Cursus/métier Médecin secours en montagne ?

Bonjour !
Actuellement en 6eme année de médecine à saint Étienne et en grande réflexion sur un choix de spécialités je cherche des infos sur la médecine d’urgence et le secours en montagne.

J’ai lu des anciens sujets à ce propos, mais j’aurai quand même quelques questions…

J’ai vu qu’il y a un « DIU médecine urgence en montagne » à Grenoble qui a l’aire hyper interessant, est-il accessible même sans faire son internat à Grenoble ? Est-ce qu’il est difficile d’accès ?
Es que ce sont essentiellement des postes partagés entre un service d’urgence local et une « unité de secours » ? Ou y a-t-il d’autres possibilités d’exercice ?
Quelle est généralement la durée d’expérience nécessaire (du côté médecine) avant de pouvoir bosser dans les secours ?

Actuellement, est-ce qu’il y a beaucoup de monde qui postule ou est déjà dans ce domaine, est-ce difficile de se trouver une place ?

Si quelqu’un aurait des réponses ou des contacts pouvant m’aider ça serait super !

Merci pour votre aide

Bonjour; vous devriez vous rapprocher d’un PGHM qui à mon avis pourra vous apporter plein d’éléments de réponses.
Bonne continuation dans votre cursus.

1 Like

A mon avis, ce n’est pas ici, ni au PGHM qu’il faut poser ces deux questions, mais à l’hôpital universitaire de Grenoble par exemple. Il y a longtemps, j’ai suivi ce DIUMUM de Girardet en auditeur libre donc sans faire le mémoire, et sans possibilité de valider le diplôme (je ne suis pas médecin). Au vu des mémoires que j’ai lu, ce n’est pas insurmontable. Ça demande un peu d’esprit d’originalité pour l’idée de départ, une analyse et trois notions de stats … Ça a pu changer, mais l’objectif ne m’a semblé pas d’être sélectif.

Vu la diversité du public cette année-là, venir de Saint Etienne ne me paraît pas farfelu. Une médecin homéopathe, assez éloignée du système hospitalier depuis longtemps, peu à jour, exerçant en montagne, s’était retrouvée à faire des gardes pour des manifestations sportives type trail et était venue quelque part pour se recycler. Si cela n’a pas évolué, le truc se présente sous la forme de stages de une semaine à trois semaines deux ou trois fois par an dans les Pyrénées et les Alpes + un mémoire à présenter.

Ceux qui se destinaient à être urgentistes de montagne avait déjà passé leur CAMU, est-ce ton cas ? Ce DIUMUM était encadré par des médecins urgentistes et des professionnels du secours en montagne. À mon avis, l’intérêt de la présence des acteurs du secours en montagne (pisteurs, PGHM, CRS, sécurité civile, pompiers, secours spéléo, … J’espère n’avoir oublié personne :sweat_smile:) était destinée à enseigner :

  • des notions de secourisme général aux médecins (au moins à l’époque, il était étonnant de constater leur totale ignorance du secours en équipe et de ses techniques et matériels),
  • les bases des spécificités montagne (yc spéléo, domaine skiable, …) : hélicoptère, cordes, milieu vertical, le matériel spécifique (perche, interface, …), … Tant de choses !
  • les aspects institutionnels et d’organisation des secours au niveau départemental, pida, évacuation RM, exercice départemental avalanche, organisation CRS/PGHM/GRIMPE été/hiver, secours spéléo, …

La présence des urgentistes et hospitalier type PU/PH était destinée à

  • donner aux médecins des clefs sur les spécificités du milieu montagne : réponses au froid, à l’hypoxie, etc, … Sans non plus être aussi développé que le DU de Richalet à Paris sur la physiologie d’altitude,
  • échanger sur la mise en pratique des soins dans les conditions d’un secours en montagne (principalement sur la gestion de la douleur dans mon souvenir : drogues, blocs cruraux, immobilisations) ou spéléo (gérer le temps, un secours spéléo se compte en dizaines d’heures …),
  • échanger sur des secours réels autour de cas concerts organisés par les secours, ou de vidéos prises avec des lunettes caméra pendant les secours,
  • et surtout échanger entre eux …

Car il y avait assez peu de jeunes dans le public. Je me rappelle de certains, assez forts en montagne, devenus guides (et urgentistes en montagne donc). Mais d’autres venaient d’horizons très divers : de l’homéopathe libérale d’une soixantaine d’années à l’ancien médecin de brousse de MSF revenu faire de l’urgence sur Grenoble en passant par l’anesthésiste belge voulant diversifier son métier … Avec des attentes et des projets divers ensuite …

Une formation enrichissante quoiqu’il arrive. Après, pas mal d’urgentistes de montagne sont aussi guides. Même si ce n’est pas (à ma connaissance) une obligation.

2 Likes

Bonjour,
C’est au SAMU 38 que tu trouveras réponses à tes question:
https://www.sfmu.org/fr/vie-professionnelle/annonces-de-postes/s-a-u-adultes-samu-smur-38/ann_id/2589

1 Like

Ok, merci pour vos réponses !
Je vais voir si je peux trouver plus d’infos via le PGHM ou le Samu alors.
Je voulais quand même tenter ici si jamais un médecin ou autre passe sur le forum :slight_smile:

Ils sont un peu occupés en ce moment les médecins

Bonjour
1ère condition: il faut être médecin urgentiste
Ensuite travailler dans un SMUR en zone montagne (pas très nombreux au final)
Avoir une solide expérience en SMUR (je dirai 3 à 4 ans de pratique en tant que sénior)
La capacité de médecine de catastrophe me parait très utile également car la gestion des accidents multivictimes n’est pas rare
Parallèlement, être pratiquant en montagne et très autonome (terrains variés, ski, glace, canyon…), car les accidents se produisent parfois (souvent) dans des terrains à la con où il faut être pas trop manchot si on veut pouvoir soigner
Le DIUMUM est à faire car cela apporte de la culture générale mais ce n’est pas là qu’on apprend ni la montagne, ni le secours en montagne
Enfin avoir un peu de chance qu’une place se libère car les places sont chères
Ensuite il y a toute la formation hélico à intégrer (treuillages seul, avec perche, de nuits…, sur relais, etc…) plus la formation au secourisme que l’on doit maitriser en tant que médecin si on veut travailler correctement avec les secouristes
Bon en gros c’est assez long 10 ans d’études, 3 à 4 ans en tant que sénior, et toute la partie montagne à acquérir en plus de la pratique perso surs ses jours de repos
En général on est mûr vers 32-34 ans, et on apprend en permanence
A ne pas négliger la part risque qui est permanente et le stress lié à certains secours soit en raison de l’engagement soit en raison de l’état des victimes
Au final un métier de passionné et très passionnant mais bien usant

5 Likes

Ok merci pour les infos ! Ca m’éclaire pas mal :slight_smile: malheureusement si je comprend bien il y a toujours ce facteur indépendant de la volonté qui est de se trouver une place… Il va falloir que je me renseigne sur les autres possibilités de boulot en tant qu’urgentiste au cas ou alors.