Chute en crevasse

Posté en tant qu’invité par Paul G:

Comme disait un guide que j’avais lors d’une formation, toutes les techniques sont bonnes, mais il faut que ca marche.
Tof, je te suggère de faire un essai de ta technique dans une congère sans risque.

Personnellement, après essai, je me sens incapable de remonter sans poignée pour passer la lèvre d’une crevasse. Je voudrai savoir si ceux qui préconisent d’autres techniques on essayé de passer ainsi une corniche surplombante ?

Si ton équipier peut faire un mouflage, ca ira. Sinon…

Posté en tant qu’invité par Tof:

Paul, je crois que tu n’as toujours rien compris à ce que j’essaie de t’expliquer.
Ce n’est pas bien grave.
Mais avant de parler sécurité, il faudrait que tu hiérarchises les risques sur la totalité d’une course et que tes solutions pour minimiser ces risques soit adapté à cette hiérachisation.
Je suis déjà tomber plusieurs fois dans des trous. Jusqu’à présent, en faisant gaffe et en avancant corde tendu, j’ai toujours réussi à m’arréter au sac. Il est possible que je descend plus bas la prochaine fois, mais franchement je ne suis pas près de trimballer une poignée et un gri-gri pour traiter un risque « mineure ».
A ma derniere course ou j’ai passé des ponts de neiges limites (Z à la Meije) , j’aurais nettement preferé avoir une ou 2 broches de plus que de trimballer une poignée. Les risques étaient notablement plus elevés dans la descente du Serret du Savon ou dans nos longues envolés corde tendues avec un minimum (voir absence) de protection que dans la traversé des ponts de neiges limites.

Posté en tant qu’invité par Olaf Grosbaf:

Ce défaut des Américains vient du fait que chez eux il y a encore des montagnes sauvages, où le mobile ne passe pas et où le sauvetage héliporté n’est de loin pas aussi performant que chez nous. Ici on peut se permettre de se promener « à poil » sur un glacier parce qu’en conditions normales on pourra très vite être secouru. Quand tu es perdu au fin fond de l’Alaska, c’est une autre paire de manche et tu as intérêt à être autonome (pour faire un mouflage il faut un minimum de matos) et à connaître tes manips.

Posté en tant qu’invité par Baltardive:

Ton message est très clair, mais il faut avoir une certaine expérience pour le « digérer » !!

Posté en tant qu’invité par Paul G:

Suite à ce post, on a fait plein d’essais aujourd’hui (en salle, pas dans la neige)

Finalement, je pense que le ropeman est + pratique que le tibloc pour les gens qui n’ont pas l’habitude.
Une fois le sac accroché en bout de corde, on peut passer la corde qui descend sous le ropeman dans un mousqueton accroché à celui de la poignée.

Avantages :

  • le mousqueton tenant le ropeman peut être accroché directement au pontet (+ facile que de prendre les 2 sangles du baudrier)
  • le poids du sac tire l’alpiniste vers le haut
  • il n’y a aucune perte d’énergie due au jeu du système sur le baudrier, puisque la corde est tirée dans le bon sens par le sac ET le roopeman vers le haut par ce même sac

Inconvénient :

  • le ropeman est un tout petit peu plus lourd que le tibloc
  • qd on monte la poignée, on monte également le sac. Dans la pratique, le poids est divisé par deux à cause du « palan » que fait le mousqueton, et on peut s’aider en tirant également la corde du bas. Ca passe bien.

A propos du débat sur la poignée, j’ai noté que l’autre alpiniste ayant testé en crevasse réelle ne jure également que par elle.
A ceux qui argumentent sur le poids, j’aimerai toujours que l’un d’eux m’écrive ici qu’il a essayé avec des cordelettes / machards dans une crevasse ou une congère (pas en salle ou sur un arbre…), et qu’il s’en est sorti malgré tout. Quid ?

Posté en tant qu’invité par Tof:

Mes propres tests consistent en des courses réels et pas des simulations de sorties de crevasses.
Bilan perso : 3 chutes en crevasses arrétée par le sac. A chaque fois, je suis sortie en moins de 5s.
Avant de simuler une sortie de crevasse avec passage de lèvres, il faut déjà essayer de ne pas tomber très bas : faire gaffe et corde tendue.

j’ai noté que l’autre alpiniste ayant testé en crevasse réelle ne jure également que par elle>>>
Pour qu’elle type de course? S’i s’agit de courses « peu technique » dans lesquels tu as beaucoup de marges, il est possible de s’encombrer d’une poignée.Je montais bien une bouteille de pinard en ski… Mais dès que tu te rapproche de tes limites (quelque soit ses limites), il est clairement indispensable d’optimiser le poids du sac et donc de ne prendre que les objets qui ont le meilleur rapport poids/sécurité.

A ceux qui argumentent sur le poids, j’aimerai toujours que l’un d’eux m’écrive ici qu’il a essayé avec des cordelettes / machards dans une crevasse ou une congère

Je crois me rappeler avoir citer le Ti-bloc comme étant un très bon compromis.

Posté en tant qu’invité par Ben:

J’ai essayé les coup des prussiks dans une crevasse bien réelle et avec une petite lèvre. C’était pas évident, mais c’est passé.

Je crois qu’en cas d’urgence (c’est à dire pas une activité de tous les jours) comme ça devrait être le cas, ça suffit. Et je trouve aussi que le poids est capital. Le tibloc doit apporter un peu de confort supplémentaire sans trop de surcharge. Il apport en plus un confort certain pour un éventuel moufflage d’urgence.

A+

Ben