C’est bien toute cette panoplie d’outils, mais je préfère les moyens plus traditionnels, comme les raconte Kathleen Meyer dans son « Comment chier dans les bois » (edi montagne)
J’ai récemment rencontré une ex-grimpeuse qui m’a raconté l’histoire suivante. Alors qu’elle était suspendue sur sa petite plateforme à mi-hauteur de la paroi de Half Dome, dans le Yosémite, elle ressentit une « grosse urgence ». L’escalade fait partie des activités de nature parmi les moins régulées du monde, au point que les grimpeurs sont reconnus pour transformer la quasi-totalité de leurs besoins en diverses bombes volantes, lâchées dans le vide ! Il n’est pas extraordinaire d’entendre des histoires de grimpeurs touchés à la tête, par exemple. Mais pour cette cordée, elle avait décidé de respecter et la montagne, et les autres grimpeurs : tout en restant harnachée dans son baudrier, elle descendit avec dextérité son collant, et se positionna au-dessus de son container à déchets. Au final, elle déchira un bon mètre de papier toilette, mais, par inadvertance,le laissa filer. Elle le regardait tranquillement s’envoler en serpentant dans l’air. Le papier glissa vers le bas, avant de se coller dans une anfractuosité. Pendant près d’une heure, flottant, virevoltant, plongeant dans les courants aériens, cette bande de papier fut l’attraction de tous ceux qui regardaient la paroi de l’Half Dome…"
Bien qu’ayant peu de goût pour l’escalade (trop lâche …) je trouve toute la scène plaisante à imaginer.