Devenir guide de haute montagne

salut tout le monde je me présente léon , jeune lycéen de 17 ans , je rentre dans ma dernière années . je vais allé droit au but , je doit me trouver a avenir , et ce que je j’aimerais c’est bosser dans un job en rapport avec la montagne , et plus précisément aux milieux des montagnes , bref ce qui m’interésse le plus est la formation de guide hautes montagne mais vu ce que je lis sur les forums elle est souvent choisies par des jeunes de 30 ans avec une forte technique et de la montagne dans les pattes. ce que je recherche est : que puis-je faire comme formation ou étude qui me permettrait d’arpenter la montagne et fortifier ma technique pour me présenter fin près au test probatoire.
ps: j’ai beaucoup entendu parler de l’AMM mais pas plus. je pense qu’il n’y a pas que ça de dispo

je vous remercie d’avance les montagnard!
salut

Effectivement, avoir une 2nd corde à son arc est très important car il ne faut pas oublier que le métier de guide est usant physiquement et psychologiquement. De plus en cas de pépin physique, tu pourras te retourner. Donc, n’hésites pas à poursuivre tes études.
Ensuite, avant de te présenter au proba du guide, il te faut acquérir non seulement un bon niveau mais surtout de l’expérience.
Donc, c’est un projet à moyen terme (environ 3-4 ans en moyenne pour te préparer).
Je ne connais pas ton vécu, où tu habites…
Un conseil: essaies de rentrer dans un groupe espoir alpinisme dans ta région. Les sélections vont dans beaucoup de cas avoir lieu cet automne. Tu vas acquérir de bonnes bases, tu progresseras et tu feras des connaissances.
C’est une des portes d’entrée pour le métier de guide.
Je peux te renseigner pour les groupes espoirs CAF (te communiquer le niveau , les contacts, dossiers) mais il existe aussi des groupes à la FFME. Regardes sur les sites CAF et FFME des comités régionaux.

Une suggestion : s’inscrire ds un club, passer les brevets d’encadrement, et organiser des sorties.
C’est très formateur, et surtout ca vous permettra de voir ce que c’est que d’emmener des gens.
C’est très différent d’aimer la montagne et la pratiquer"pour soi", et d’organiser des sorties pour les autres.

Les métiers comme guide, BE ou AMM consistent à emmener des gens.
Ce serait dommage de faire qqs années de cursus pour réaliser après coup que ce n’est pas votre truc.

Salut ,
Engage toi dans les chasseurs alpins pour 3 ans et tu verras un peu toute les activités montagne , si tu as l’occase de passé quelque diplôme de montagne à l’armée ça te donneras un peu plus d’expérience . Les diplômes militaires n’ont aucune valeur dans le civil pour info . Contente toi pas du BAM et BSM renseigne toi aux bureaux montagne du régiment .
Cordialement.

devient garde moniteur dans un parc national et là tu vivras tranquille au milieu des montagnes :smiley: et sans avoir à te trimballer un tas de gugus au bout de la corde :confused:

les places sont très chers et avec les temps qui courent, de plus en plus chers…

Tous ceux qui ne sont pas guide veulent le devenir et tous ceux qui le sont (depuis un temps certain) voudraient faire autre chose…

Porteur (aspirant guide) dès 1963, guide de haute montagne dès 1967 (ski 1966), j’ai vécu durant près de cinquante années exclusivement de mon métier, et maintenant encore, à l’âge 75 ans (bien sûr moins haut, moins vite, moins difficile, moins souvent).
Je suis loin d’être le seul dans ce cas.
Et pourtant, alors que petit gamin j’affirmais ma volonté de devenir guide et d’en vivre, on me servait à chaque fois des propos décourageants proches de ceux exprimés ci-dessus:
" Ce n’est pas un métier, on ne peut pas en vivre…".
On peut, c’est très exigeant, en sus des qualités techniques, physiques et pédagogiques, il faut avoir un vrai amour de la profession (guider, enseigner les choses de la montagne, jour après jour quel que soit le temps météorologique, gravir plus de cent fois le même sommet par la voie normale, passer d’un client à un autre, d’un jovial à un renfermé, d’un généreux à un pingre, d’un talentueux à une luge à foin, c’est très différent de faire de belles ascensions avec des copains), trouver son créneau (guide indépendant, membre d’une compagnie, responsable de sa propre agence que l’on crée, escalade, ski, alpinisme, treks, expéditions…), mais on peut, avec de la volonté, du courage et une dose de chance quand même.
Bien sûr, il est indispensable d’avoir d’abord une autre formation aussi poussée que possible. Plus riche est la personnalité du guide, plus larges ses connaissances dans divers domaines, plus grandes sont ses chances de réussir une belle carrière. Les compétences cumulées (gestion, marketing, sciences de la nature, langues étrangères…) facilitent l’accès au marché de la montagne en l’élargissant. Et nul n’est à l’abri de l’accident invalidant qui oblige à la reconversion.

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Malheureusement, de nombreux guides ne se sont pas épanouis comme notre ami. En témoigne leur agressivité coutumière envers les cordées sans guide et les nombreuses altercations qui en découlent. Une refonte totale de cette profession est une nécessité pour qu’elle ait un avenir. Celui-ci ne peut être que l’enseignement des techniques de l’alpinisme et non plus promener un client au bout de sa corde jusqu’à un sommet sans, surtout, jamais rien lui apprendre. Les moniteurs de ski ont compris cela depuis longtemps, et à leur suite, les moniteurs d’escalade. Le client doit disparaître dans les oubliettes de l’histoire alpine, et être remplacé par l’élève, c’est à dire celui qu’on élève, par la transmission d’un savoir et non en tirant sur la corde.

