Sinon le texte sur le site du ministère dit tres exactement : " les éducateurs sportifs professionnels soumis à obligation d’entraînement individuel régulier pour l’entretien des compétences techniques et physiques garantissant la sécurité des pratiquants". Les guides/DE/AMM sont pile dans les clous pour moi. Et y’a aussi les « personnes disposant d’une prescription médicale pour une pratique d’activité physique adaptée ». Vais aller voir mon toubib moi…
Confinement et métier de guide
Équipeur de caillou ça offre une dérogation ?
C’est une question conne, mais ma curiosité et mon intérêt sont véritables.
En tant qu’ouvrier ou artisan on ne te demande pas l’offre de marché signé ou le type de travaux que tu vas réaliser il me semble…
T’as un perfo et un fourgon d’entreprise? Tu as ta dérogation…
Entièrement d’accord je crois que le hiatus se situe entre les termes de sportifs professionnels ce que ne sont pas tous les guides et professionnels du sport ce que sont tous les BE/DE.
Voici l’attestation correspondante
Merci !
J’ai regardé juste par curiosité, et il s’avère qu’ils nous ont remis une case pour les z’handicapés : chouette mais étrange.
On avait déjà le droit de bouger en illimité avec l’attestation "normale“…
Ils ont dû réaliser qu’ils avaient vraiment fait une grosse boulette d’oubli au printemps pour nous déroger tout comme ça…
Et tant qu’à faire un justificatif de déplacement professionnel qui défini le lieu d’intervention, la validité temporelle du justificatif , le lieu de l’activité et la nature de l’activité.
Pour toutes les fois où je me suis fait contrôler par les gendarmes lors de la première vague, c’est ce justificatif de déplacement (fait pour mon job) que j’ai présenté.
Qu’on puisse s’entrainer et maintenir sa forme, tant mieux, mais à un moment donné le manque de travail va aussi devenir une « maladie sociale » qui va créer aussi de très graves répercussions comme cela est déjà le cas pour d’autres professions.
Le vrai problème est, comme souvent, je pense, le manque de bon sens et de pragmatisme ! Où est le vrai risque en montagne quand on voit que dans d’autres domaines « confinés et fermés » la proximité et les possibles contacts, restent de mise : école, transports en communs, grandes surfaces, etc…?!
Ceci étant, indépendamment des conditions sanitaires liées au virus lui même, il y a aussi le risque d’accidents qui en ce moment, ne seraient pas les bienvenus, encore plus qu’en temps normal…
Mais il n’est pas question des instructeurs et initiateurs CAF
Pourtant lors des premières sorties postconfinement qu’ils encadreront, ce serait bien qu’ils n’aient pas trop perdu la pêche et qu’ils se souviennent des manips.
Ca peut se réviser dans le salon.
Là, j’avoue que je préférerais pouvoir aller en montagne, mais à mon niveau, c’est aussi possible en respectant le 1km/1h, le tout étant de pouvoir le faire (très) régulièrement (bon, j’ai pas encadré direct après le confinement, mais les sorties perso n’ont pas été désastreuses côté physique, loin de là).
Non, le vrai problème se sont les « habitudes de terrain » (cad sens de l’orientation, choix des protections, choix de la longueur de corde… à niveau technique/manips comparable, c’est ce qui fait la différence entre un débutant en montagne et quelqu’un de plus expérimenté), et je trouve qu’il faut s’entraîner pour maintenir le niveau, mais pas en salon (où alors j’ai pas trouvé comment).
C’est comme le vélo. Une fois appris, ça ne s’oublie pas.
J’imagine que c’est ton cas ?
Donc plutôt que d’essayer d’ouvrir la nature (pas celle à risque mais l’autre) à tout le monde tu préfères insister sur les petits initiateurs escalade qui devraient aller s’entraîner…
Donc tu encourages une activité à risque et tu encourages le chacun pour soi.
C’est beau !
Pour la rando pédestre, c’est quand même différent : on va perdre l’habitude d’enchaîner des efforts pendant des heures, de faire du dénivellé… Là on peu juste enchaîner des sorties « pour achats indispensables » et une sortie « 1km 1h » sans tricher.
Ici on a de la chance : pour aller au village cela fait 2 km 500 en aller/retour avec 40m de déniv !
Il va falloir être inventif pour garder l’entraînement, entre les courses au village, les montées/descentes d’escalier en portant les sacs de granulés, le jogging dans les jardins des voisins qui ne sont pas là, et les randos avec les petits papiers adéquats…
Euh… je blaguais enfin à moitié quand même parceque pourquoi différencier sur ce problème de rester au niveau (physique & technique) des guides et des encadrants caf ?
j’ai dû oublier de mettre un smiley
Non ce n’est pas (plus) mon cas : je n’encadre plus de sorties depuis quelques années, et je n’encadrais pas en escalade.
