Cordelette à avalanche

Posté en tant qu’invité par Michel2:

Il y a 25 ans, j’utilisais dans les endoits craignos une cordelette à avalanche ( rouge, graduée tous les 5 m ) que je laissais filer derriere moi. Je trouvais cela trés rassurant. Aujourd’hui j’ai un arva ( et tjs ma cordelette dans mon sac au cas ou ).

Mes enfants m’ont accompagné la saison dernière pour quelques sorties d’initiation. Cette année cela les titille de nouveau. Je sais qu’un arva c’est mieux mais cela fait un gros investissement d’un coup. Pourriez vous me dire où je pourrais acheter 2 ou 3 de ces cordelettes bien spécifiques ?

En plus si vous vouliez me faire part de vos expériences avec ce système, je pense que cela pourrait en intéresser plus d’un en attendant l’achat d’un arva.

Michel

Posté en tant qu’invité par François:

je suis intimement persuadé que le système de cordelette est plus fiable que l’ARVA.
Seul problème c’est quand même se truc qui traîne derrière toi et peut se coincer?

Posté en tant qu’invité par Ben38:

Bonjour,

François a écrit:

je suis intimement persuadé que le système de cordelette est
plus fiable que l’ARVA.
Seul problème c’est quand même se truc qui traîne derrière
toi et peut se coincer?

Plus fiable dans quel sens ?

Aucun doute sur le fait que suivre la cordelette te menera a la victime (si elle ne casse pas).

Le probleme c’est : au bout de combien de temps et de detours ?

Ben

Posté en tant qu’invité par Ben38:

Michel2 a écrit:

Mes enfants m’ont accompagné la saison dernière pour quelques
sorties d’initiation. Cette année cela les titille de
nouveau. Je sais qu’un arva c’est mieux mais cela fait un
gros investissement d’un coup. Pourriez vous me dire où je
pourrais acheter 2 ou 3 de ces cordelettes bien spécifiques ?

Si ca peut te rassurer, prends donc de la cordelette d’escalade, par exemple, et fait des reperes dessus. A mon avis, on ne trouve plus de cordelettes d’avalanches en magasin, sauf peut-etre au rayon Antiquites !

Mais le mieux serait que tu ailles dans un club ou tu puisses emprunter ou louer quelques packs arva/pelle/sonde. Ca serait quand meme un peu plus serieux…

En plus si vous vouliez me faire part de vos expériences
avec ce système, je pense que cela pourrait en intéresser
plus d’un en attendant l’achat d’un arva.

Meme reponse que ci-dessus…

Ben

Posté en tant qu’invité par Thierry:

Ben moi je n’en suis pas persuade
1- qui te dit que la cordelette restera en surface ?
2- les endroits craignos sont pas facile a determiner (ou alors laisser pendre la cordelette en permanence, mais qui le fera ?)
3- une fois que l’on a trouve un bout de la cordelette, on n’est oblige de creuser tout le long de la cordelette (ca peut qd meme faire du volume donc du temps)

Thierry

Posté en tant qu’invité par Michel S:

Michel2 a écrit:

En plus si vous vouliez me faire part de vos expériences
avec ce système, je pense que cela pourrait en intéresser
plus d’un en attendant l’achat d’un arva.

La cordelette, le retour? Qui l’aurait cru?

Si tu as vraiment utilisé ce système tu dois savoir à quel point c’était la galère (parlé moderne). La laisser trainer derrière soi, Ok mais alors seul sur la trace, sans compter, la foret, les conversions etc,… avec grosse réserve sur l’efficacité, pas de témoignage. Vraiment je vois pas des mômes avec ça.
De fait on enroulait savemment la ficelle, avec un bout de bois ou bouchon à une extrémité, on était censé lancer le machin en cas de pb. Le seul effet garanti: les noeuds, réduisant la lnguer de déploiement à peu de choses.

Le mieux avec tes gosses, c’est avant l’arva, de faire des sorties à risque 0. En toute condition de neige ça existent, et pas forcément des « trucs nuls ». C’est ainsi que je procède depuis toujours avec mes trois gosses (ainés=12 ans).
Exemple: je suis allé à Roche Noire (au dessus de Pipay/massif des 7 laux) ce samedi malgré un risque moyen annoncé à 4: montée fatigante cause grosse neige, mais esprit au calme. Descente « free ride » droit dans la pente.
Ma femme et moi-même en arva-pelle-sonde et un minimum de gestion du parcours font l’affaire, en prenant soin de garder plus que jamais la tête froide.

