Choisir sa randonnée en fonction du risque

Posté en tant qu’invité par J2LH:

Et ton avis sur le reste de la méthode ? La pertinence des critères ? les oublis ?

Je veux parler des 3 types d’observation sur le terrain décrits dans le point 4)

4) Observer le terrain

En surface : Si au moins 1/3 de vos bâtons (40cm) s’enfonce dans la neige lorsque vous progressez ou si vous observez des traces d’avalanches récentes ou si l’eau coule de vos gants lorsque vous faites une boule les pentes de plus de 50% deviennent douteuses (orange ou rouge). L’existence de traces de skis ou de raquettes n’est pas un gage de sécurité.

Les signes de vent : Le vent est un facteur de risque majeur, il provoque de très dangereuses surcharges locales (à l’échelle d’une pente), le danger persiste après l’épisode venteux. Les signes qui doivent alerter : corniches, fissures en surface du manteau, « whoumfs », vaguelettes, alternances de croutes et de zones poudreuses, flammes de givre sur les objets verticaux, zones soufflées (arêtes, toits). Les pentes de plus de 50% deviennent douteuses (orange ou rouge) quand on observe ces signes.

En profondeur : On peut difficilement réaliser une coupe du manteau en cours de randon mais en abordant une pente de plus de 50% on peut réaliser un sondage à l’aide d’un bâton ou mieux d’une petite sonde (env. 1m). On cherche à repérer l’agencement des couches dans le manteau et à détecter la présence de couches fragiles pouvant céder sous le poids des randonneurs et glisser sur les couches inférieures.

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par Nico:

Salut tout le monde,

J2, tu as le mérite d’avoir fait un outil qui permette à des débutants de se poser quelques questions essentielles. Mais il est je trouve bien trop succint !!

Un outil plus complet existe déjà : le NIVOTEST. Le principe est en gros le même, avec des séries de questions à se poser sur la météo, la neige, ce qui est déjà parti, l’itinéraire, les participants, 25 questions au total.

En + de ça, Bolognesi qui l’a conçu a attribué des coefficients pour chaque réponse à partir d’études statistiques des accidents d’avalanches grâce aux données de l’ANENA. C’est très bien fait et surtout très formateur d’avoir à se poser toutes ces questions !!

Bref, à mon sens, on a pas un grand intérêt à réinventer l’eau tiède encore et encore …

Posté en tant qu’invité par Nicolas:

J2LH a écrit:

4) Observer le terrain

Juste pour un petit détail : à mon sens, les whoumpfes et autres fissures ne sont pas un signe du vent, ils sont un signe de couche fragile, et rentreraient plutôt dans le § « en profondeur ». Perso je tiens ça pour LE signe majeur (le plus fiable) de danger.

Après, pour l’aspect dangereux du vent, c’est peut-être à nuancer : c’est l’accumulation qui est dangereuse, le vent peut sécuriser certains itinéraires (rares, certes! disons au moins certaines portions) en les pelant.
Mais bon c’est clair que quand ça a venté, il faut se méfier, et que naturellement à skis on s’écarte des zones pelées pour la descente!

Et pour ce qui est du profil au bâton ou à la sonde, c’est difficile d’en tirer quoi que ce soit de positif sans avoir fait une vraie coupe à la pelle avec ou dans une zone comparable, et avec déjà quelques connaissances (et encore, on peut sentir certaines couches fragiles épaisses, mais pas les minces style givre de surface ;o)… C’est peut-être un peu hors sujet dans une méthode qui se veut accessible au plus grand nombre.

Posté en tant qu’invité par J2LH:

Nicolas a écrit:

Juste pour un petit détail : à mon sens, les whoumpfes et
autres fissures ne sont pas un signe du vent, ils sont un signe
de couche fragile, et rentreraient plutôt dans le § « en
profondeur ». Perso je tiens ça pour LE signe majeur (le plus
fiable) de danger.

J’ai essentiellement (pour ne pas dire toujours) rencontré les fissures et whoumpfs suite à des épisodes venteux mais c’est vrai que je pourrais classer ça différement. Je suis d’acord avec toi, il s’agit du signe majeur. Je vais revoir ce point.

Après, pour l’aspect dangereux du vent, c’est peut-être à
nuancer : c’est l’accumulation qui est dangereuse, le vent peut
sécuriser certains itinéraires (rares, certes! disons au moins
certaines portions) en les pelant.

Il est vrai que le vent peut sécuriser certains passages mais est-ce intéressant quand on recherche des principes simples à appliquer pour détecter les situations à risque ? L’idée est de dire que si on constate les signes d’un épisode venteux alors il faut se méfier des pentes, si certaines pentes sont devenus plus sûres tant mieux mais c’est secondaire.

Et pour ce qui est du profil au bâton ou à la sonde, c’est
difficile d’en tirer quoi que ce soit de positif sans avoir
fait une vraie coupe à la pelle avec ou dans une zone
comparable

Je me souviens d’exercices de sondage par battage et de coupes de neige ou une simple sonde permettait d’avoir une bonne idée de ce qu’on allait trouver. Bien sûr on peut ne pas détecter des couches à risque mais on peut en mettre certaines en évidence ce qui est toujours mieux que de ne rien voir du tout.

