A mon avis, ce n’est pas ici, ni au PGHM qu’il faut poser ces deux questions, mais à l’hôpital universitaire de Grenoble par exemple. Il y a longtemps, j’ai suivi ce DIUMUM de Girardet en auditeur libre donc sans faire le mémoire, et sans possibilité de valider le diplôme (je ne suis pas médecin). Au vu des mémoires que j’ai lu, ce n’est pas insurmontable. Ça demande un peu d’esprit d’originalité pour l’idée de départ, une analyse et trois notions de stats … Ça a pu changer, mais l’objectif ne m’a semblé pas d’être sélectif.
Vu la diversité du public cette année-là, venir de Saint Etienne ne me paraît pas farfelu. Une médecin homéopathe, assez éloignée du système hospitalier depuis longtemps, peu à jour, exerçant en montagne, s’était retrouvée à faire des gardes pour des manifestations sportives type trail et était venue quelque part pour se recycler. Si cela n’a pas évolué, le truc se présente sous la forme de stages de une semaine à trois semaines deux ou trois fois par an dans les Pyrénées et les Alpes + un mémoire à présenter.
Ceux qui se destinaient à être urgentistes de montagne avait déjà passé leur CAMU, est-ce ton cas ? Ce DIUMUM était encadré par des médecins urgentistes et des professionnels du secours en montagne. À mon avis, l’intérêt de la présence des acteurs du secours en montagne (pisteurs, PGHM, CRS, sécurité civile, pompiers, secours spéléo, … J’espère n’avoir oublié personne ) était destinée à enseigner :
- des notions de secourisme général aux médecins (au moins à l’époque, il était étonnant de constater leur totale ignorance du secours en équipe et de ses techniques et matériels),
- les bases des spécificités montagne (yc spéléo, domaine skiable, …) : hélicoptère, cordes, milieu vertical, le matériel spécifique (perche, interface, …), … Tant de choses !
- les aspects institutionnels et d’organisation des secours au niveau départemental, pida, évacuation RM, exercice départemental avalanche, organisation CRS/PGHM/GRIMPE été/hiver, secours spéléo, …
La présence des urgentistes et hospitalier type PU/PH était destinée à
- donner aux médecins des clefs sur les spécificités du milieu montagne : réponses au froid, à l’hypoxie, etc, … Sans non plus être aussi développé que le DU de Richalet à Paris sur la physiologie d’altitude,
- échanger sur la mise en pratique des soins dans les conditions d’un secours en montagne (principalement sur la gestion de la douleur dans mon souvenir : drogues, blocs cruraux, immobilisations) ou spéléo (gérer le temps, un secours spéléo se compte en dizaines d’heures …),
- échanger sur des secours réels autour de cas concerts organisés par les secours, ou de vidéos prises avec des lunettes caméra pendant les secours,
- et surtout échanger entre eux …
Car il y avait assez peu de jeunes dans le public. Je me rappelle de certains, assez forts en montagne, devenus guides (et urgentistes en montagne donc). Mais d’autres venaient d’horizons très divers : de l’homéopathe libérale d’une soixantaine d’années à l’ancien médecin de brousse de MSF revenu faire de l’urgence sur Grenoble en passant par l’anesthésiste belge voulant diversifier son métier … Avec des attentes et des projets divers ensuite …
Une formation enrichissante quoiqu’il arrive. Après, pas mal d’urgentistes de montagne sont aussi guides. Même si ce n’est pas (à ma connaissance) une obligation.