Comportement de guide

Posté en tant qu’invité par stefan:

Salut a tous

Suis une bleusaille de la montagne, et meme de la verticalité (1 an…)

Le tour de la discussion me fait froid dans le dos: si porter secours (dans la mesure de ses moyens off course, qu’on soit guide ou non) decoule d’une obligation legale et non plus de la morale elementaire, alors on est vraiment tres mal barré, on devient de mechants boeufs.

J’aime la montagne entre autre parce que pour moi, la-haut, on echappe à cette maladie contemporaine de la deresponsabilisation (du type « je suis assuré, apres moi le deluge »), la-haut on est un individu conscient et responsable, bref un Homme (au sens philosophique)

Posté en tant qu’invité par Francois:

Que dit la loi à ce sujet?
Il s’agit de l’art. 223.6 al2 du code pénal.

En résumé, l’altruisme est obligatoire, non l’héroïsme. L’assistance n’est due que si elle peut être apportée sans risques sérieux pour l’intervenant et pour les tiers. L’intervenant ne doit que les secours qu’il peut apporter en fonction de ses capacités physiques et intellectuelles (par exemple, si on n’y connaît rien en secourisme, il faut s’abstenir d’intervenir au lieu de faire n’importe quoi). Enfin on n’est pas tenu de porter secours au détriment de son intégrité corporelle.

Posté en tant qu’invité par David:

Il y a un code de recommandations déontologiques au SNGM : http://www.sngm.com rubrique « rôle du SNGM » puis Déonthologie. Un guide qui manquerait à ces règles peut être mis en cause part ses paires (à la suite de lettres de clients par expl) et être exclu du SNGM. Même s’il ne faut pas en abuser, c’est un gage pour la profession de se préserver d’éventuelles dérives dans les comportements …

Si vraiment vous êtes choqués de certains comportements, vous pouvez contacter Gilbert Guirkinger (gilbert.guirk à wanadoo.fr ) ou Claude Rey (claude-rey à wanadoo.fr) qui sont en charge de la commission de Déonthologie.

Posté en tant qu’invité par J.Marc:

Michel C a écrit:

Je voudrais en profiter pour rendre hommage au guide Bernard
Favre disparu l’hiver dernier dans une avalanche : il était
l’exact contraire de ce qui est décri ici.
Toujours souriant et dévoué, non seulement il n’hésitait pas
à te renseigner quand tu le croisais mais c’est bien souvent
lui qui entamaitla conversation et t’indiquait quelques
astuces. Il était passionné de montagne et animé par le
désire de partager sa passion. J’ai rencontré beaucoup de
gens sympathiques en montagne mais lui était de ceux qui te
marquent et que tu n’oublie pas. Il faisait vraiment honneur
à la profession et il manque à toute la valée…

J’ai eu vraiment un choc en lisant ton message. J’ai connu Bernard Favre quand il était aspi, dans un stage UCPA ; c’était mes premiers pas en alpinisme, en 1981, et j’avais fait cordée avec lui et à côté de lui. Il m’avait beaucoup marqué à l’époque. Il savait être tout-à-la fois le professionnel et le compagnon. Et même si les hasards de la vie ne me l’ont pas fait rencontrer par la suite, aujourd’hui, je ressens une profonde tristesse.

Posté en tant qu’invité par Yeti:

Je me reconnais dans ton portrait Romain41…
pour le type qui gueule quand il reçoit un pierre sur la tête! Excuses moi, ça ne m’a jamais fait rire. A la limite ça m’a parfois fendu la gueule, mais au sens propre du terme!
Parfois il est prudent de signaler sa présence à une cordée au dessus (en criant donc). Ou de leur demander de modifier leur comportement s’il n’est pas adapté (mauvais itinéraire, encordement trop long…). C’est mieux avec le sourire mais quand tu viens d’échapper à la mort à cause de la négligence de quelqu’un c’est difficile de rester souriant…

Pour le reste je t’invite à suivre les recommandations de David. L’amabilité et le respect d’autrui sont de rigueur en montagne ou ailleurs. Par les guides et les non-guides. Et les comportements que tu décris nuisent à la profession de guide.

