Comment faire un rappel à l'ancienne?

Posté en tant qu’invité par freeclimber:

conseil pour le rappel à l’ancienne: regarde premier de cordée!!
au début quand notre bon vieux jean Servettaz dis: M Rispolli,y’a l’âne qui s’est mis sur le mt-blanc, il faut redescendre, dasn une heure y’aura intérêt à etre sous les surplombs…
ben à la descente les rappels tu les vosi bien …

quand meme poignant ce film… franchemetn on se trouve tout petit quand on voit ce qu’ils faisaient avant avec le matos qu’ils avaient…

allez georges, fais confiance à tes pieds!

sacré Zian
by

Posté en tant qu’invité par Etienne:

Je ne connais pas ton parcours, mais bon nombre de jeunes couenneux z’et sallistes sextos ou septos peuvent s’attendre à de cruelles surprises dans les « bêtes » V et V+ à l’ancienne.

L’artif’ encordé à la taille, j’imagine que c’est encore pire qu’un chute dans les mêmes conditions.
Je n’ai jamais expérimenté la chute, mais je crois que ce n’est pas le pire. L’assurage à l’épaule est plus dynamique qu’avec bien des freins, c’est d’ailleurs pour ça qu’aux dernières nouvelles il est toujours préconisé sur des relais en neige.
Le gros problème venait des suspensions prolongées en cas de perte de conscience. Et là où tu risquais le plus d’avoir mal, c’est lorsque ton second , après s’être fait recoudre les steacks que tu lui avais taillé dans les dorsaux, venait te rappeler qu’on était censés ne jamais tomber!

Ma remarque vient de ce que j’en ai un peu marre de lire que « acccepter la chute = progresser ».

Je fréquente au boulot des grimpeurs-alpinistes de la génération précédente (70’s), qui ont à leur actif des courses de haut niveau, Drus, Fou, Capucin, Pilier d’Angle, Peuterey, Jorasses, Piz Badile, Dolomites, qui ont écumé les grandes voies du Verdon, des Calanques, de Presles et qui passent régulièrement du 7 dans les couennes locales, sans JAMAIS être tombés une seule fois. Pour eux la chute est restée le tabou absolu. En contrepartie, ils te donnent l’impression qu’ils sont capables de tenir une prise indéfiniment, et lorsqu’ils se sentent mal, ils désescaladent. On oublie que la désescalade est une école MAJEURE de technique. Et permet par la même occasion d’éviter pas mal de rappels galères dans les descentes des voies…

Je suis allé il y a quinze jours assister à la compèt d’enfants à Grabels. J’y ai rencontré un des guides du fameux stage d’Orpierre, fort sympathique au demeurant.
« C’est quoi, alors, le principe du stage? »
« Tu apprends à dynamiser quand tu assures, et à ne plus avoir peur de tomber en dévers… »
« Oui, mais bon, ne pas avoir peur de tomber sur un piton pourri ou une vire caillouteuse, ce n’est pas un peu inconscient? »
« Ah mais quand c’est dangereux il ne faut pas y aller! »
« Et en dalle… »
« Je ne fais plus de dalle. On tape à l’arrivée et on peut se faire mal. La dernière fois que je suis allé aux Deux Aig’, une voie que je passais il y a quinze ans je n’ai pas osé dépasser le clou… »
« J’ai des progrès à faire en fissure… »
« La fissure c’est un autre monde. D’ailleurs ça ne se fait plus »
« J’apprendrai à grimper sur des colonnettes? »
« Il n’y a pas de colonnettes à Orpierre »

Résumé: si je vais au stage, j’apprendrai à chuter dans les dévers, ce que je ne fais déjà que trop, à renoncer aux voies engagées et à me faire peur en dalle (ça aussi je fais déjà très bien ), et je ne saurai toujours pas grimper en fissure calcaire et sur colonnette. Tu parles d’une progression! :smiley:

PS Je suis très content de mon baudrier et ne fais à aucun prix de rappel en S. Merci.

Posté en tant qu’invité par FredK:

Ce qui me fait doucement marrer dans escalade.c2c, ce sont les divergences de point de vue pouvant exister entre purs grimpeurs et alpinistes, et ceci dans de nombreux sujets.
Par exemple :
http://escalade.camptocamp.com/forums/read.php?f=15&i=3185&t=3119&v=f
Il existe aussi des différences de logorrhées !!

Posté en tant qu’invité par Etienne:

Encore heureux!
C’est ce qui fait la richesse du forum.
Nos avis divergent, mais ne s’excluent pas: je suis d’accord qu’il est bon de dominer sa peur de la chute… dans certaines circonstances, concernant surtout les « purs » grimpeurs.

J’ai été assez court, là?

Posté en tant qu’invité par Francois:

Entièrement d’accord avec ce que tu dis, Etienne. Faisant moi-même partie de la génération sus-mentionnée, pour moi la chute est une sanction, c’est à dire la conséquence d’une faute ou d’une erreur et je ne l’ai toujours pas intégrée dans ma façon de grimper, vu que grimper consiste entre autre à ne pas tomber. Qu’on donne des techniques sur quoi faire en cas de chute, fort bien, mais qu’on ne dise pas « allez-y, tombez, tombez…ça ne risque rien ». Ca ne risque rien dans certaine configuration, mais dans d’autres, ça risque…et et une fois qu’on a pris l’habitude de tomber on intègre ça dans la technique de grimpe et un jour on tombe où il ne faut pas et salut tout le monde!
Et un autre aspect de la question, c’est que de petites chutes répétées massacrent plus sûrement les cordes qu’un grand vol.

Posté en tant qu’invité par alain:

  ....."surtout les "purs" grimpeurs."

mon gabarrou (ancien nom du goulotte) en rougit sous l’offense
meme s’il est 1 peu lourd

Posté en tant qu’invité par Alain Coetmeur:

FredK a écrit:

Il existe aussi des différences de logorrhées !!

surtout que ceux qui ont de la conversations
ne se retiennent pas suite a cette remarque…
yen a qui aiment lire des discours vastes et enflamés.

sinon je confirme que la désescalade, dès le petit niveau
est un bonne école, pour la tête et pour les pieds…
a bleau ca m’a fait beaucoup progresser de refaire
les voies a l’envers.
moins physique mais plus technique.

Posté en tant qu’invité par Etienne:

Offense? Désolé, ça m’a échappé. Et ça m’échappe encore…

Quelle offense à dire que ce n’est que dans des voies rocheuses et parfaitement protégées qu’on peut se permettre d’intégrer le risque de chute dans sa progression technique?

J’ai mis le mot pur entre guillemets parce que les notions de pureté et de lignes de spits me paraissent aller assez mal ensemble…

Et enfin on n’est pas nécessairement un alpiniste quand on va dans des voies engagées. Il y en a aussi en basse altitude. Ne seraient-ce que les voies pour débutants dans les falaises courtes: c’est rarement bon de tomber dans du 4!