Coup de coeur

Posté en tant qu’invité par frison-roche:

Quel bon livre que ce ‹ Premier de cordée ›…
Je connaissais depuis longtemps, mais n’avait jamais lu, presuadé que litterature et montagne, mes deux passions se brouilleraient si mélangées. Mais finalement, je l’ai lu et j’ai trouvé ça fantastique. Bien écrit, belle histoire et quel plaisir de reconnaître des sommets, des lieux que l’on voit régulièrement… les drus, le bassin d’argentière, le couvercle, les cheserys, l’aiguillette, les gaillands même etc…

et quelle leçon d’humilité que de (re)decrouvrir l’alpinisme tel que pratiqué il y a presque un siècle… la vache… c’était autrement engagé…

Bref, je conseille, et vais me lancer dans ‹ La crevasse ›

La grande crevasse. Faut pas massacrer les titres !

Vérfie quand même avant que ton coéquipier t’assure bien :stuck_out_tongue:

Bonne lecture, les romans de Frison Roche sont bien sympas à lire, et pas seulement ceux de montagne.
Et en allant sur le site http://www.frison-roche.com/, je découvre que le livre « Premier de Cordée » est sorti récemment en bande dessinée.

c’est pas de la grande littérature, mais quel plaisir à lire en effet. Une des raisons de mon attirance pour les montagnes, je lisais ça, sans bien comprendre, mais c’est quoi ces pitons avec la furieuse envie d’en toucher.

frison avait un sacré talent de conteur quand même. J’ai beaucoup aimé ses livres sur le désert aussi.

Paraît-il inspiré en partie par la « mésaventure » de Guy Labour au début des années trente.
Ce dernier était tombé dans une crevasse sur le glacier des Nantillons et y avait passé plus d’une semaine avant d’être secouru in-extremis.

Yves Ballu en a fait un livre : L’incroyable sauvetage de Guy Labour, dont je recommande la lecture.

A une autre époque, Guy Labour était un ami de ma lointaine famille.
Il s’en était sorti vivant, avec une unique barre chocolatée, et surtout une force mentale peu commune.
Les secours avaient abandonné, et ont repris une dernière journée devant l’insistance de sa mère (ou sa femme ?).

Il a également fait bcp de spéléo (exploration du réseau de la Dt de Crolles, qui à l’époque était encore parmi les réseaux les + profonds du monde)

Oui, il faisait partie du noyau régulier de l’équipe de Pierre Chevalier (dont il était au départ un ami et compagnon de cordée) et de Fernand Petzl lors des douze années d’exploration du réseau de la Dent de Crolles, qui aboutiront en 1948 au record mondial de profondeur de réseau spéléologique : plus de 600 mètres, soit presque rien comparé aux plus de 2000 mètres du record actuel, mais remarquable de ténacité compte tenu des conditions de l’époque -seconde guerre mondiale et ses rationnements divers (matériel, nourriture, autorisations et déplacements plus qu’aléatoires…), essuyage de plâtre sur les techniques et matériels spéléologiques naissants dont beaucoup initiés d’ailleurs par cette équipe Chevalier-Petzl etc…!).
Toute cette « épopée » est d’ailleurs retranscrite dans le livre de Chevalier, Escalades Souterraines, passionnant à tous points de vue.

Il y a quelques années, lors de la sortie du livre de Ballu, j’avais échangé par mail et de façon tout à fait fortuite avec le fils de Guy Labour sur l’histoire de son père.

edit : orthographe.

Une semaine dans une crevasse, de la spéléo, il a fait une psychanalyse au moins ? :lol:

Bon ce n’est pas un bouquin super original que tu nous as trouvé là :wink: .

C’est marrant moi ce « Premier de Cordée » m’a toujours laissé de marbre : j’ai trouvé ça empesé, lent et je n’ai aucun respect pour le modèle de société présenté …
Après j’ai lu d’autres trucs de Frison-Roche (j’ai oublié) que j’ai trouvé bien plus modernes et intéressants …
Essaye « Ascension » de Ludwig Hohl …

Je vais être un peu pénible, mais pas trop méchant. Merci de m’indulger sur les bords.

N’avais jamais lu. Avec un s. Car c’est JE le sujet.
Et, heu, sur le fond, comment connaître un livre si on ne l’a pas lu, hein, comment, je vous le demande.

Alors, c’est pas pour me répéter mais quand même : l’alpinisme, c’est pas encore réglementé, et c’est chouette, parce qu’on peut s’offrir exactement le degré d’engagement qu’on veut. Personne n’oblige à sortir les chaussons derniers cris à 300 boules, ni les piolets hign-tech qui tuent, ni la gore tex qu’il fait trop chaud à -35°c, ni même le compagnon de cordée qui pue des pieds et ne possède plus que 3 neurones (mais passe du 6c en tête toutes conditions, du coup le ED++ c’est de la rigolade, suffit de gueuler « sec bordel »).
La vache, je sais pas. Mais l’engagement en alpinisme : tu fais bien comme tu veux, à partir du moment où tu la racontes pas trop sur c2c.
(ou alors tu te paies le billet d’avion jusqu’au Montagnistan, la vache, là par contre c’est cher, c’est quand même moins onéreux de se taper le Tanet par la face nord en tongues - mais ce n’est que mon avis, avec un bilan carbone qui va bien).

Houla. De mémoire : nul. Le troisième est moins raté, toujours de mémoire, sans égaler toutefois le génie du premier tome.
Premier tome que l’auteur lui-même semble réduire à un simple pamphlet pour que la FFFFrannnnce relève la tête - le truc à été écrit à une période ou la nation avait le moral en berne - toujours de mémoire, message 100% exempt de wikipedia, pour changer, n’hésitez pas à me corriger si je m’abuse.