Courses d'initiation

Posté en tant qu’invité par Nechalla:

Je partage ce point de vue. Mais pour ce qui est de « verouiller mes fantasmes », la je me désolidarise…
;-))

Posté en tant qu’invité par dav:

Fred, j’ai jamais dit que tu disais des bétises, mais perso je ne serai pas part dans l’albaron sans expérience: Je l’ai fais au mois de juin et j’ai mis 6h: beaucoup de neige sur l’arête et un passage de la selle pas évident… c’est pour ça que je parlais des sommets +F ou tu peux t’aventurer raisonnablement sans guide, car la trace est faite, il y a de nombreuses cordées: et une course F, c’est pas uniquement mettre un pied devant l’autre… tu as les meme paysages, l’évolution en cordée, le cramponnage, bref t’apprend peut être même + que si tu fais un truc + technique mais où le guide te gère…

Posté en tant qu’invité par thomas:

Vaste débat.
Quand je pars dans une voie limite pour mon niveau, je fantasme …accident, trouver l’itinéraire, redescendre, arriver à bon port, reminescence les difficultés précédentes, rumination mentale, souvent ca gache la nuit !!!
Mais quand c’est plus facile, alors on peut se laisser plus de marge et laisser glisser vers d’autres fantasmes !! c’est vrai, d’accord

Posté en tant qu’invité par b@b:

D’accord avec les 2 avis precedents mais tout depend de la personne. En ce qui me concerne, je prefere aussi galerer a trouver une solution mais la trouver moi-meme plutot que de suivre qq qui me dit (sans me montrer) ce qu’il y a lieu de faire. Mais d’autres pour diverses raisons preferent un encadrement strict sans souci de developper une autonomie. A chacun sa montagne du moment que cela se fait avec un minimum de securite…

Posté en tant qu’invité par Marie B:

J’ai fait ma première course avec un guide. C’était une découverte donc j’écoutais bien et je ne prenais pas d’initiative. Je n’osais même pas y penser. j’y ai réfléchi pendant ces deux derniers mois et en juillet pour ma deuxième course, je lui ai demandé de me montrer car j’ai le désir d’apprendre et de pouvoir réagir aux différentes situations (danger ou pas). Je veux vivre et non simplement consommer. Donc, oui, à chacun sa montagne et en plus tu évolueras ou tu n’aimeras peut être pas d’ailleurs !!
Bonne course.

Marie

Posté en tant qu’invité par strider:

thomas a écrit:

Toutes les galères et les accidents (sans conséquence
heureusement) que j’ai eu se sont toujours passé sur des voies
normales, considérées comme courses d’initiation ou courses
facile ou PD.

c’est souvent le cas non seulemement pour toi mais pour la plupart…
la montagne est paradoxale, toujours paradoxale

faut aussi avoir un brin d’esprit de contradiction pour partir en autonomie, en plus de l’expérience
c’est vrai que le guide, lorsque tu abordes des courses « faciles » ne te prépare pas exactement à l’autonomie, il assure tout et facilite tes gestes et chose curieuse et paradoxale il va fortement exiger ton autonomie si tu lui demande d’aller à la Meije parce que là il faut être rapide…
Le passage entre les deux est un peu scabreux et certains à ce moment-là choisissent soit la démerde (et là on apprend à la dure parfois avec la trouille) soit le club (où c’est parfois dure de suivre vue les différences de chacun mais c’est souvent plus sympa) ou encore un stage (où là c’est vrai qu’on apprend fortement l’autonomie avec des pros en plus)
On apprend toujours en course avec un guide et même beaucoup au début mais parfois une course ça et là ne suffit pas pour être à l’aise en autonomie.
Les courses abordables exigent toujours au moins un gars d’expérience ou qui est en train de l’acquérir surement en tant que premier de cordée.
Les courses engagées et soutenues n’exigent que des gars d’expériences pour qu’il y ait des relais.
Enfin je pense que le vrai apprentissage se fait en cordée avec un souhait d’autonomie du groupe,et non pas des individus en tant que personne, sinon ça devient vite le chaos dans des courses plus longues. La cordée, l’amitié c’est ça aussi la montagne.

