bonjour à tous !
Je ressens de plus en plus l’envie d’être guide plus tard, j’ai l’impression que plus le temps passe et moins j’arrive à m’imaginer faire un autre métier. L’escalade, le ski etc sont mes passions et font donc parties intégrantes de ma vie depuis pas mal d’années. Sinon, j’ai mon bac depuis peu de temps, j’ai choisi mes études un peu par défaut on va dire, je passe donc mes week end à grimper et mes semaines à penser sur quelle falaise je vais aller grimper le week end qui suit. Je suis donc en plein questionnement sur mon futur ! J’espère tant bien que mal obtenir un bac+2 pour avoir un diplôme entre les mains pour pouvoir un peu travailler ( c’est toujours ça de prit). Je voulais donc savoir si des personnes sont ou ont été un peu dans le même cas que moi, sans véritables attirances ou vocations autre que la montagne et qui sont donc un peu en galère dans leurs choix haha
Merci beaucoup d’avance
Devenir guide de haute montagne, vocation?
Attention, le métier de guide ne consiste pas à skier ou grimper, mais à emmener skier ou grimper les autres. C’est très différent.
Une suggestion : va te tester en club, passe des brevets d’encadrement, emmène des groupes.
Tu sauras si vraiment tu aimes ça, ca peut t’éviter de gaspiller des années sur une fausse piste.
NB : Pour skier / grimper, tu peux aussi choisir un boulot qui te laisse du tps libre et te permet de vivre près des montagnes. Ce n’est pas réservé aux guides, heureusement !
+1
oui bien sûr j’ai oublié ce point, j’ai initié de nombreux potes à la grimpe, et je les ai amené en grandes voies pour certains et j’aime vraiment ça, voir le bonheur sur leur visage à la sortie de la voie, voir qu’ils ont beaucoup apprécié ça me motive vraiment ! Après je sais que des potes et des clients c’est pas pareil, mais j’aime vraiment (et de plus en plus) partager ma passion ! En tout cas merci pour vos retours
PS : Pour te répondre Paul, je ne me sens pas de faire beaucoup d’études par la suite, donc c’est pour ça que je reste douteux à ce niveau… Tu pensais à quoi comme autre boulot?
Je ne pense à rien de particulier, je mets juste l’accent sur le fait qu’un guide, c’est qq un qui emmène les autres, et pas qq un qui fait de la montagne « pour lui ».
Attention, un guide n’emmène pas que ses potes, mais surtout des gens qu’il ne connait pas au départ, y compris des gens qui ont des âges très différent de lui. C’est pour ça que je te suggère d’aller tester ta motivation sur l’encadrement en club.
Si tu veux être guide, pourquoi te priver de cette opportunité ?
oui jvais me renseigner pour passer qq « petits » diplômes pour encadrer un peu, mais voila j’ai du mal a m’imaginer plus tard faire un metier autre que guide (si je le réussi bin sûr), d’où mon questionnement haha
Une des questions à se poser est « est-ce que le métier de guide correspond bien à ce que j’imagine » ?
Tant que je n’ai pas organisé des sorties pour des personnes variées sortant de mon cadre habituel, c’est difficile d’y répondre.
oui c’est vrai, je vais aussi essayer de discuter avec des connaissances qui sont guides. Merci en tout cas
salut , moi perso j’ai choisit d’être saisonnier ! pour faire de la montagne c’est top !
il faut bien faire la différence entre « faire pour soi » et « faire pour les autres » ! oui être dans un environnement qui nous attire et nous plait est un paramètre souhaitable à prendre en compte dans toutes professions…et cela autant que faire se peut, mais après c’est très différent de sa pratique perso. ou alors, comme cela a été dit, trouver un job qui laisse du temps perso pour pratiquer et/ou aussi pour accompagner dans le cadre d’un club, d’une association.
Autre chose à bien prendre en compte : exercer le métier de guide à plein temps ne semble pas être très pérenne : le constat que fait le syndicat est que les gens exercent ce métier pendant 10 ans en moyenne (avec bien sûr un paquet de contre-exemple de vieux guides exerçant pendant 50 ans … mais ce n’est pas la norme !). Du coup partir dans la formation en ayant déjà une formation de base ou un plan de replis n’est pas du luxe.
Le guide de montagne est un berger. Sa tâche quotidienne consiste à entourer ceux qui se confient à lui, à les protéger des dangers de l’Alpe, à trouver pour eux le meilleur chemin conduisant jusqu’au sommet, à garantir la sécurité du retour dans la vallée.
