Posté en tant qu’invité par mikki:
Bonsoir,
je souhaiterais faire la traversée des chartreuses début mai, quelqu’un pourrait me dire quelle condition vais je trouver? faut il que j’emmène les raquettes?
merci
Posté en tant qu’invité par mikki:
Bonsoir,
je souhaiterais faire la traversée des chartreuses début mai, quelqu’un pourrait me dire quelle condition vais je trouver? faut il que j’emmène les raquettes?
merci
Salut
en ce moment il y a beaucoup de neige , dès 1300 mètres, et ça ne va pas fondre en 15 jours.
aujourd’hui je suis monté en vélo au col de porte (1300 m) près de chamechaude (photo)
en raquette c’est ok mais il faut partir le matin dès que la neige est ramolie en surface. Par sécurité prendre aussi les crampons et piolet.
Posté en tant qu’invité par mikki:
du coup c’est craignos la traversée des chartreuses, niveau avalanche?
Le risque d’avalanche est de 2 (limité) aujourd’hui. Difficile de prévoir la suite et tout dépend de ton itinéraire. Le plus grand risque à mon avis est celui de tomber dans un trou de lappiaz recouvert de neige.
Posté en tant qu’invité par mikki:
l’itinéraire que je pensais emprunter
départ de chambéry direction la plage, col de l’alpette, pas de l’echelle, col de bellefond, pas de l’oeil ou passage par le col des ayes puis rejoindre grenoble
Je ne connais pas du tout les chartreuses (ça serait donc une première). Hormis la neige sur les hauteurs est ce que le printemps est visible en bas, ou c’est encore un paysage très hivernal?
est ce que l’itinéraire que je prévois est chaud? sinon je suis ok pour toute proposition d’itinéraire.
merci
Posté en tant qu’invité par mitch38:
et ben, pour tout te dire, là maintenant il neige à 1000m et ça blanchit rapidos au dessus
Faudra être patient
De mon bureau je vois de la neige à 400-500 mètres au dessus de Gières.
on est pas encore sorti de l’hiver.
Posté en tant qu’invité par remii:
bonjour,
je suis également intéressé par la traversée des chartreuses mais plutot au alentours du 20 mai. Quelles sont les conditions actuellement?
merci
C’est encore gavé de neige sur tous les hauts-plateaux, raquettes obligatoires et grande méfiance dans les secteurs à lapiaz.
Et vu les températures actuelles et les couvertures nuageuses récurrentes, la grande épaisseur de neige accumulée tout au long de l’hiver ne fond pas bien vite.
Posté en tant qu’invité par gg56:
des nouvelles sur les conditions, je pensais aussi tenter la traversée grenoble chambéry autour du 20 mai.
merci
cette semaine je dois monter en vélo au Col de porte
je prendrai une photo de Chamechaude pour les Conditions.
Posté en tant qu’invité par nivose:
Bonjour,
Montée hier (12/05) au col de l’alpe (1793m) par sainte marie du mont. Sentier enneigé en continu dès 1650 m.
les hauts plateaux sont très enneigés => traversée pratiquement impossible à pied et surtout risquée avec les lapiaz…
Posté en tant qu’invité par rémii:
Bonjour,
je pensais faire la traversée des chartreuses avec raquettes si besoin etc, mais je ne connais pas le coin du tout. Je connais plus le vercors. Du coup j’aimerai savoir la dangerosité de cette traversée a cette saison, je viens de lire concernant le danger des lapiaz qu’en est il ? (excusez ma naiveté)
quelle traversée peut etre tentée? avec a la fois un peu d’aventure, la traversée la plus belle possible, mais en minimisant les risques, puisque je souhaite faire cela en solitaire (sans que cela soit trop pépère)
Je vous remercie.
Rémi
Je ne connais pas l’intégralité des lapiaz de Chartreuse, mais de mémoire il y a une zone assez marqué près du col de l’Alpe, surtout entre le Pas de l’Echelle et le chalet de l’Alpe. Certains trous sont étroits mais font plusieurs mètres de profondeur, et si ils sont cachés par la neige alors on a vite fait d’y coincer malencontreusement une jambe…
Par contre en été c’est juste beau !
