Danger d avalanche

Posté en tant qu’invité par façon:

voila, pendant la journée le danger d avalanche augmente, mais a partir de quand diminue-t-il ??? est ce qu a 18h par ces jounées, ou plutot soirées de fin avril debut mai ca a deja croute a une altitude de 1800-2200m dans les préalpes vaudoise+ alentours de la wildstrubelhütte(env. 3000m a 19h-20h) SUR DES FACES ENSOLLEILLEES JUSQU A 20H30 ENV

Posté en tant qu’invité par Jean-Luc L’Hôtellier:

façon a écrit:

voila, pendant la journée le danger d avalanche augmente, mais
a partir de quand diminue-t-il ???

Si ça devient dangereux au printemps et dans les périodes de redoux c’est parce que la cohésion de la neige diminue quand elle fond. La cohésion entre les grains ronds est maximale quand l’eau qui se trouve entre eux est gelée, elle diminue mais reste importante quand cette eau est liquide (capilarité) et chute brutalement au delà d’une certaine quantité d’eau dans le manteaux.
C’est surtout le vent et beaucoup moins le soleil qui provoque la fonte de la neige, l’albédo de la neige est très important et le rayonnement solaire est réfléchi (même si la neige de printemps a un albédo plus faible que la neige fraîche). Ca se constate facilement avec les épisodes de Foehn en hiver qui transforme la neige en quelques heures alors que le ciel est voilé tandis que par un temps ensoleillé et froid la neige se transforme peu. Les faces qui deviennent dangeureuses ne sont pas forcément les faces qui prennent le soleil, même si ce dernier a bien sûr son importance.
Ce qui redonne de la cohésion à la neige de printemps c’est le regel nocture qui est plus ou moins important. Il est de toute façon impossible de donner une heure à partir de laquelle ça devient bon puisque ça ne dépend pas du soleil mais du vent et de la température de l’air. Les nuits étant plus fraîches quand il n’y a pas de couverture nuageuse le regel est en général plus important et plus rapide par beau temps.

Posté en tant qu’invité par plat qu’avant:

albédo…?
késako?

Posté en tant qu’invité par Jean-Luc L’Hôtellier:

C’est le pouvoir réfléchissant de la neige. Une partie du rayonnement solaire est réfléchi, une autre partie est absorbé, c’est de la chaleur qui entre dans le manteau et contribue a sa fonte.
Suivant le type de neige l’albédo est plus ou moins élevé, il est relativement faible quand la neige est constitué de grains ronds et de peu d’air comme la neige de printemps qui de plus contient beaucoup d’impuretés qui diminue encore l’albédo.

Au passage je signale l’importance de l’albédo dans la fonte des glaciers, si la diminution de la hauteur des chutes de neige diminue la quantité de glace formée dans la zone d’accumulation, la faible durée de l’enneigement accroit la fonte. Un glacier recouvert de neige (albédo fort) fond moins vite qu’un glacier nu (glace = albédo faible)

C’est également le principe des vêtements blancs et des vêtements noirs, les vêtements noirs sont plus chauds que les vêtements blancs.

Posté en tant qu’invité par arnaud:

albedo 0.39 tu connais pas tes classiques ?

Posté en tant qu’invité par Oncle Bill:

ça dépend des conditions météo, topographiques et du manteau neigeux :

  • par ciel couvert et température positive, pas de regl donc pas de baisse du risque.
  • par beau temps, une pente Est regèle plus tôt qu’une pente Sud qui regèle plus vite qu’une pente Ouest, d’où diminution du risque plus rapide en Est qu’en Ouest (mais augmentation plus précoce).
  • Un regel superficiel stoppe l’activité avalancheuse de surface mais pas les plaques de fond. Les plaques de fond se produisent souvent l’après-midi ou en soirée mais parfois aussi la nuit voire en début de matinée. Cet hiver, il y a eu un départ de plaque de fond vers 9 h le matin avec regel superficiel suffisant pour que la neige soit portante. C’est possible quand le manteau neigeux est épais.

Posté en tant qu’invité par façon:

Merci pour l info, je penssais qu un regel en surface suffisait, on attendra le moi de juin, en plus y a personne a cette epoque

Posté en tant qu’invité par Jean-Luc L’Hôtellier:

façon a écrit:

Merci pour l info, je penssais qu un regel en surface
suffisait

Ca peut suffire, ça peut ne pas suffire et en tout cas il est impossible de te donner l’heure même approximative du regel en fonction de l’ensoleillement.

C’est d’ailleurs la règle générale quand on parle de prévision d’avalanches, le BRA et les connaissances que l’on peut avoir sur le sujet ne sont que des éléments pour l’analyse de la situation. Il faut s’en servir pour comprendre ce que tu observes sur le terrain, quitte à remettre en cause le BRA et tes connaissances, mais il n’y a rien de certain dans la prévision tant que l’avalanche ne part pas.

Posté en tant qu’invité par Robert:

Jean-Luc L’Hôtellier a écrit:
mais il n’y a rien de certain dans la

prévision tant que l’avalanche ne part pas.

Et là ce n’est plus de la prévision mais de la constatation! Et vaut mieux ne pas constater de trop près!