Et c’est exactement ce que font de très nombreux guides, une grande partie de l’année: transmettre leurs connaissances, former dans le cadre des Clubs alpins, de Jeunesse et Sports, de l’armée, des Ecoles d’alpinisme, et à des privés.
Pour ce qui me concerne, je n’ai aucun souvenir - aucun- d’une altercation avec une cordée sans guide. Par contre, j’ai en mémoire les centaines de traces que j’ai faites dans le brouillard et dans la neige profonde… avec dans mes pas toute une cohorte de sans guide bien heureux de n’avoir qu’à suivre pour arriver à bon port. Et aussi les renseignements si souvent donnés, et les sauvetages improvisés… gratuitement.

Comme pour tout: une autre génération…

Ben oui.
Car ce sont souvent des gens qui ont commencé l’alpi vers 20 ans, voire avant, qui ont progressé +/- vite en sortant le WE et pendant les vacances car ils ont fait des études puis ont bossé pour payer le matos et les sorties (puis le diplôme ! car ce n’est pas gratos).
Puis un jour ils se sont dit que le métier de guide leur plairait (aspect pédagogique et gestion de groupe) et surtout était à leur portée du point de vue forme physique et maitrise technique (car faut assumer ensuite si on veut en vivre).
Mais surtout, ils ne se sont pas contenté des 39 courses nécessaires pour le proba ! Ils ont fait des centaines de courses (car ils aiment l’alpinisme, l’escalade, le ski de rando, etc, ce n’est pas une corvée), et parmi celles-là il y en avait certaines qui pouvaient aller dans la liste du proba. Il leur a « suffit » de terminer la liste en pratiquant plus (ou dans des itinéraires plus difficiles) pour la terminer, en 2-3 ans. L’ensemble prend facilement 10 ans si on ne brule pas les étapes.
Faire juste les 39 courses de la liste du proba est largement insuffisant pour acquérir l’expérience nécessaire pour être guide, mais en fait c’est aussi insuffisant pour être autonome dans des itinéraires de ce niveau (pour résumer, être autonome = ne pas se tuer en montagne).
Ne pas oublier qu’il y a un pourcentage non négligeable de morts entre ceux qui commencent à préparer le proba et ceux qui obtiennent le diplôme de guide. Vouloir bruler les étapes, c’est un peu se porter volontaire pour en faire partie (mais certains ont le sens du sacrifice, ce que je respecte)…

Ce point de vue est intéressant car il rejoint mon expérience de client souvent un peu voire beaucoup frustré par l’insuffisance de l’enseignement que je reçois de mon guide : peut etre naïvement je mets cela sur le compte de son obsession de l’horaire tenu. Devrais je y voir plutôt celle de me maintenir durablement dans l’état de dépendance qui fera de moi et pour longtemps un client captif ? Pourtant, il y a un chemin long et construit vers l’autonomie qui n’implique pas nécessairement pour un guide d’être abondonné sur le bord du chemin en quelques courses.

Je sais que les expériences sont diverses, que j’ai connu que quelques guides jusqu’à présent et qu’on pourrait même débattre longtemps de leur approche selon leur origine, leur age ou leur port d’attache…

En tout cas, ce sujet, repris de façon polémique dans un autre sujet (« le client qui se font tirer par leur guide ne sont pas des alpinistes ») mérite une discussion appaisée et constructive selon moi et dont la conclusion n’aurait à mon avis rien du tout blanc ou du tout noir.

Est-ce que tu lui avais exprimé clairement cette envie de progresser vers l’autonomie avant de décider quoi que ce soit d’autre ? Ou est-ce que tu lui as simplement demandé de t’emmener sur un itinéraire ou un sommet précis ?

[quote=« Bubu, id: 1862358, post:16, topic:169202 »]

Est-ce que tu lui avais exprimé clairement cette envie de progresser vers l’autonomie avant de décider quoi que ce soit d’autre ? Ou est-ce que tu lui as simplement demandé de t’emmener sur un itinéraire ou un sommet précis ?[/quote]

C’est un bonne remarque : je reconnais que l’engagement privé d’un guide relève pour moi implicitement du second cas. Parce qu’il s’agit de la mission traditionnelle du guide et parce que souvent la discussion ne s’élabore pas autour de « que veux tu apprendre? » mais du « ou veux tu aller? »
Et pour etre tout à fait franc, je m’autocensure un peu dans cette situation et n’assume pas d’affirmer vouloir devenir un jour « autonome ». Sans doute parce que c’est ridicule tant le gouffre qui me sépare du guide est immense d’une part et d’autre part un peu comme le fils qui n’ose pas dire à son père qu’il veut désormais vivre de ses propres ailes et faire ses propres choix (toute proportion gardée évidemment)

Enfin, j’ai déjà eu l’occasion d’entendtre d’un guide une réponse laconique à ma volonté d’aller me former dans un stage « pfff, à quoi ca sert… ». Ca m’a laissé un peu circonspect, je l’avoue. Et depuis, tout cela trotte dans ma tête et à vrai dire ne fait que renforcer ma volonté de gagner de l’autonomie malgré tout l’engagement que cela requiert.