Posté en tant qu’invité par catherine:

Michel,
moi aussi, j’ai « utilisé » cette cordelette dans le temps.
On la déroulait « quand ça devenait craignos » (pas trop craignos quand même, sinon on faisait 1/2 tour) :
on s’attachait à une chaussure l’extrémité numéro « 0 », et on skiait avec cette ficelle rouge déroulée comme on pouvait.
C’était un bazar pas possible, on skiait dessus, ça s’accrochait partout !!!
En fait, ça servait plutôt de signal dans le groupe : ça voulait dire qu’il fallait faire gaffe, s’espacer, retirer les lanières des skis, les dragonnes des bâtons et se faire léger-léger… et ça nous donnait la trouille !

Parceque pour ce qui est de son utilité en cas d’ensevelissement dans la neige, c’est zéro :

D’abord à ma connaissance, jamais personne n’a été sauvé (ni même retrouvé décédé) en suivant cette ficelle, et pourtant à cette époque il y avait déjà des morts par avalanche.

J’imagine que cette cordelette qui déjà n’en faisait qu’à sa tête en conditions d’avancement « doux » du skieur, devait s’embobiner n’importe comment en cas de brassage dans une coulée, avec très peu de chance qu’un petit bout dépasse de la neige, et encore moins qu’on le voit : c’était assez fin comme cordelette !
Et même si un petit bout dépasse, et qu’on le voit : combien de mètres cube de neige va-til falloir pelleter avant d’arriver au gars !!!
J’ai d’ailleurs une anecdote sur ce sujet qu’on m’a racontée et qui est très intéressante :
C’était je crois lors d’une sortie de gars de l’ENSA (en tous cas des bons) qui faisaient de la cascade de glace, donc ils étaient encordés. Une cordée a été emportée par une avalanche, seul dépassait un bout de leur corde. Les autres cordées on eu immédiatement le super mauvais réflexe de creuser en suivant la corde, au lieu de les chercher à l’ARVA puis à la sonde (choses qu’ils savaient parfaitement faire). Ils ont mis un temps fou à pelleter dans un sens, puis dans un autre, en long en large et en travers.
Ils ont quand même pu sortir les gars limite, mais cette erreur aurait pu être fatale !
Ils avaient pelleté énormément plus qu’ils n’auraient dû.

Michel, garde cette corde en souvenir pour ton musée perso, mais oublie-la pour sortir à ski de rando.
Actuellement, le seul moyen efficace d’avoir une chance de sortir quelqu’un rapidement d’une avalanche, c’est ARVA + sonde + pelle + entraînement pour chacun du groupe.

Posté en tant qu’invité par Robert:

Pour michel s: je ne crois qu’il faille conseiller à quelqu’ une sortie risque 0 parce que ça n’existe probablement pas sauf sur terrain plat dégagé de toute pente avoisinante type la banquise. C’est peu propice au ski de descente.
En dehors de cette situation caricaturale il est absolument impossible de dire qu’il n’y a aucun risque surtout en cette saison. Eventuellement au printemps en condition de regel sur une pente bien limitée après avoir analysé en détails le manteau etc… etc…chose qu’on ne fait que rarement.
En bref chacun prend les risques qu’il pense raisonnables mais il est difficile de conseiller la généralisation de cette attitude.
Ma conclusion c’est celle de catherine.

Posté en tant qu’invité par Alexandre:

ouais j’ai deja essaye ce systeme en fin de course d’alpi ou on avait fait sauter une plaque a vent, on avait une corde de 50m entre mon compagnon et moi, mais si la corde est enterree, ce qui semble quasi inevitable, il est difficile de la sortir de la neige compactee…peut-etre un truc pour les soloistes, mais l’ARVA/sonde ca reste plus precis a mon sens et moins couteux en volume a creuser

Alexandre

Posté en tant qu’invité par Michel2:

Vous me faites redescendre de mon petit nuage. Vous avez surement raison. Je vais surement investir mais il va falloir que j’en parle au Père du Père Noël car 2 arva, 2 pelles et 2 sondes, je n’arrive plus à suivre.
Encore merci pour vos réponses.
Michel

Ps: si un de ces jours vous voyez 2 jeunes ( devant) et un plus ancien ( derrière ) avec une cordelette qui le suis, ce sera peut être moi.

Posté en tant qu’invité par MichelS:

Robert a écrit:

Pour michel s: je ne crois qu’il faille conseiller à quelqu’
une sortie risque 0 parce que ça n’existe probablement pas
sauf sur terrain plat dégagé de toute pente avoisinante type
la banquise.

Nonn non même sur une banquise il peut se produire un tsunami, provoqué par un tremblement de terre souterrain qui submerge tout. Sans compter qu’on néglige trop souvent l’activité sismique des plaines, en Beauce on est très exposé.
Je peux même pas « conseiller » de rester chez soi les accidents domestiques font plus de ravage que les avalanches.

Posté en tant qu’invité par dawei:

le seul moyen de garder la cordellete hors d’une avalanche, c’est de mettre un ballon gonflé a l’helium au bout. ainsi, le balon est en l’air et on repère vite la victime. de plus les enfants peuvent jouer avec le ballon après la rando.

double utilité.