Rien de naïf, c’est au contraire un danger important l’hiver dans ce type de massif (enfin je craindrais surtout les scialets) ; une stèle au sommet du Pinet permet d’en prendre conscience si besoin…
Si tu prévois la traversée des hauts plateaux, il y a trois secteurs relativement courts mais pas sans danger si tu es seul :
dans le sens sud-nord, la descente vers la cheminée du Paradis à flanc sous le sommet des Rochers du Midi, la sortie de la forêt de Marcieu avant la prairie de la Dame et comme le disait Basi la portion entre le pas de l’Echelle et le chalet de l’Alpe. En cas de doute mieux vaut sonder au préalable avec un long bâton dans ces secteurs délicats.
Tu peux shunter le pas de l’Echelle en remontant le vallon de Valfroide (Pratcel) jusqu’à la croix de l’Alpe puis redescendre à vue par la prairie.
Tu peux aussi rester sur le GR9 afin d’éviter la crête Dent de Crolles-col de Bellefont, mais c’est un parcours moins intéressant (du moins la vue est moins intéressante).
Et puis si ça se trouve, globalement, avec la quantité de neige qu’il reste, le risque est moindre…
Habitant au pied de la Dent de Crolles à St Pancrasse, je voudrais juste mettre en garde sur les risques possibles d’une telle traversée sur les hauts plateaux. Je parcours ce massif depuis 30 ans et je connais très bien les hauts plateaux et malgré tout, une mauvaise appréciation des conditions peut amener à se faire un peu peur…
C’était il y a une dizaine d’années, en cours d’hiver (mars probablement), un samedi je monte à la Dent… neige dure dans le pas de l’Oeille, donc piolet / crampons mais petite sortie bien agréable. Vu les conditions, je me dis que tenter la traversée le lendemain jusqu’à l’Aup du Seuil serait sympa. Beaucoup de neige sur le plateau !
Vu que la neige est dure, il ne me semble pas nécessaire de prendre les raquettes (ce sera l’erreur du jour). Donc le dimanche, départ pas très tôt (seconde erreur), remontée toujours en neige dure et piolet / crampons dans le pas de l’Oeille, Dent de Crolles puis je file vers la cheminée du Paradis. Et là surprise, surprise… la neige ne porte pas, j’enfonce même si parfois ça tiens mieux. Je ne me fais pas de soucis, je connais bien le secteur, le temps est calme et beau, donc j’avance.
Il me faudra déjà au moins 30mn pour passer la cheminée tellement c’est blindé de neige et que je brasse dans l’étroiture à pousser le sac devant et avancer pas à pas. Mais je suis bien et je me fais plaisir. Ensuite, je ne sais plus pour quelle raison, mais je suis redescendu sur le GR9 au niveau du chaos de Bellefond et j’enfonce toujours parfois jusqu’au cuisses, je rame mais je persiste. La montée du col de Bellefond sera du même acabit en neige pourrie (des skieurs qui descendent et sont à hauteur de la cabane me regardent et se demandent probablement ce que je fais là). Faut-il que je file vers le col de la Saulce puis Perquelin vu les conditions et l’heure qui avance ? Je décide de poursuivre (troisième erreur ?). Arrivé au col puis descente de l’autre côté dans une belle poudreuse mais le temps passe et je commence à me demander si je vais atteindre l’Aup du Seuil bientôt. Il m’aura fallu non pas 3h (temps habituel) mais plus de 5h pour arriver là ou je suis et le passage de l’Aup du Seuil n’est pas en vue. Le jour commence à baisser, il est 17h et la nuit arrive à 17h30. Je suis sur les crêtes de l’Alpette.
