Des terrains de Montmagny au sommet du Mont Rose, le sommet de leur vie.
Ces 27 et 28 juin 2016 sont des dates à graver dans le granit : Zidane, Starsky, Bruce et Gino, 4 jeunes ayant découvert l’alpinisme à l’occasion de plusieurs séjours en haute montagne avec 82-4000 Solidaires, ont fait leurs premiers sommets de plus de 4000m. Malgré l’altitude, le mal des montagnes, la fatigue des 1000m de dénivelé, ils ont atteint ensemble le sommet du Ludwigshöhe à 4341m, enchainé avec celui du Corno Nero à 4322 m pour Zidane. Pas tout à fait rassasiés, c’est reparti le lendemain avec le sommet de la Punta Giordani à 4046m pour Gino et Zidane, que le mal des montagnes a épargné. Ces nouveaux « quatremillistes » deviennent pleinement ambassadeurs du projet de 82-4000 Solidaires auprès de leur entourage ainsi que pour les nouveaux stagiaires qui viendront pour la première fois chausser les crampons.
Zidane, 17 ans, Montmagny « Fier, c’était trop bien ! » Bruce, 18 ans, Montmagny « On est vraiment des hommes d’avoir fait ça. A l’année prochaine en haut du Mont Blanc ! »
Gino, 29 ans, Montmagny"Quand je suis sur le Starsky, 31 ans, Montmagny « Un grand jour ! Il manquait que les figolus »
glacier, que je suis fatiguée et que j’en ai marre, je pense
aux gens qui n’ont pas de jambes. Parce qu’eux, ils ne
peuvent pas faire ça, alors que moi je suis là en ce
moment. » »[/i]
En route vers le Mont Rose
Montmagny, 5h30 : Lorsque nous arrivons sur l’aire d’accueil des gens du voyage de Montmagny, nos 4 amis manouches sont là, bien réveillés, prêts à partir. De si bon matin, leur motivation est belle à voir. Nous nous mettons rapidement en route vers Briançon, où nous attendent les autres membres de l’expédition.
Le lendemain, dimanche 26 juin, nous prenons la direction de l’Italie, et plus particulièrement du village de Gressoney-la-Trinité, au pied du Mont Rose. Nous y retrouvons Laurent, un journaliste suisse qui va suivre l’aventure.
« On va tous mourir » !
A mesure que nous montons, les glaciers et les sommets majestueux se dévoilent à nos yeux. « On va tous mourir ! » lâche Bruce, mi-rigolard mi-peureux. En effet, à mesure que nous découvrons les hauteurs du Mont Rose, des appréhensions commencent à surgir : « Suis-je vraiment capable de monter là-haut ? ». Jacques témoigne : « Il y a toujours un combat intérieur à mener lorsque l’on part en haute montagne. Tout à coup, la veille, au moment de faire son sac, on n’a plus envie de quitter sa famille pour quelques jours, on a l’impression que l’on va être un poids pour les autres, que l’on n’a pas suffisament la forme physique… Pour chaque sommet, il y a un combat mental, mais on ne regrette jamais. » Là, c’est trop tard pour réfléchir : le dernier téléphérique nous lâche à 3000m d’altitude, quelques centaines de mètres en dessous du refuge Citta di Mantova, où nous sommes attendus.
Lundi 27 juin : Réveil à 5h du matin. Nous avalons le petit déjeuner à moitié réveillés, pendant que le jour se lève et que les sommets rosissent aux premiers contacts du soleil. Un miracle de beauté qui se produit chaque matin. 45 min plus tard, l’expédition part, équipés et encordés, en direction du col du Lys, la frontière italiano-suisse.
C’est parti pour 4000 m
Tout de suite, Laurent s’étonne : « Mais ce sont de vrais alpinistes nos 4 gars ! ». En effet, guidés par Gérard, nos quatre amis progressent régulièrement, corde tendue, comme s’il avaient fait ça toute leur vie. Et pourtant, dans la montée parfois raide, la fatigue pointe vite son nez et le respiration s’accélère. Les premiers rayons du soleil sont plus que bienvenus pour une pause, où nous découvrons avec joie que nous avons dépassé l’altitude de 4000m : Une première pour Bruce, Gino et Sophie, que nous immortalisons.
Pour Starsky, c’est également le mal des montagnes qui commence. Chaque pas devient une lutte. Mais ils y tiennent : ils sont là pour gravir un sommet de 4000m, pas question de renoncer quelques centaines de mètres avant ! Arrivés au col du Lys, nous prenons différentes directions. Christine et Sophie, accompagnés par Denis, partent en direction du Parrotspitze (4430m), alors que les autres prennent la montée finale du Ludwigshöhe (4341m).
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Un sommet pour la vie
Au sommet, la fatigue est oubliée pour un instant pour laisser éclater la joie et la fierté de ce premier sommet de plus de 4000m. Le défi est relevé ! Un peu plus loin, le sommet du Parrotspitze est atteint.
Sur le chemin de la descente, le sommet du Corno Nero propose sa pente raide aux alpinistes infatiguables. Alors que 3 préfèrent redescendre, Zidane s’y lance avec une aisance époustouflante. Il réalise ainsi son deuxième 4000m de la journée, à 4322m.
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Le soleil brille pendant la descente des 1000m de dénivelés montés le matin même. Nous longeons de magnifiques séracs. Les 3 cordées se retrouvent presque simultanément au refuge, pour célébrer la victoire en ouvrant une bouteille de champagne. C’est en effet en s’arrêtant que l’on se rend compte de l’effort fourni…
3e sommet pour les nouveaux ambassadeurs de 82-4000
Mardi 28 juin : Alors que Yann, Bruce et Starsky ont succombé au mal des montagnes, pas question de rester au refuge pour les autres ! A 5h du matin, Gino, Zidane et toute l’expétition prennent la direction de la Punta Giordani. La encore, une cordée ne ferra que la moitié… Mais le sommet est atteint par nos deux stagiaires : un 2ème 4000m pour Gino, et un 3ème pour Zidane ! Bravo ! L’expédition redescend dans la vallée, des souvenirs pleins la tête.
Pour lire le récit complet: http://824000.org/wp-content/uploads/2016/07/CR-MontRose-27et28juin2016.pdf