Posté en tant qu’invité par pierre alain:

question : tes enfants valent ils moins cher qu’un ARVA. je sais que l’investissement est conséquent, mais à moins de faire toute ta ballade avec chacun une corde dans le dos, et encore est ce que c’est efficace, mieux vaut louer acheter ou emprunter des ARVA

Posté en tant qu’invité par catherine:

pierre alain a écrit:

question : tes enfants valent ils moins cher qu’un ARVA.

je pense que Michel2 a parfaitement compris l’importance de l’ensemble arva+pelle+sonde, et que sa dernière remarque était juste une boutade !

au sujet des petites balades pépères qui ne craignent pas,
c’est intéressant de lire sur le site de l’ANENA le témoignage de ce père de famille parti en balade avec sa petite famille :
http://www.anena.org/avalanche/accidentologie/temoignages/temoignage_na103.html
ce témoignage est paru dans le n° de septembre de la revue « Neige et Avalanches ».

Posté en tant qu’invité par Yeti:

L’utilisation des cordelettes part d’un postulat erroné : On croit qu’on peut tirer la cordelette en cisaillant la neige, et donc se retrouver juste au dessus de la victime. Or, dans la majorité des cas c’est impossible (cordelette coincée par le poids et la compacité de la neige).
Pour retrouver la victime (et à condition que la cordelette soit visible en surface, autre postulat aléatoire) il faudrait pelleter des tonnes et des tonnes de neige (pour suivre les plusieurs mètres de corde ensevelis). Le temps de faire ça, la victime sera morte depuis longtemps.

Posté en tant qu’invité par Hugues:

Tout à fait d’accord, c’est pour ça que je fais de la rando à skis, c’est moins dangereux que rester chez moi où un tas de choses graves peuvent arriver (électrocution en me rasant sous la douche avec un rasoir électrique, réception d’une cocotte-minute sur la tête en ouvrant un placard,…)

Posté en tant qu’invité par Hugues:

A propose de l’Anena, la consultation de leur site est effectivement très intéressante, et entre autres les statistiques sur les accidents. On voit bien qu’ils se passent en grande majorité en période hivernale et si on pouvait recoler les dates des accidents avec les évennements météo, on constaterait en plus qu’ils surviennent très souvent dans les jours suivants un épisode neigeux.
Je pense donc qu’au printemps, on peut sélectionner par bonnes conditions nivologiques des rando où se passer d’un ARVA n’est à mon avis pas plus risqué que circuler en voiture ou à bicyclette sur nos routes.

Posté en tant qu’invité par Denis V:

le seul moyen de garder la cordellete hors d’une avalanche,
c’est de mettre un ballon gonflé a l’helium au bout. ainsi, le
balon est en l’air et on repère vite la victime. de plus les
enfants peuvent jouer avec le ballon après la rando.

double utilité.

Génial !

Sans dec… Un petit ballon gonflé à l’hélium. En plus ce sera joli sur les pentes pour la période des fêtes…
Je vais me confectionner cela dés ce soir moi ! En + de mon ARVA of course…
dawei a écrit:

Posté en tant qu’invité par Pierre:

En fait il y a déjà eu des prototypes, une cartouche de gaz gonfait un ballon qui retenu par un fil flotait au dessus du skieur en dificulté;

Cela remonte à env 20 ans mais depuis plus de nouvelle pourtant cela semblait simple et peu onéreux, est-ce pour cela qu’il n’y a pas eu de suite?

Posté en tant qu’invité par Nicolas:

Hugues a écrit:

A propos de l’Anena, la consultation de leur site est
effectivement très intéressante, et entre autres les
statistiques sur les accidents. On voit bien qu’ils se passent
en grande majorité en période hivernale et si on pouvait
recoler les dates des accidents avec les évennements météo, on
constaterait en plus qu’ils surviennent très souvent dans les
jours suivants un épisode neigeux.
Je pense donc qu’au printemps, on peut sélectionner par bonnes
conditions nivologiques des rando où se passer d’un ARVA n’est
à mon avis pas plus risqué que circuler en voiture ou à
bicyclette sur nos routes.

Certes, certes, mais pour pouvoir sélectionner ces balades il faut mine de rien pas mal d’expérience pour être sûr, or il vaut quand même mieux un arva pour pouvoir engranger de l’expérience nivologique, donc dans ces balades tu as un arva et même si ça ne craint pas ça ne coûte guère plus cher de le mettre en marche.

Nicolas, qui fut champion régional minimes de syllogisme dans sa folle jeunesse, et qui en fait préfère utiliser son arva même si ça l’use un peu histoire de ne pas avoir à réfléchir en plus à cet aspect-là du risque (zéro ou zéro plus epsilon?)