Cotation d'engagement

Je viens de découvrir cette notion dans le topo-guide (c’est récent ou ça existe depuis toujours ?).

Quand je vois des voies proposées avec un engagement de I aux Pointes du Midi je ne sais pas trop quoi penser.

La définition de la cotation III est : « III : L’itinéraire s’étale sur plus d’une demi-journée et n’est plus forcement visible depuis la civilisation. La retraite est possible mais commence à être délicate. En cas de mauvais temps, les secours peuvent connaître de grosses difficultés pour intervenir. »

Pour Tchao Godillo par exemple je viens de proposer une cotation de III, à la place de I
L’itinéraire s’étale sur plus d’une demi-journée : oui
n’est plus forcement visible depuis la civilisation : oui
La retraite est possible mais commence à être délicate : oui si elle est due aux conditions météo
En cas de mauvais temps, les secours peuvent connaître de grosses difficultés pour intervenir : oui si l’hélico ne peut pas intervenir.

En regardant d’autres itinéraires je me demande si tout le monde est sur la même longueur d’onde concernant cette information.

Ca existe depuis le début du site alpi de c2c (2002).
La cotation engagement sert à coter la difficulté de retraite en cas de problème, ou la difficulté d’intervention des secours.

Une voie P1 en moyenne montagne est la plupart du temps en engagement I : les relais sont équipées (2 points), parfois ils sont reliés pour le rappel. Il suffit donc de relier les relais non relié (ou de faire un rappel sur 1 point) pour pouvoir descendre en cas d’urgence.

Donc la voie Tchao Godillo est en engagement I.

Voir l’aide sur les cotations en rocher où sont donnés des exemple de voies pour chaque niveau d’engagement.

Ah bon ? Je trouve que ça ne correspond pas trop aux définitions. La cotation II précise que l’itinéraire fait environ 4H, ce qui laisse penser que quand ça fait 7H (comme Tchao Godillo) il faut passer à la cotation supérieure non ? Ce sont peut être les définitions qu’il faudrait revoir. Si j’ai bien compris une voie sportive est presque toujours cotée I.

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Tu n’as pas passé 7h dans la voie !
Il ne faut pas compter l’approche ni le retour (sauf si leur engagement est supérieur à celui de la voie, mais comme c’est de la rando, c’est I).
Et surtout, il faut compter un horaire « normal ». Tu peux passer 2 jours dans une voie, si habituellement elle se fait en 3h, il faut prendre 3h.

C’est ce qui a été fait pour le cas particulier des voies d’escalade : /articles/133323/fr/aide-topoguide-cotations-en-rocher-escalade-et-rocher-haute-montagne#cotation-engagement
On ne tient plus compte de la durée de l’itinéraire, mais du dénivelé de la voie (sans l’approche !). Car il peut être normal de passer 3 jours dans une voie d’artif de 400m, tout en pouvant descendre en rappel en moins d’1h au pied de la voie.

Je pensais qu’il fallait tout compter. Bon, la voie se fait en 3h mais je pense qu’il faut pour cette voie compter le retour au pied des voies, donc au moins 4h…

Mais ce n’est pas dans la fenêtre popup d’aide au niveau de l’itinéraire, c’est une source d’erreur.

En effet, à préciser.

Les voies que je grimpe en Colombie sont en deux, trois, quatre longueurs. Parfois c’est même une seule longueur de 60-70 m. Toutefois je mets II quand la réchappe est compliquée, ce qui est généralement le cas à cause des nombreux devers, traversées, et des ancrages à trouver pour un rappel sur coinceurs ou sur becquets.

Heureusement pour moi je n’ai pas encore eu à réchapper sous ces cieux.

Salut,

En effet je pense que si, dans la classification les voies des Gillardes sont en II, alors Tchao Godillo c’est du (petit) I.

Mais c’est un système de cotation qui a aussi ses limites (déjà, il existe aussi des trucs bien moins engagés que tchao godillo).

Certaines voies dans le Verdon, tu descends 3 rappels avant de remonter. Selon ta situation sur l’escalès, parfois si tu butes, tu ne remonte pas non plus. Pourtant c’est qu’une centaine de mètres… Mais la fréquentation peut réduire les problèmes…

Les calanques, c’est pire, mais on y trouve des itinéraires en III voir IV (bidule, grande croisière… Le toit branlant aussi bien que cela semble exagéré pour 5 longueurs!)

Et ensuite les trucs anglais! Régulièrement, (comme à gogarth au pays de galles), quand tu es dans la voie, à moins d’appeler des secours (qui ne peuvent pas forcément venir par la mer), tu es vraiment seul!!

Et les voies entièrement équipées et courtes dazns des endroits paumés, style désert algérien?

la proximité/possibilité de secours n’est pas prise en compte sur C2C , or il me semble que c’est quand même un élément important dans le mot « engagement »

Finalement je me demande si une classique du mont blanc, genre la walker cotée VI n’est pas moins engagée qu’une voie P1 perdue au fin fond du maroc…

J’ai l’impression que cette cotation ne concerne que ce qui engage vraiment, ce que font 95% des pratiquants 95% du temps c’est du I. Il y a quand même une différence notable entre l’escalade aux Pointes du Midi et un promenade en haut du Semnoz.

