Descente sur les glaciers

Posté en tant qu’invité par Bolet:

Bonsoir,

je m’interroge sur comment vous vous comportez en descente, lors d’itinéraire sur glacier ?

A la montée, encordé sa me semble correct, mais à la descente bof…

Merci pour vos réponses.

A bientôt

Posté en tant qu’invité par Napator:

J’ai très rarement vu des skieurs encordés sur glacier même à la montée. En fait de mémoire, je crois n’en avoir vu qu’une fois à la descente de la Signalkuppe (mont rose), alors que moi et mes compagnons descendions non encordés (au vu des conditions du glacier, je dois reconnaitre qu’il aurait été prudent de nous encorder également, mais c’est vraiment la galère de skier encordé).
L’expérience montre qu’heureusement, les chutes en crevasses de skieurs sont rares (glaciers généralement peu crevassés au printemps du moins ceux sur lesquels on se ballade en rando, skis diminuant le risque de passer au travers d’un pont de neige) et en tout cas bien moins nombreuses que les ensevelissements sous une avalanche, surtout cette année…
Mais prudence quand même, surtout dès qu’on s’aventure sur des glaciers assez crevassés (genre vraie vallée blanche)

Posté en tant qu’invité par Paul G:

Si je me fie à ce qu’on m’a appris en stage CAF :

  • En général, on ne s’encorde pas à ski, ni à la montée, ni à la descente, parce qu’effectivement, c’est galère. Et heureusement, parce que c’est moins risqué qu’en été : les crevasses sont + bouchées, et les skis assurent une meilleure portance.
  • Il est fortement déconseillé (« interdit » ?) d’enlever ses skis, quelle qu’en soit la raison. Si besoin (dépotage…), on en garde toujours au moins un au pied.
  • On skie avec le baudrier en place, et une longe accrochée à une bretelle du sac à dos, pour pouvoir être moufflé en cas de besoin.
    Il doit y avoir au moins 2 cordes dans le groupe et 2 personnes sachant comment réagir en cas d’accident.
  • Et au moindre doute, il vaut mieux s’encorder, même si c’est galère. Et toujours corde tendue.

Les 2 fédés organisent de très bons we de formation sur ce sujet.

Posté en tant qu’invité par Emmanuel:

Cela m’est arrivé une fois de descendre encordé, la situation nous paraissant le justifier (crevasses dissimulées sous de la neige très ramollie)

C’est très galère et quasiment impossible de garder la corde tendue (même en descendant en chasse-neige).

Mais l’idée de sortir son compagnon non encordé d’une crevasse nous confortait dans notre choix de prendre le maximum de précautions…

Soyez prudents

Posté en tant qu’invité par Flo:

Très rare pour moi également pour les mêmes raisons (galère, plus d portance à skis, glacier « mieux » bouché).
Une fois quand même au niveau de la jonction; vu les trous par dessus lesquels on passé, on a préféré assuré! Je pense que ça reste exceptionnel.
De plus enrayé une chute avec des crab et une pioche, je dis pas: mais avec des skis et des bâtons, la seule solution c’est de mettre 30m entre tout le monde…

Posté en tant qu’invité par énrico:

Ca m’arrive rarement, mais bien au moins une fois dans l’hiver de skier encordé sur glacier, comme par exemple :

  • à la jonction effectivement, selon les conditions.
  • en cours de raid, descente dans le brouillard sur un glacier que l’on ne connait pas.
    En Suisse, il me semble que l’on s’encorde beaucoup plus systématiquement qu’en France à la montée sur glacier.
    Par exemple, lorsque l’on quitte la cabane de Tracuit pour monter au Bishorn, on chemine sur le glacier dans le sens des crevasses, et là, j’ai souvenir que la plupart des randonneurs suisses s’encordent à la montée, quelles que soient les conditions par mesure de sécurité, et, si le glacier n’est pas trop miné, descendent à ski sans être encordés, compte tenu de la reconnaissance de l’état du terrain qu’ils ont pu faire en montant.

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par zoom:

Il m’arrive parfois de monter encordé sur des glaciers qui me semblent un peu craignos: ce n’est pas très génant, il suffit d’adapter le rythme au plus lent de la cordée. Pour descendre, c’est plus compliqué mais on y arrive avec une bonne communication: le meilleur skieur est derrière, le moins bon au milieu si possible et le chef gueule ses instructions aux autres en essayant de bien maintenir la corde tendue: tournez maintenant !. Dans ces cas là, le chasse neige est bien evidemment le seul virage pratiquable: on fait pas du style, on essaie de survivre ! Au milieu d’un champs de « mines », on est quand même bien content d’etre encordés…

Posté en tant qu’invité par Emmanuel:

C’est aussi à la jonction que j’ai pu tester cette expérience.