Comme l’inquiétude grandit et que dans moins de 30mn il fera sombre, je sais désormais que la descente sur l’Aup du Seuil, si je la trouve, se fera de nuit. J’analyse la situation : Physiquement je suis en forme et pas trop fatigué, je me sens capable de poursuivre. J’ai la carte IGN mais je ne visualise pas l’endroit que je dois atteindre (trouver un point de passage l’hiver est plus compliqué que l’été car pas de chemin et il n’y avait aucunes traces ce jour là). Et sur ce secteur, mieux vaut ne pas rater le passage, surtout de nuit… même si j’ai une frontale et crampons / piolet, car je soupçonne que la neige sera dure dans la descente, je me demande si je dois continuer ou me poser pour la nuit quelque part sous un pin (j’en oublie (stress qui apparait ?) la présence de la cabane de l’Aup du Seuil qui de toute façon ne doit pas être visible vu la quantité de neige). Je suis bien équipé et j’envisage un moment de dormir là, je risque moins que de m’engager dans le noir. Mais il arrive un moment, ou le stress survient et prends le dessus, j’appelle ma femme pour la prévenir et j’appelle les secours pour leur faire part de ma situation. J’ai les CRS en ligne. Je leur dis que je ne suis pas en danger mais que je doute de pouvoir descendre ce soir. Le gars me dit, ne vous inquiétez pas, l’hélico est en secours pas très loin, juste en face sur Belledonne et il vient vous récupérer. Je me sens rassuré, le stress retombe mais j’ai un peu honte de faire venir un hélico pour moi et surtout ici ! C’est la première fois que je serais secouru de la sorte en 30 ans de montagne. L’hélico passe une première fois, ne me voit pas et file au Nord, revient et me récupère sur la ligne de crête. 5mn plus tard je suis à St Hilaire du Touvet.
Cette sortie, qui fut malgré tout sans risque majeur pour moi, m’aura appris :
1/ à ne pas sous-estimer des conditions que l’on ne peut connaître à l’avance. Il faut toujours envisager que ce sera moins bon que ce que l’on crois par déduction sur le terrain, ce qui peut finalement fortement tromper son homme. Les raquettes m’auraient permis de sortir dans les temps.
2/ Ne pas penser qu’un terrain connu, voire archi-connu est gage de tranquillité, au contraire.
3/ Prendre une marge de sécurité en temps, ce que je n’ai pas fait ce jour là en partant tardivement.
4/ à emmener un GPS et préparer mes parcours
Donc, pour résumer, les Hauts Plateaux de Chartreuse en conditions de neige peuvent être compliqués, j’en ai fait l’expérience.
La grosse erreur selon moi est de ne pas avoir pris les skis… qui ont l’énorme avantage de permettre des descentes ou traversée en qq minutes au lieu de plusieurs heures ! Même s’il y a 200m de portage en bas, c’est largement rentabilisé par les avantages qu’ils procurent plus haut !
Je ne comprendrai jamais ces masochistes qui se plaisent à brasser à pied (la neige peut être transfo dure en versant S et basse altitude, mais c’est normal qu’elle ne le soit pas en versant N plus haut !). Enfin bref, pendant qu’ils loosent à pied sur du plat ils ne sont pas dans mes couloirs, c’est déjà ça…
Oui, mais l’énorme inconvénient des skis, c’est qu’il faut savoir skier (et plutôt bien skier)…
Et puis une paire de raquettes ce n’est pas le prix d’un équipement de SDR ; ça peut expliquer le comportement de certains masochistes.
[quote=« clec, id: 1513704, post:19, topic:133014 »]
Oui, mais l’énorme inconvénient des skis, c’est qu’il faut savoir skier (et plutôt bien skier)…
Et puis une paire de raquettes ce n’est pas le prix d’un équipement de SDR ; ça peut expliquer le comportement de certains masochistes. ;-)[/quote]
Rassurez-vous les mecs, je sais skier et même plutôt bien et les pentes raides ne me gênent pas trop jusqu’à un certain degré (il m’est arrivé lorsque j’étais plus jeune d’avoir fait entre autres couloirs, le Davin ou le Pertuis en ski). Alors pour le côté maso, peut-être mais j’aime bien parfois y aller à pied par là haut… peut-être des réminiscence de mon adolescence lorsque que je parcourais avec mes potes la Chartreuse à pied hiver comme été en partant en mobylette de la plaine. A l’époque (années 80) le matos coutait cher pour nous, jeunes étudiants, et je suis pas sûr qu’on trouvait des raquettes à tous les coins de rue… alors on faisait tout à pied quelque soient les conditions !