A la Pointe Percée, pourquoi Goûter à Gramusset c’est II et la Voie du Trou c’est I ?

C’est pris en compte si j’en crois les définitions.

ah oui, tu as raison.

Alors c’est un peu « old school », cette cotation d’engagement. J’ai l’impression qu’elle oublie le portable et l’hélico.
Je préfère me péter les chevilles à la Walker qu’à Taghia ou dans les météores…

[quote=« La Baltringue, id: 1396152, post:12, topic:123805 »]ah oui, tu as raison.

Alors c’est un peu « old school », cette cotation d’engagement. J’ai l’impression qu’elle oublie le portable et l’hélico.
Je préfère me péter les chevilles à la Walker qu’à Taghia ou dans les météores…[/quote]

Heu… Bon déjà j’évite de me péter la cheville!

et je suis d’accord avec toi à 95%

mais n’oublions pas que le sauvetage n’est pas toujours possible dans la walker, et certains épisodes dramatiques nous le rappellent… Y être pris dans la tempête peut être catastrophique…

L’engagement « ultime » n’a pas forcément disparu dans les Alpes…

Et je me rappelle à Taghia qu’un Berbère nous a raconté une sacrée histoire! Un type a fait une chute de 20 mètres dans l’Akka N’Tazaght (C’est très loin de Taghia, et encore plus reculé. Un spit a pété lors d’un rappel), c’est les locaux qui l’ont récupéré (il était gravement blessé), et on l’a mis à l’hosto le plus proche (surement pas à coté!!!). Le type est revenu grimper à Taghia et remercier ses secouristes de fortune quelques années seulement après!

Donc une cotation subjective de plus (pour te répondre, J2LH, pour la pointe percée, surtout pour les contributions C2C), mais pas inutile. De toutes façons les grandes voies doivent s’appréhender avec un minimum de sérieux, même le grade I signifie quelque chose.
Et je ne sais pas non plus quel lien faire avec l’engagement même des longueurs. Je me rappelle d’une voie que j’ai enregistrée sur C2C à Riglos: Fuertes al dedo del Fire. Deux longueurs, bon relais à R1 arbre solide), mais dans mon souvenir pas sur que l’on puisse redescendre en rappels sans abandonner de matos du R2 (le rocher très fragile ne permet pas de croire aux relais). Une marche facile mais expo ramène au col.

Voie faisable en deux heures, deux longueurs. J’ai mis grade I. Mais il n’y a ni équipement en place, ni possibilité de s’assurer correctement. Le cheminement est dur à trouver, et la chute serait très très dangereuse. Donc dur à coter, le coté aventure est bien présent mais coter IV une voie de deux longueurs ast absurde!

Mon premier contact avec la cotation à double entrée s’est produit avec le topo de Godefroy Perroux et François Damilano cascades de glaces Oisans aux six vallées édité en novembre 1992…Mais les auteurs précisent bien qu’ils n’ont fait qu’appliquer le système utilisé par les grimpeurs canadiens, américains et britanniques depuis …toujours; afin que le grimpeur, quelque soit sont niveau, évolue avec plaisir en n’utilisant que sa technique et sa force; chacun décidant ainsi de sa stratégie et en reste maitre, afin d’assurer sa sécurité et celle de ses compagnons.
Aprés ces préambules d’importances, le système d’évaluation et de cotation doit réposer sur des bases clairement définies…problème avec le grade d’engagement: en effet la facilité(…illusoire parfois…) d’appeler l’hélico, ou la proximité d’un téléphérique, ou la présence d’un téléphone dans le matériel obligatoire, doit elle réduire le grade d’engagement ou de sérieux!!Alors qu’il est très faible le plus souvent…quand le téléphone fonctionne.
on constate que chaque pays applique ces principes avec ses propres notions de l’engagement.
Ces notions peuvent se rapprocher de la qualification d’isolement: si on se dit isolé quand on se trouve à plus de 10 km d’une route et que l’on aperçoit aucune habitation à l’horizon…en France métropolitaine, il ne subsiste que peu d’endroits isolés…L’engagement aussi doit vraiment devenir une rareté…sauf bie sur si on le cherche. :cool:

vin’dieu, t’as des soucis à conciderer les gens de l’envers de la colombière comme la civilisation toi!!! :lol: :lol: :lol: :lol:

Arpès, j’utilise cette notion depuis toujours (je sais je suis pas encore bien vieux), mais je trouve elle donne une idée globale, mais reste compliquée à maîtriser et transposer. Tu vois, une traversée intégrale de Tré La tête donée à IV vu qu’il y a deux trois endroits sous ou sur les séracs où vaut mieux pas s’envoler… Tout comme, la Teaversée Bionassay MB, est donnée à IV, c’est visible de la civilisation, c’est loin quand même, la retraite est aussi longue que la montée, t’es haut, etc etc etc…
Je trouve c’est la même à donner Tchao Godillo TD ou TD-… mouais c’est de la Grande voie Sportive, mais c’est pas la même chose que Le piliers des Rhodo dindons par exemple… Je pense ça dégrossi la question, mais reste très subjectif…