Nous avions en projet de faire la traversée Nonne Evêque, course sans grosse difficulté.
En réservant au refuge du Couvercle, on nous a dit que cette course ne posait aucun problème, que l’accès était « nickel! »
Arrivés au pied de l’itinéraire rocheux, toutes les cordées présentes ce jour-là n’ont pu que constater que la transition neige-rocher était tout bonnement impossible, la faute à la sécheresse des conditions actuelles (trou béant) et ont fait demi-tour (dont des cordées avec guide). « Ça ne passe plus » a dit un guide.
Il semble qu’il existe une variante nécessitant plus de matériel, la connaissance de l’itinéraire et surtout d’être conseillé par l’équipe du refuge.
Pourquoi communique-t-on sur des conditions parfaites alors que ça ne passe plus ou plus difficilement? On n’ose croire à la volonté de remplir le refuge malgré le peu de courses en condition…
Attitude irresponsable de notre point de vue.
Communication douteuse au refuge du Couvercle
Il ne te reste plus qu’à saisir une sortie pour décrire ces mauvaises conditions et que d’autres ne se fassent pas avoir.
Bonjour,
J’ai eu la même désagréable impression l’année dernière de vouloir faire du remplissage à tout prix en annonçant de bonnes conditions à tout va…
En Septembre dernier, j’appelle 2/3j en avance pour connaitre les conditions sur cette course, tout est ok la neige a fondu et c’est praticable, je réserve donc et on monte au refuge.
Arrivés au refuge, on s’annonce en disant vouloir aller à la Nonne et là on nous dis que non ce n’est pas du tout en condition, il reste beaucoup de neige sur l’arête… Vous pouvez toujours aller faire la voie normale du Moine… Merci…
Pour info, cette nuitée la nous étions 2 alpinistes au refuge et un groupe de 8 glaciéristes du CNRS…
question, vraie curiosité, à l’un et l’autre (@Thomas_C et @Rabe). Passé la « mauvaise surprise », en avez-vous fait par au refuge ? un truc du genre… « pourquoi nous avoir dit que ça passe alors que ça ne passe pas ? »
je suis curieux
Oui.
Ainsi qu’une communication à l’OHM afin que les suivant(e)s soient averti(e)s.
les conseils des gardiens n’engagent qu’eux, même si ils sont souvent de bons conseils…
Je pense que oui mais la réponse devait être assez bateau et je ne m’en souviens plus aujourd’hui…
Oui c’est vrai ! Ce qui est reproché ici c’est le désaccord entre les dires par téléphone en amont et la réalité du terrain…
A la différence avec Rabe, c’est qua dans mon cas, en arrivant au refuge, ils ont été clairs sur le fait que nous ne devions pas y allés…
Pour Rabe, ils les ont envoyés délibérément, c’est pire. Soit on sait et on déconseille, soit on ne sais pas et on dit qu’on ne sait pas !
Attention, aucune généralisation ni amalgame débiles dans mon esprit et dans mes propos!
99 fois sur 100, j’ai été satisfait des conseils précis, des avertissements fondés de la part des gardiens de refuge. Ils font un super boulot. C’est justement parce que c’est rare et que ça m’a étonné (pour ne pas dire plus) que j’en fais part.
c’est clair.
Par contre invoquer comme raisons le fait qu’il faut remplir le refuge, là je suis assez perplexe…
et puis en y réfléchissant, le gardien n’est qu’un relais des conditions rencontrées par d’autres cordées (je l’imagine mal vérifier de son propre chef les conditions des quelques dizaines d’itinéraires d’alpi qui partent de son refuge et ce, chaque matin avant le départ des cordées)
Il se peut très bien qu’il ait reçu l’info (erronée voire datée de 3 jours-parfois ça peut vite évoluer en ce laps de temps-) d’une autre cordée…
Bonjour.
Tout à fait. Les conditions actuelles évoluent très vite. D’ailleurs, Rabe, tu dis toi-même qu’un guide a dit: ça ne passe plus. Et tu parle d’un trou béant: il suffit qu’un pont, pratiquable encore la veille ou l’avant-veille se soit brusquement effondré. Et si aucune cordée ne l’avait tenté depuis…
P’tit’ étoile.
Plus simplement, c’est possible qu’ils n’aient pas pensé au départ, sachant que normalement, il y a plusieurs variantes pour ce départ et c’est sûrement rare que ça soit impossible de prendre pied sur le rocher surtout à cette date.
Leur raisonnement a peut-être été : c’est sec, pas de danger météo, pas de crevasses dans ce coin la = ça doit être en condition.
Autre possibilité: ils se sont fié aux guides qui prévoyaient la course. Raisonnement: des guides prévoient la course = ça doit être en condition.
Enfin, ce n’est pas parce-que les autres cordées ont fait demi-tour que c’était forcément impraticable. Le mal des rimaye, c’est souvent contagieux.
Peut-être qu’une cordée a fait la course un jour avant et a dit que c’était ok alors qu’ils ont qu’ils ont grimpé du VI pour rejoindre la voie.
Bref, tout ça pour dire que j’ai quand même du mal a croire que le gardien vous ait sciemment envoyé au casse pipe, sachant qu’il y a quand même pas mal d’autres choses à faire dans le coin.
Je vois tout à fait ça aussi comme explication.
Les conditions peuvent changer très vite en période de forte chaleur.