J’en ai fait mon métier, il y a… 51 ans, et maintenant encore.
Tu te sens appelé? Fonce! Mais… acquiers en parallèle une solide formation dans un autre domaine (indispensable). Nul n’est à l’abri de l’accident invalidant, de la maladie, des circonstances défavorables de l’existence.
Bonne chance.
Le témoignage de MMDemont est poétique, il idéalise cette profession. Je lui dis bravo de garder cette jeunesse d’âme, ce désintérêt matériel au service de son prochain.
Je garde le souvenir de ce reportage à la « télé » qui mettait en scène une jeune femme guide, « en charge » de mener un couple d’amateurs au sommet du Mont-Blanc, deux alpinistes qui ne comprenaient pas la réticence (bien compréhensible) du guide à effectuer l’ascension au vu des conditions (météo mauvaises)…d’un côté un professionnel responsable qui veillait sur l’intégrité physique de ses clients, mais aussi sur la sienne, compte tenu du comportement obtu des clients qui ne comprenaient qu’on refuse de monter « là-haut », inconscients des risques encourus mais très conscient des frais engagés…C’est aussi cela le métier de guide…
pour travailler pas mal avec des AMM et es guides je dirai … passe ton BAFA
un brevet assez rapide à passer qui te mettra en situation d’encadrement, te permettra de te tester avec différents groupes (âges différents, porteurs de handicap ou non, sportifs ou pas) et de questionner toute ta pratique en fonction de tes objectifs pédagogiques. Tu auras une chance de devenir alors un bon encadrant et pas seulement un bon technicien.
Parce que des guides très forts mais exécrables il y en a plein nos montagnes
Fonce!!! Si tu veux faire ça et que tu es jeune!!…+ déjà, faire sa liste de courses…ça calme!! +tu vas rencontrer des gens formidables!! Bonnes courses:wink: dans liés faces nord!!!
Salut,
je suis guide et BE escalade, l’image de ces métiers du plein air est assez différente de la réalité du quotidien.
J’adore mon métier, mais le plaisir qu’il me procure est très différent du plaisir que l’on prend à grimper ou skier avec des potes, ou pour soi. Pour moi, en amateur, le plaisir naît de la performance (voie dure, engagement par exemple). En pro, les courses sont techniquement plus faciles, et l’on est heureux lorsque s’illumine le regard du client, lorsqu’il s’émeut au sommet, lorsqu’il nous remercie d’avoir trouvé une belle combe en poudre, vierges de trace.
Être un bon guide, c’est aimer les gens, c’est utiliser le support (vertical) et la nature pour le rendre heureux.
C’est avant tout un métier humain
Romain.
Je ne suis pas guide, mais ca me semble très joliment dit en quelques lignes !
J’ai envie de dire tout métier est « humain » dès lors qu’il vise des notions de responsabilité et d’encadrement envers les autres. Infirmier, médecin, enseignant, pilote, éducateur spécialisé, guide, avocat, chef d’entreprise, etc, etc, bref, tout domaine dans lequel « les autres dépendent » de toi, de tes compétences et de ta personnalité, est forcément un métier « humain ». Mais ceux liés à la montagne sont souvent la suite, ou la continuité, d’une pratique personnelle, à des fins prioritairement mercantiles, car il faut bien vivre aussi, et si on peut le faire via sa passion c’est encore mieux. Mais justement parce que cela devient un métier, la passion n’est plus, ou du moins elle diffère… Perso la première fois que j’ai ressenti cela est lorsque j’ai commencé à enseigner le ski en ESF ! Tu es très loin de ton plaisir perso, de ta pratique, mais en revanche très satisfait du plaisir que tu procures aux autres et de ce que tu leurs permet d’arriver à faire séances après séances. Il en est de même pour les autres activités où j’ai eu le même ressenti… Prends le temps de bien réfléchir, de bien te « connaitre », et une fois décidé et convaincu, alors fonce si vraiment c’est ce que tu veux faire, mais en gardant toujours à l’esprit que ce sera « différent », voire parfois pas marrant, mais pour autant pas moins intéressant et épanouissant sur toute une carrière.
L’écrivain n’est pas un prof de français, et inversement, mais chacun à leur manière ils donnent aux autres l’envie de lire, et c’est bien là l’essentiel…je pense.