peuvent démarrer à partir de 28 ou 30° ne me semble pas apporter grd chose.C’est peut-être moins risqué à 28 qu’à 30, mais comme je ne peux estimer aussi précisément… ?
Pour améliorer la sécurité, je pense préférable de réfléchir autrement :
choix des courses selon infos disponibles
identification de sur-risque pour choisir son itinéraire (orientation différente, cassure de pente, combe, passage sous pente plus raide…)
comportement du groupe (s’espacer, se surveiller, y aller un par un)
s’entraîner à bien réagir en cas d’accident (matériel, entrainement…)
Oui, mais c’est différent de la philosophie de la réduction du risque (dont font partie les autres points que tu indiques).
En s’entrainant, on va grosso modo diviser le nb de morts par 2 (mais pas les blessés).
Alors que quand on parle de réduction du risque, c’est de partir d’un risque de 50% (si on a une méthode neutre) ou 100% (si on utilise la méthode « dans le doute je n’y vais pas »), puis de réduire le risque à qq ppm. Donc le diviser plusieurs fois par 10, 100 ou 1000 !
Les méthodes permettant de diviser seulement par 2 viennent en tout dernier.
Pour moi, j’ai beau être super entrainé pour les secours (ce qui n’est pas le cas), je ne change rien sur l’évaluation du risque (je considère toujours qu’il faut absolument éviter d’être emporté dans une avalanche (sauf volontairement), alors que je sais très bien que j’ai des chances d’en réchapper).
J’ai une autre approche.
Si j’ai pleinement confiance ds mes équipiers, je vais accepté certains risques que je n’accepterai pas autrement.
La neige est poudreuse, je pense que cette petite pente peut partir.
Si ca tourne mal, je pense que je peux me retrouver enfoui, mais sans blessures sérieuses, et je pense que mes coéquipîers pourront me dégager rapidement.
Et ben perso, j’y vais.
Si je crains des blessures sérieuses (combe, falaise), ou si je ne suis pas totalement sûr de la réaction de mes équipiers, je n’irai pas…
[quote=« Paul G, id: 1796161, post:30, topic:160117 »]J’ai une autre approche.
Si j’ai pleinement confiance ds mes équipiers, je vais accepté certains risques que je n’accepterai pas autrement.
La neige est poudreuse, je pense que cette petite pente peut partir.
Si ca tourne mal, je pense que je peux me retrouver enfoui, mais sans blessures sérieuses, et je pense que mes coéquipîers pourront me dégager rapidement.
Et ben perso, j’y vais.
Si je crains des blessures sérieuses (combe, falaise), ou si je ne suis pas totalement sûr de la réaction de mes équipiers, je n’irai pas…[/quote]
je crains qu’un jour tu sois déçu par la poudreuse et la petite pente…je pourrai te raconter l’histoire d’un mec qui à purgé le vallon de laurichard, simplement en déchaussant parce qu’il croyait que c’était plus sûr à pied…
Ben depuis , il ne sort qu’avec des disciples…
la, je sors
[quote=« Paul G, id: 1796161, post:30, topic:160117 »]Si ca tourne mal, je pense que je peux me retrouver enfoui, mais sans blessures sérieuses, et je pense que mes coéquipîers pourront me dégager rapidement.
Et ben perso, j’y vais.[/quote]
Ca sous entend que tu ne fais pas trop d’erreur dans ta prévision de l’étendue de l’avalanche, et de sa dynamique.
Ok pourquoi pas. Mais ce sont des compétences différentes de celles nécessaires pour évaluer le risque de déclenchement, et qui viennent en plus.
En gros, c’est plus compliqué.
En première approche, il est plus simple d’essayer d’éviter toutes les avalanches, ce qui nécessite uniquement des compétences pour gérer le manteau en « statique ».
Les compétences pour gérer la dynamique des avalanches sont utiles pour connaitre la zone d’exposition à des avalanches naturelles (zone qui change selon le type et la quantité de neige), mais ça reste quand même plus simple que de prévoir les conséquences si on est emporté dans une avalanche (ce qui nécessite de « calculer » d’autres données que la seule étendue de la zone de dépot).
J’ai une autre approche: si je pense que cette petite pente peut partir, je n’y vais pas, coéquipiers de confiance ou pas.[/quote]
Je retourne ce que tu dis : tu aurais donc un moyen d’être sûr que la pente ne va pas partir ? même en poudreuse au delà de 30° ?
Perso, je navigue avec mes incertitudes : je peux estimer que le risque est plus fort ici ou là, mais je ne peux jamais être vraiment sûr que ca ne va pas partir (surtout en poudreuse).
Je considère donc que ca peux partir, et je décide d’y aller ou pas en fonction des conséquences possibles.
Ds les zones + craignos, je n’irai que si je pense les conditions assez stables.
J’ai une autre approche: si je pense que cette petite pente peut partir, je n’y vais pas, coéquipiers de confiance ou pas.[/quote]
Je retourne ce que tu dis : tu aurais donc un moyen d’être sûr que la pente ne va pas partir ? même en poudreuse au delà de 30° ?
Perso, je navigue avec mes incertitudes : je peux estimer que le risque est plus fort ici ou là, mais je ne peux jamais être vraiment sûr que ca ne va pas partir (surtout en poudreuse).
Je considère donc que ca peux partir, et je décide d’y aller ou pas en fonction des conséquences possibles.
Ds les zones + craignos, je n’irai que si je pense les conditions assez stables.[/quote]
eh ben moi, dans les zones craignos, j’y envoie justement mes coéquipiers de confiance… pour purger.
Moi je parle d’avalanches passées dans des endroits où aucun partie passait des 30º. Il y a plusiers temoins. De toutes façon, la montagne et la neige s’en foutent du degrée que tel chercheur ou tel autre decident comme le vrai. Les forces physiques agissent, elles ne vont pas demander la permission à mr. Duclos. Mais si la plupart de vous preferez l’ignorer, je ne peux rien faire (sauf essaier de ne pas me croiser avec vous).
Bonne journée a tous/tes.[/quote]
Si: tu peux rassembler tes photos de l’événement, les témoignages des témoins dont tu parles, récupérer les coordonnées GPS du lieu et envoyer tout ça à Datavalanche pour qu’ils analyse au moins le terrain, même s’ils préfèrent avoir l’occasion d’aller examiner la cassure le lendemain quand c’est possible (et oui, ils en ont vu un paquet des avalanches). Ca me semble plus pédagogique de fournir aux experts et chercheurs qui s’intéressent au sujet des données qui pourraient les amener à revoir leurs conclusions que d’essayer de convaincre sur un forum en restant particulièrement vague sur l’événement en question.
Tu aurais au moins une localisation et une date de l’avalanche dont tu parles?
il y a quelques années, ils avaient inventé les Suedex dans la vallée de Chamonix. C’était un suédois casqué qu’on envoie droit dans la pente ! Ça coûte cher en Aquavit, mais c’est efficace.