C’est peut-être un peu
hors sujet dans une méthode qui se veut accessible au plus
grand nombre.

Ce n’est pas si difficile que ça à mon avis.
Je viens de me bricoler une mini sonde de 1m que je peux accrocher le long d’un de mes bâtons, j’ai fait ça avec des arceaux de tente. En trente seconde je peux faire un petit sondage, c’est mieux à mon avis que de ne rien faire parce qu’on n’a pas le temps de faire une coupe. C’est une solution que je compte préconiser.
Peut-être faut il ajouter des coupes type dans la méthode pour indiquer les situations à risque.

Posté en tant qu’invité par J2LH:

Il y aurait beaucoup à dire sur le Nivotest. Pour moi il a pas mal de défauts le premier étant de ne pas permettre de choisir une randonnée de chez soi, il y a en effet des questions dont les réponses sont connues mais pour la plupart les réponses ne seront obtenues que sur le terrain. Automatiquement l’intérêt du Nivotest se trouve réduit, surtout qu’on ne va pas randonner avec le Nivotest en main (dans le sac, éventuellement)

Le Nivotest prend en compte des notions liées aux participants en leur appliquant des notes faibles alors que certaines sont pourtant primordiales. Même si l’ARVA n’est qu’un outil de secours ne pas avoir l’APS ou ne pas savoir s’en servir devrait faire renoncer à énormément d’itinéraires.
Considérant le nombre d’accidents de professionnels et autres personnes expérimentés ainsi que l’article de Mc Cammon (http://skirando.camptocamp.com/article751-82.html) je pense qu’il ne faut pas pendre en compte de critères subjectifs dans l’estimation du risque d’avalanche.

Le Nivotest n’est pas une méthode découlant d’un processus normal de réflexion quand on prépare une randonnée et au cours de la randonnée. C’est un ensemble de questions avec des notes dont on fait le total mais il manque une logique qui permette de prendre des décisions et c’est parce qu’il manque cette logique qu’il peut trop facilement être mis en défaut (et être totalement contraire au BRA)
30cm de neige en début de saison suivi d’un redoux, j’obtiens sans forcer un score supérieur à 25 soit largement dans le rouge alors que le risque d’avalanche n’est que de 1 (dans la mesure ou MF trouve pertinent de faire un BRA pour si peu de neige).

Le Nivotest et la méthode de Munter sont basés sur des statistiques d’accident qui permettent de mettre en évidence les situations à risque mais ne permettent pas de choisir un itinéraire en fonction des conditions. Ce dont ont besoin les randonneurs, quel que soit leur niveau, c’est de choisir un itinéraire puis, sur le terrain, une trace, pas de savoir où ils en sont sur une échelle de risque.

Au maximum la Nivotest permet d’avoir un score de 57, seulement 13 points sont attribués à l’itinéraire le reste ce sont des considération de météo, de nivo et de participants. Il en résulte que tout devient faisable quand les conditions sont correctes et que plus rien ne l’est quand elles sont mauvaises. Comment dans ces conditions l’utiliser pour choisir un itinéraire plutôt qu’un autre ?

Si tu regardes ma méthode en détail tu vas constater qu’elle répond à la quasi totalité des questions du Nivotest si ce n’est aux aspects subjectifs. Mais elle n’y répond pas de la même façon.

Posté en tant qu’invité par J2LH:

Voila, j’ai pris en compte tes remarques : http://www.raquette.free.fr/choisir.php

Posté en tant qu’invité par taupe:

Hé faut sortir en montagne avant tout, vos calculs me font rire, c’est le jour ou tout vos prametres seront bon que vous sortez et la vous prenez une plaque sur la gueule!!!

Posté en tant qu’invité par J2LH:

taupe a écrit:

Hé faut sortir en montagne avant tout, vos calculs me font
rire, c’est le jour ou tout vos prametres seront bon que vous
sortez et la vous prenez une plaque sur la gueule!!!

Précisément, l’avantage de ma méthode est de ne pas être basée sur des calculs. Il n’y a jamais un chiffre qui vient dire si c’est bon ou non, je propose au contraire une méthode pour faire des choix en fonction des informations que l’on peut recueillir dans le BRA et sur le terrrain.

Posté en tant qu’invité par monster:

ça ressemble beaucoup à de la masturbation de neuronnes tout ça !
ta méthode se basant sur des observations sur le terrain (entre autres), ça veut dire qu’il faut aller sur place et commencer la rando. à partir de là, tu vois bien si ça craint ou pas ! pas besoin de passer 2 h avant de partir à essayer de te faire jouir en mesurant les mm entre les lignes de niveaux…

Posté en tant qu’invité par J2LH:

monster a écrit:

ta méthode se basant sur des observations sur le terrain (entre
autres), ça veut dire qu’il faut aller sur place et commencer
la rando. à partir de là, tu vois bien si ça craint ou pas !

La méthode commence par l’observation de la carte et la lecture du BRA, passée cette étape tu as choisi un itinéraire qui te semble sûr avec les infos dont tu disposais.
Ensuite, sur le terrain tu peux bien sûr avoir besoins de t’adapter en fonction des observations que tu peux faire et que le BRA ne pouvaient pas te donner.

pas besoin de passer 2 h avant de partir

Il te faut peut-être 2 heures, il m’en faut beaucoup moins.