Salut à tous,
Jusqu’à maintenant, on a toujours mis sur le compte des endorphines les effets euphorisant, anxiolytiques ou antalgiques des efforts très soutenus en sport. Seulement, plusieurs chercheurs américains (Georgia Tech, Atlanta ou Université de Californie) évoquent désormais l’hypothèse des endocannabinoïdes pour expliquer le « runner’s high ». N’étant absolument pas de formation d’origine médicale ou paramédicale, j’aurais donc besoin de quelques éclaircissements d’un spécialiste s’il y en a parmi vous.
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Les endorphines sont en théorie très rapidement détruites par les enzymes de notre corps (mais lesquelles ?), ce qui ne provoquerait pas de dépendance comme pour la morphine. Est-ce vrai également dans le cas de pratiques extrêmes pour le corps tel l’ultra-trail ? Y a-t-il un seuil au-delà duquel, à cause d’un effort trop long et trop répétitif, le sport peut devenir une addiction ?
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Est-ce que les récepteurs de l’endorphine sont les mêmes que ceux du THC ? En gros, est-il plausible que les deux hypothèses se complètent, c’est-à-dire que endorphines et endocannabinoïdes créent conjointement les effets bien connus des sports d’ultra-endurance, le « runner’s high » donc ?
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Les détracteurs de l’hypothèse des endorphines posent comme limite à celle-ci le fait que l’on mesure le taux d’endorphines dans le sang et que la structure de celles-ci les empêcherait matériellement de rentrer dans le cerveau. Mais les endorphines ne sont-elles pas produites par l’hypothalamus et l’hypophyse (elles seraient donc produites dans le cerveau) ?
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Que pensez-vous des deux hypothèses ? Pourrait-on aller que certaines pratiques sportives extrêmes (dans le sens où elles nécessitent toujours de repousser les limites physiologiques du corps humain) deviennent une « drogue » à cause de la sécrétion d’endorphines ou d’endocannabinoïdes, telles les substances exogènes qui leurs sont proches (morphine, cannabis) ?
Merci de vos éclaircissements.
Annapurna