Posté en tant qu’invité par Claude:

Rimaye de la Petite Verte :
ma première course , en 2002
J’ai carrément adoré ce passage : planter le piolet, cramponner dans la pente, monter, se hisser, génial, bien sur, j’étais assurée par mon 1er de cordée, mais je me sentais hyper bien;
Ne pas hésiter à participer aux stages d’alpinisme que proposent nos clubs en hiver , découvrir le cramponnage, la progression en cordée, quelques techniques de base d’escalade, tout ceci est très utile, compléter par une progression sur la mer de glace (pour découvrir les crevasses), … puis le glacier du géant, s’approcher des cimes, rèver, et … cette année : les Dômes de Miage, la Bérangère et …le Mont Blanc. … dans de bonnes conditions, avec des amis sûrs et compétents… Excellent.

Posté en tant qu’invité par Marie B:

Au vu des nouvelles informations que j’ai eu sur les tarifs des guides, peux-tu nous donner les noms de ces clubs et ce que tu nous conseillerais ?
Pour ma part, je n’ai pas de compagnon de cordée avec qui partir. Il me faut donc me replier sur des formules en club ou les cies de guides.
D’accord avec toi pour la petite verte. :slight_smile:

Marie

Posté en tant qu’invité par dav:

tout à fait d’accord avce thomas et strider: je crois qu’on prend vraiment conscience de ce qu’est aller en montagne quand on prend soi même les décisions: et là, même sur une course F, si c’est un brin paumatoire et que tu as une bonne heure à la frontale, ou que t’attaque le glacier et que t’as pas la moindre trace, tu navigue « à vue »: c’est comme ça je crois que se fait l’expérience et l’adaptation aux conditions et au milieu.

Je ne pense pas que faire toutes les courses, même les + dures ou les + prestigieuses, t’apporterons autant de satisfaction si tu les fait encadrées que si tu les fait seul (enfin avec un pote de cordée…).
Il est clair que tu ne vas pas te risquer dans des trucs ahurissants si tu sais que tu devra tout gérer: c’est la peur et l’appréhension qui sont le garde fou… En tous cas j’ai jamais pris un guide et j’en prendrai jamais, parce que j’en ai pas besoin: je préfère « ne pas faire » que de faire, mais encadré… c’est pas une question d’ego, c’est juste ma conception de la chose: je ne veux pas payer pour faire un sommet.

bête réflexion mais: + la course est difficile, et si le guide a un pépin, et qu’il est avec un client qui n’a pas le niveau, ça peut vite virer au drame…

Posté en tant qu’invité par Nechalla:

J’apporte un point de vue complémentaire, tout en étant globalement d’accord.

Je grimpe le plus souvent possible sans guide, mais une fois de temps en temps avec et c’est toujours le même. Aucune chance qu’il m’emmene dans une course ou je sois tout juste bon à me faire trainer. J’aimerai faire avec lui une course difficile mais tant que je n’ai pas le niveau suffisant, on n’y va pas.
Ce guide, je l’apprécie parce que ce que nous faisons ensemble, contribue à me faire progresser en autonomie et en connaissance de la montagne. D’ailleurs, même quand nous grimpons ensemble, il n’est pas rare que je sois en tête. C’est pour cela que je continue de prendre du plaisir à grimper avec lui.

Posté en tant qu’invité par claudio:

Il me semble que la petite verte est cotée PD (il y a deux passages de III), une rimaye pas toujours commode et une arête qui demande de la vigilance.

C’est néanmoins, vu la proximité des installations, une course idéale pour s’initier, avec un guide ou une personne expérimentée qui vous montrera les manips. Idem pour le Rateau (Ouest, PD) ou l’arête des Cosmiques, plus difficile (AD) mais pas engagée. Ces courses, ainsi que d’autres nettement plus faciles (Galise, Réchasse en Vanoise ; Etendard, Aiguille du Tour un cran au-dessus) me semblent assez bien répondre à la définition « course-école ».

En tout état de cause, se méfier radicalement de la cotation F (qu’il vaut mieux traduire dans sa tête par « pas difficile » que par « facile », faux-ami) : le Rateau (Est) est donné F, la VN des Agneaux est donnée F ; personnellement, je ne les ai pas trouvées si « faciles », à l’époque. Et ce ne sont pas des « courses-école », quoique les difficultés techniques soient moindres.

Bref, se méfier des livres, même s’ils sont des trésors d’idées, et préférer se faire son propre jugement - entrelacs d’expériences rapportées et d’expériences vécues. Car, tant que j’y suis à enfoncer les portes ouvertes, toutes les courses devraient rester des courses d’initiation.

claudio

[%sig%]