Cependant je pense que ton propos est diffamatoire quand tu dis « trop de guides sont chiants » (et tu n’est d’ailleurs pas plus poli que celui ou ceux que tu critiques…). Ils y en a qui sont bourrus de nature certes. D’autres, à un moment donné de la journée, suite à des comportements dangereux ou irrespectueux, qui haussent un peu le ton et « envoient chier quelqu’un ».

Mais je pense que ces comportements restent extrêmement minoritaires et marginaux.

Posté en tant qu’invité par Nard63:

Je n’ai pris qu’un seul foie un guide, pour l’Ascension du MT Blanc & j’explique pourquoi je n’ai pas recommencé. En septembre 2000, je contact une agence au Houches pour faire le Mt Blanc, il y a déjà 3 clients qui se connaissent & moi je fais le 4eme pour faire 2 cordées ?
Pour monter, au dessus de Vallot M. trouvait que l’on ne marchait pas assez vite alors que nous sommes arrivés à 8h30 au sommet. Au retour au Goûter lorsque nous avons partagé la facture en 4 car la coutume veut que le client règle le repas du guide je me suis aperçue qu’il y avait beaucoup de consommation : (vin rouge, bière, digestif) je puis vous dire que je n’ai pas trouvé ça très correct. Mais le pire est à suivre, arrivé en dessous de tête Rousse, mon compagnon de cordée avait très mal aux genoux et il n’avançait pas très vite. Le guide nous a dit qu’il avait une course le lendemain de bonne heure & qu’il devait partir.
Il nous a laissés et c’est moi qui suis pris le sac de mon compagnon de cordée que je ne connaissais que depuis la veille pour finir d’arriver au TMB. Arrivé aux Houches, je ne désirai qu’une chose, porter plainte. Mon compagnon de cordée m’a demandé de laisser tomber. Je sais que tous les guides ne sont pas comme ça heureusement mais il en a qui ne mérite pas de faire ce métier.

Posté en tant qu’invité par Romain41:

" Et les comportements que tu décris nuisent à la profession de guide."

…malheureusement je ne suis pas un cas isolé, alors ne crois pas que je porte nuisance à ta profession par mes anecdotes, et puis l’image de la profession de guide n’est-elle pas donnée par les guides eux-mêmes…?

" Cependant je pense que ton propos est diffamatoire quand tu dis « trop de guides sont chiants » (et tu n’est d’ailleurs pas plus poli que celui ou ceux que tu critiques…). Ils y en a qui sont bourrus de nature certes. D’autres, à un moment donné de la journée, suite à des comportements dangereux ou irrespectueux, qui haussent un peu le ton et « envoient chier quelqu’un ». "

OK, soyons réalistes : la vie de guide n’est pas facile, elle est même dangereuse. Il y a des gens qui n’ont pas conscience du danger que représente la montagne, pour eux comme pour les autres.

(Mais ta profession a tout mon respect, et ça soies-en sûr, je prépare mon BEES Accompagnateur en Moyenne Montagne en attendant d’être au niveau pour celui de l’aspi-guide. En bref mon but dans la vie est de devenir guide…)

Mais là, il y a de l’abus, faut arrêter. Il y a d’autres personnes que vous qui subissent les caillasses qui tombent, les connards qui jettent leurs mégots de clope à moitié finies en pensant peut-être que nous allons ramasser, les inexpérimentés qui te laissent passer pour que tu ouvres la voie, etc.
Oui, effectivement, nous aussi nous subissons tout cela et nous ne sommes pas plus contents que vous.

Je me permets d’ajouter que ta vision quant à quelques « bourrus » ou « énervés suite à danger ou irrespect » est relativement étroite. N’abuserais-tu pas un petit peu…?

Bon je ne veux pas te prendre la tête, mais si tu acceptes le fait que certains de tes collègues sont cons (désolé, le terme est cru mais c’est tellement vrai), tu verras qu’il y a une réelle responsabilité des guides dans votre image à travers le monde alpin.

D’un autre côté, je comprends que ton boulot ne soit ni simple ni de tout repos… alors bon courage pour la suite, et si un petit gars t’acoste avec le sourire, partages au moins ça avec lui…

Une pensée pour ceux qui n’en sont pas revenus, guides ou non…

Posté en tant qu’invité par Rubine:

… et chacun est le « con » de quelqu’un d’autre…