Posté en tant qu’invité par Diego:
A propos de l’usage de l’Acétazolamide (Diamox®®)
"La prophylaxie du mal aigu des montagnes par l’administration orale d’acétazolamide a été démontrée dans plusieurs études 8,9,17,23,30,31,36. Ce médicament, en inhibant l’anhydrase carbonique, ralentit la réaction CO2 + H2OH+ + HCO3-. Au niveau du néphron, la sécrétion tubulaire des ions hydrogènes, de même que la réabsorption de bicarbonates et de sodium, sont alors diminuées. Il y aussi une augmentation de l’excrétion de potassium et l’élimination de tous ces ions favorise la diurèse aqueuse. L’augmentation de l’élimination des bicarbonates accélère donc la compensation rénale de l’alcalose respiratoire, facilitant ainsi le processus d’acclimatation. L’acétazolamide exerce aussi son action en stimulant les centres respiratoires 36. En effet, l’acidose métabolique qu’il entraîne provoque une augmentation du CO2 dans le liquide céphalo-rachidien. Une étude en double aveugle (acétazolamide/placebo) effectuée par Larson sur soixante-quatre grimpeurs ayant escaladé rapidement le Mont Rainier (4’394m) a montré que non seulement ceux qui étaient sous acétazolamide présentaient moins de symptômes dus au MAM, mais aussi que leur capacité vitale forcée et leur fréquence respiratoire augmentaient davantage en altitude (par diminution de l’oedème interstitiel ?) 30.
Ce médicament n’est néanmoins pas systématiquement recommandé comme moyen préventif, d’une part parce que le marcheur qui a pris le temps de s’acclimater ne sera pas forcément malade et d’autre part parce que, comme tout médicament, il comporte des effets secondaires : certains sont peu importants, telles les paresthésies des extrémités et une légère perte d’appétit. Par contre, la polyurie qu’il entraîne, oblige le marcheur à être d’autant plus attentif à boire abondamment pour éviter la déshydratation. D’autre part, l’acétazolamide, appartenant à la familles des sulfamidés, ne peut être administré aux personnes allergiques à ce type de médicament. De même, les patients asthmatiques, allergiques aux salicylés ou souffrant d’urticaire chronique peuvent présenter des réactions d’hypersensibilité cutanées et respiratoires dues au colorant contenu dans les capsules retard à 500mg."
L’utilisation du Diamox ne doit donc pas être faite en prévention (sauf cas particulier et sur recommandation d’un médecin spécialisé en médecine d’altitude) mais uniquement pour permettre une évacuation. L’utilisation du Diamox en préventif est d’ailleurs déconseillée par la Wilderness Medecine Society
A lire l’excellente Thèse de Pascale DELLA SANTA sur le MAM :
D’autres infos (en anglais) sur :La prophylaxie du mal aigu des montagnes par l’administration orale d’acétazolamide a été démontrée dans plusieurs études 8,9,17,23,30,31,36. Ce médicament, en inhibant l’anhydrase carbonique, ralentit la réaction CO2 + H2OH+ + HCO3-. Au niveau du néphron, la sécrétion tubulaire des ions hydrogènes, de même que la réabsorption de bicarbonates et de sodium, sont alors diminuées. Il y aussi une augmentation de l’excrétion de potassium et l’élimination de tous ces ions favorise la diurèse aqueuse. L’augmentation de l’élimination des bicarbonates accélère donc la compensation rénale de l’alcalose respiratoire, facilitant ainsi le processus d’acclimatation. L’acétazolamide exerce aussi son action en stimulant les centres respiratoires 36. En effet, l’acidose métabolique qu’il entraîne provoque une augmentation du CO2 dans le liquide céphalo-rachidien. Une étude en double aveugle (acétazolamide/placebo) effectuée par Larson sur soixante-quatre grimpeurs ayant escaladé rapidement le Mont Rainier (4’394m) a montré que non seulement ceux qui étaient sous acétazolamide présentaient moins de symptômes dus au MAM, mais aussi que leur capacité vitale forcée et leur fréquence respiratoire augmentaient davantage en altitude (par diminution de l’oedème interstitiel ?) 30.
Ce médicament n’est néanmoins pas systématiquement recommandé comme moyen préventif, d’une part parce que le marcheur qui a pris le temps de s’acclimater ne sera pas forcément malade et d’autre part parce que, comme tout médicament, il comporte des effets secondaires : certains sont peu importants, telles les paresthésies des extrémités et une légère perte d’appétit. Par contre, la polyurie qu’il entraîne, oblige le marcheur à être d’autant plus attentif à boire abondamment pour éviter la déshydratation. D’autre part, l’acétazolamide, appartenant à la familles des sulfamidés, ne peut être administré aux personnes allergiques à ce type de médicament. De même, les patients asthmatiques, allergiques aux salicylés ou souffrant d’urticaire chronique peuvent présenter des réactions d’hypersensibilité cutanées et respiratoires dues au colorant contenu dans les capsules retard à 500mg.
L’utilisation du Diamox ne doit donc être faite que pour permettre une évacuation et en aucun cas en préventif. L’utilisation du Diamox en préventuf est d’ailleurs déconseillée par la Wilderness Medecine Society
Source : http://www.kairn.com/news.html?ident=30924