Bonjour Catherine,
j’imagine que ce n’est pas ton objectif ni ton état d’esprit mais tu ne te rends pas compte à quel point ça peut être perçu comme méprisant et perché de comparer la situation des encadrants bénévoles avec celle des professionnels du sport (guides, BE escalade, AMM principalement en ce qui nous concerne) !
Tu cherches des raisons pour différencier les guides et les encadrants et le traitement qui leur est appliqué actuellement ?
-> Pour commencer et c’est pas un point de détail, le bénévolat est un loisir, l’encadrement professionnel est un métier.
Il est évident qu’en temps de crise sanitaire, si on doit déroger, on le fait pour des raisons professionnelles et non de loisir, comme on le fait pour certains commerces, le BTP, l’industrie, etc…
Et il ne s’agit pas comme on le lit trop souvent de passes droits, mais de dérogations. Un passe droit est une situation hors des clous par complaisance, là aussi les personnes qui en parlent ne se rendent pas compte du ton méprisant que ça donne !
Il serait bon une fois pour toute de comprendre que guide de haute montagne est un métier, et que ça n’a pas grand chose à voir avec une sortie entre amis ou en club, même si quand ça se passe bien on se régal d’exercer ce métier…
Si tu veux connaitre la différence entre le bénévolat et le métier de guide, je peux t’en parler pour avoir beaucoup pratiqué le bénévolat et avoir désormais comme activité principale le boulot de guide
-> Le guide a dans ses obligations professionnelles celle d’être apte techniquement et physiquement à exercer. On attend de lui beaucoup plus qu’un encadrant tant dans sa connaissance du milieu, des techniques de progressions et de secours, que dans sa capacité physique à endurer des situations compliquées… En terme de niveau/entrainement, on est à des années lumières de ce qui est considéré « acceptable » pour un encadrant. La pratique de la montagne permet régulièrement d’observer ça…
-> Concrètement le guide, contrairement à l’encadrant, porte toute la charge physique et mentale de la course du début à la fin. C’est souvent lui qui porte tout le matériel, pour ménager le client moins en forme. C’est lui qui fait la trace si besoin, qui grimpe en tête, … Dans beaucoup de situations, il fait aussi discrètement le « téléski » en corde courte pour « tirer » son client en haut ;p
Il n’a pas non plus le même fond de sac obligatoire pour couvrir tout soucis…
Je peux t’assurer qu’une journée comme guide est autrement fatigante…
-> En dehors de la course, il gère toute la préparation seul, la logistique, il doit démarcher, communiquer, passer au tour de rôle, entretenir et ranger le matos, préparer le sac… Donc une fois rentré, c’est pas fini.
Et donc le guide fait tout pour gagner du temps sur chaque manip, il doit être très efficace, pour ne pas rentrer trop tard sans avoir donné l’impression à son client de « courir » et de « bâcler la course ».
-> Contrairement à l’encadrant, ses sorties en montagne sont sa source de revenue, il sort donc tous les jours en haute saison si c’est possible. Le bénévole lui a bien le temps de se reposer, il va rarement enchainer grandes voies, mont-blanc, randos glaciaires, courses d’arête, …
Alors s’il te plait (je m’adresse à toi mais ça concerne beaucoup de monde), soit un peu objective et regarde les choses en face : être professionnel du sport est un métier, pas un loisir. Pouvoir s’entraîner en ce moment permettra de reprendre serein l’activité quand ce sera possible, pour travailler, mais ne change pas le soucis : actuellement on est en fermeture administrative et au repos forcé !
Moi j’ai pas franchement crié de joie en apprenant la dérogation…
Je pense que tout le monde connait la différence entre un guide et un club, un pro et un bénévole, un tarif et gratos, etc…
Sur le plan économique on peut concevoir que l’un soit autorisé et pas l’autre. Sur le plan de la sécurité en revanche je me demande lequel des deux touche le plus de pratiquants en nombre de jour x pratiquants et la question de Catherine n’est peut être pas si évidente…
Donc ton laïus , professionel versus amateur, tombe à l’eau. Désolé ça ne prend pas.
Nous sommes tous administrativement forcé au repos. On ne sait pour combien de temps.
Mais vous avez le droit de sortir, pas les amateurs.
Pour info il y a des amateurs passionnés de niveau plus élevé que bien des guides.
Eux aussi aimeraient s’entraîner. Donc l’argument sur le niveau est caduc.
Tu as une vision partisane et non globale.
C’est toute la population qui a besoin d’air pur !
Pas juste les BE.
L’air pollué favorise le covid, rester enfermé aussi.
Et rien n’empêche de reprendre en douceur à la fin de l’histoire. Pros comme amateurs.
Bien qu’initiateur, je ne partage pas.
Le guide doit rester acclimaté et en forme pour avoir la marge de sécurité nécessaire.
L’initiateur lui peut choisir ses courses. si petite forme, il propose de petites courses et tout va bien puisqu’il n’est pas payé pour ça - alors que le guide ne peut guère mettre sa forme physique ds la balance. Le client demande (par exemple « je veux aller en hte montagne » et il emmène ou pas. S’il n’emmène pas, il n’est pas payé…