Comportements sexistes à l'ENSA

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C’est bien que l’impunité soit enfin terminée pour ce type de comportement de beauf…

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des noms, des noms ! :smiley: des détails !

Super !

le ménage est à faire partout, dans toutes les institutions, toutes les entreprises, toutes les sociétés mais c’est génial de voir les lignes bouger, la peur changer de camp (et oui je suis un mec)

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Sept extraits effarants issus de témoignages sur le Facebook du SIM :

Extrait n°1

Dès le premier jour, je commence à subir les remarques et les interrogations pesantes d’un stagiaire, devant tout le monde et pendant la formation. « Tu as un copain à Chamonix ? C’est qui ? Est-ce que je te plais ? Est-ce qu’on couchera ensemble avant la fin du stage ? Pourquoi tu ne veux pas coucher avec moi ?..Tu sais que normalement, on ne me dit jamais non ? ». Le professeur, cautionne complètement l’attitude de ce stagiaire et renchérit souvent lui-même.

Extrait n°2 :

Durant cette même semaine, je dois aussi supporter les réflexions sexistes et méprisantes à l’égard des femmes de la part du formateur, par exemple :
« Tu peux bien avoir une femme, de toute façon, dans les faits, tu peux aller voir à droite à gauche et faire comme tu veux, c’est comme ça que ça marche. »
Ou encore : « Moi, ma femme, si elle ne veut pas que j’aille grimper, je lui mets deux claques et j’y vais ! »

Extrait n°5 :

Lors d’une pause pique-nique, la conversation dérive sur mon véhicule, un fourgon aménagé rouge. Le formateur plaisante en comparant mon camion à un camion de prostituée qui accueillerait des « visiteurs » le soir. Une des réflexions qui ressort est « et le soir il y a la lanterne rouge allumée dans ton camion ? »

C’est vraiment immonde et inadmissible ce que ces quelques personnes font subir à ces femmes.
J’espère que les coupables seront sanctionnés sévèrement et renvoyés de l’ENSA (profs et stagiaires)
J’espère aussi que les victimes actuelles pourront poursuivre sereinement leur formation.
Il faudrait aussi que la justice s’intèresse de près aux dossiers de précédentes stagiaires féminines qui auraient abandonné.

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Le coeur du problème c’est sans doute ce qui est dénoncé dans l’extrait n° 7:

Extrait n°7 : Mais si mon point de vue est partagé par d’autres stagiaires, eux aussi témoins de comportements déplacés ou inadaptés, une espèce de régime de la peur qui règne à l’ENSA empêche de s’exprimer librement par crainte d’éventuelles représailles lors du stage suivant ;

Si les faits rapportés sont confirmés par l’enquête, les coupables auront du soucis à se faire, car comme l’écrit le SIM:

Si ces faits sont avérés, ils pourraient relever selon notre analyse de la qualification de « harcèlement sexuel », punie de 3 ans de prison et 45 000 € d’amende dans des circonstances aggravées, par exemple, par une position d’autorité à l’égard des victimes

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L’ENSA a depuis toujours bénéficié d’une aura, pas forcément justifiée, et d’une espèce de statut d’intouchable.
Pour y être passé, pour avoir eu comme compagnons de cordée et amis d’anciens profs, j’ai aussi quelques anecdotes dans mon sac…
De tout temps certains profs se sont comportés en Maître Absolus, voire en Dieux vivants (Desmaison avait déjà dénoncé à son époque les gros connards, dont un que tout le monde connaît).
Dans d’autres Administrations, particulièrement l’Education Nationale, depuis le passage de Ségolène Royal, la seule suspicion de harcèlement ou de problèmes de moeurs, entraine immédiatement une mise à pied conservatoire, avec des sanctions administratives lourdes qui interviennent bien avant d’éventuelles sanctions judiciaires (les exemples sont nombreux). Avec hélas quelques dérives qui vont avec, comme des dénonciations calomnieuses, qui demeurent lourdes de conséquences pour les personnes incriminées à tort.
En sera-t’il de même à l’ENSA ??? Il est important que la parole des femmes stagiaires se libère et soit entendue, et il est fort à craindre que d’autres minorités aient pu également être stigmatisées de la sorte.
Ces profs, quelle que soit leurs qualités, voire leur renom éventuel n’y ont pas leur place.

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Celui qui était parti outré (entrainant avec lui nombre de stagiares et de profs) pour ne pas assister à la démonstration de piolet traction par Walter Ceccinel car il pensait que c’était une hérésie que seule la technique 10 pointes était valable ?
Sinon, va-zy, dénonce, ils sont morts depuis longtemps…

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C’est bien lui, le dieu du 10 pointes avec béret, qui n’aurait pas toléré la présence d’une femme en formation.

J’ajoute à mes propos précédents que les femmes sont ultra-minoritaires dans les stages d’alpinisme (et elles y sont depuis peu - Martine Rolland en 1983), mais je vous laisse imaginer les stages des BE/DE ski…

Sans doute un peu (beaucoup) lié au sexisme, je pense qu’il n’existe nulle profession au monde où s’exprime, en général, autant d’égo et de prétention. Peut-être qu’un pas en avant sera fait lorsqu’il y aura un module « humilité » dans les formations à ce diplôme. Un module humilité-sexisme pour faire d’une pierre - 2 coups ?!

En ce sens d’ailleurs, la présence croissante de femmes fait sans doute le plus grand bien. C’est sûr que ça doit bousculer les vieux mâles, … mais quel bénéfice que d’avoir cette part féminine croissante. Si elles pouvaient faire un peu changer les comportements…

Quand je vois dans le btp où il y a très peu (voire pas du tout) de femmes que les mentalités ont énormément progressé et sans effort, sans esclandre, ça ne devrait pas être une tâche insurmontable pour ces hommes (pardon, ces modèles).

Il y a quelques « bourrins » on va dire comme dans tout milieu de mecs. Pour y être passé aussi je confirme qu’il y en a quelques uns pas fins. Extrait de l’épreuve orale:

« Alors, toi aussi t’as une liste de courses de merde comme les autres? »

« Pourquoi t’es monté au Mont-Blanc par l’Aiguille du Goûter? La voie normale à ski c’est les Grands Mulets! » - « Ben pour éviter les séracs » - « C’est quoi cette connerie?! Le Grand Plateau ça risque rien! » - 3 mois plus tard il y avait 3 morts au Grand Plateau… (par un mec qui y est toujours d’ailleurs, un « grand » nom de l’ENSA)

Ce qui m’avait frappé aussi c’est l’espèce d’omerta du lieu. Essayant de discuter de ça avec des stagiaires dans les chambres de l’ENSA c’était le mutisme gêné.

Mais il y en a des biens aussi évidemment, les plus discrets en général.

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Être un bourrin pas fin et vantard est légal.
Les agressions verbales et le harcèlement,non …

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Quelle différence y a t’il entre Dieu et un professeur-guide ?

Dieu ne se prend pas pour un professeur-guide.

Sinon ce qui est reproché, si c’est avéré, c’est à gerber.