Alu’
Voilà 4 ans que nous venons passer nos étés au beau milieu du
village du Lavancher, à proximité de Chamonix, sous l’aiguille à BOCHARD
et les Alpages de la Pendant, sur la route, très fréquentée des treckers et
bikers en tous genres, qui mène au Chapeau, indémodable point de vue
sur la source de l’Arveyron.
4 années de randonnées progressives en moyenne montagne, jusqu’aux minerais
des cotes 2.800-3000, écûmant tous les versants de ce fabuleux site et…
comme bcp d’entre vous…, insatiablement titillés par l’envie de plus hautes cîmes,
sans cesse tutoyées (chaque année, sans lassitude, nous restons émerveillés et
attirés par par les traces « d’après » la Jonction, du Salenton, d’Albert 1er, de Tête rousse
et bien d’autres « frontières » aux murailles et grands champs blancs…), redoutées
mais captivantes, redoutables mais cajolantes, inexorablement vouées au désir,
désir pas défendu mais sans défense, parfois mortel, globalement vivifiant,
pour peu qu’on en revienne ad integrum.
Cela vous le saviez déjà mais je le découvre graduellement.
Mais voilatipa que la physiologie, les traitres synapses et l’intégration
corticale reptilienne s’en mêlent et viennent jouer les gâches-teufs… bref,
un malheureux vertige de derrière la rillette dès que l’arête s’effile, surplombe
ou laisse entrevoir un gaz qui n’est pas le mien…
Ma valeureuse Sophie, de 5 ans ma cadette, qui partage ma vie et,
fort heureusement, ces envies, est abonnée absente à cet étrange mal
paralysant, paraît-il salvateur (comme dirait Adamo).
J’en doute effectivement, si j’en crois le couple de serrage que mes gentilles
mimines ont asséné au barreaux des échelles de la Mer de Glace (y parait
que celles des Egralets, vers le Couvercle, sont plus liquéfiantes encore),
lors d’une journée d’apprentissage aux 10 pointes et pioletage d’appoint,
l’an passé, en la sympathique compagnie des guides du même nom,
du moins celle sise à CHAM’, comme disent les jap’ de l’Hôtel Alpina…
Re-bref (cé pouw riwe), en voilà un nouveau mordu de chez mordu
mais ki fait facilement sans son futal , fût-il gore-texé-déperlant,
dès que la pente se crispe, mais qui voudrait s’en vacciner tranquilou,
sans badiner ceux-là-qui-sont-sur-la-même-corde, à commencer par
ma Sophie, qui elle coince un peu du MAM à 3,8 kilomètres au dessus du
Lac des Gaillands…mé cé la faute à la benne, me murmure-t-elle encore…
Donc et bientôt re-donc, je souhaiterais vos conseils sur les courses (jusqu’à AD)
qui permettent de bien « débuter » (sans trop de frayeurs) en alpi au sortir de la
rando classique. Nous avons une expérience d’1 petite journée en cramponnage
et piolet-traction, en école de Glace collective, un peu "expédiée"nous a-t-il semblé
mais le groupe était très hétérogène.
Que pensez-vous de la séquence suivante pour s’aguerrir un peu :
- montée au refuge d’Argentière (en collective) pour révision des acquis
puis
- aiguille du Tour ( à défaut Grand Paradis ? aiguille de la Bérangère ?)
- traversée des pointes Lachenal
- voie normale du Tacul
- …
Merci de m’avoir lu et sans nul doute compris.
Ce forum respire la qualité et j’espère ne pas l’avoir trop pollué.
Amitiés,
Stéphane.