Posté en tant qu’invité par Michel:
Ces derniers temps, à chaque sortie je tombe sur des carcasses de chamois morts. Est-ce que c’est normal ? Est-ce que c’est tous les ans comme ça à cette époque? Pourquoi est-ce qu’on n’en voit pas l’été ?
Posté en tant qu’invité par Michel:
Ces derniers temps, à chaque sortie je tombe sur des carcasses de chamois morts. Est-ce que c’est normal ? Est-ce que c’est tous les ans comme ça à cette époque? Pourquoi est-ce qu’on n’en voit pas l’été ?
Posté en tant qu’invité par Jean-Claude:
c’est plus normal de trouver des carcasses de chamois morts que des carcasses de chamois vivants :))))
sorry, je n’ai pas pu résister !
Posté en tant qu’invité par cecile:
Tu devrais préciser en quantité qui semble anormalement « élevée ».
Posté en tant qu’invité par Olaf Grøsbåf:
Y a pas que les skieurs qui passent dans les avalanches. Avec la fonte, ils ressortent et se sont vite manger par des charognards et il ne reste presque plus rien pour l’été.
Olaf
Posté en tant qu’invité par catherine:
Michel a écrit:
Ces derniers temps, à chaque sortie je tombe sur des
carcasses de chamois morts. Est-ce que c’est normal ? Est-ce
que c’est tous les ans comme ça à cette époque? Pourquoi
est-ce qu’on n’en voit pas l’été ?
peut-être que Cyril pourra nous renseigner :
y a t-il ce phénomène dans le Parc des Ecrins ?
C’est vrai que l’hiver les pauvres chamois (et autres habitants des montagnes) sont soumis à rude épreuve : manque de nourriture, froid, avalanches …
Peut-être s’aventurent-ils dans des coins plus craignos à la recherche de nourriture ?
Ils n’ont pas ces problèmes en été.
Mais Michel, les carcasses que tu vois, c’est dans le même secteur ? y a t-il des résidus d’avalanche autour ?
il y a des chasseurs dans le coin ?
J’espère que la maladie qui rendait les chamois aveugles ne recommence pas …
Posté en tant qu’invité par Michel:
Tous ceux que j’ai vu étaient en Oisans : une dixaine au début de la vallée menant à Chabornéou, autant entre la Bérarde et le Carrelet, quelques autres au dessus de la Bérarde en direction du Chatelleret. A chaque foi, la carcasse n’est pas seule : on en trouve deux ou trois autres dans les 100m alentours. A chaque foi sur une zone plate (ce qui n’exclu pas qu’ils aient été pris dans une coulée venant d’au dessus). Elles n’étaient pas ensevelies et pas non plus dans des boules d’avalanches.
N’ayant jamais parcouru ce secteur en cette saison auparavant, je ne peux pas dire s’il y en a plus que d’habitude ou non.
Posté en tant qu’invité par David:
Il me semble que c’est normal … On tombe souvent sur des « charniers » à la suite d’avalanche, de conditions météo difficiles, de la peur subite de quelque chose, etc.
Peut-être devrais-tu tout de même avertir le PN des Ecrins.
Posté en tant qu’invité par Cyril:
C’est NORMAL !
Comme nous, les chamois meurent…
Assez souvent à la chasse (160 chamois tués chaque automne sur la commune de St Christophe-en-Oisans)(faut dire quand même que c’est le plus gros plan de chasse au chamois de France) mais aussi de façons naturelles (dérochement, avalanche, maladie, faim, vieillesse, …).
Je suis passé entre le Châtelleret et la Bérarde le 20 février dernier et j’ai croisé 5 carcasses dont 3 de cabris.
L’hiver est LA saison difficile pour ces animaux qui ont à lutter contre le vent, le froid, la neige, le manque de nourriture. C’est donc normalement pendant cette saison que la majorité des chamois (et autres animaux) meurent.
Et comme dans toutes les populations animales, ce sont les jeunes qui payent le plus lourd tribu. Ceci est logique puisqu’ils doivent s’alimenter non seulement pour entretenir leur métabolisme de base mais aussi pour croître. Les jeunes ont donc besoin de plus d’énergie (et donc de nourriture) pour survivre avant d’être adulte.
Selon les hivers, entre 5 et 20% des chamois meurent chaque année. Mathématiquement, plus y’a de chamois, plus y’a de carcasses.
Il arrive également qu’une maladie plus costaude que les autres « décime » une population (kératoconjonctivite, echtyma contagieux, …). Et alors ?
Ca ne mettra jamais au tapis toutes les bestioles et les plus fortes s’en sortiront, se reproduiront et auront ainsi une descendance mieux armée face à cette maladie.
Le souci, c’est que ça va faire moins de chamois à tirer pour les chasseurs les années d’après ! Ca peut aussi se transmettre à d’autres espèces proches plus menacées (genre le bouquetin en Oisans) ou simplement des espèces domestiques. Là, c’est l’économie d’une exploitation agricole qui est en jeu. Sachant que le plus souvent, c’est quand même les animaux domestiques qui refilent leurs saloperies aux bestioles sauvages…
Et puis, ces chamois crevés, c’est une aubaine pour les aigles (qu’est-c’qu’ils mangent, sinon, hein ?), les renards, les corbeaux, les gypaètes, les buses…
En Oisans, le régime alimentaire estival d’un aigle royal est composé à 90% de marmottes. Y fait comment quand elles pioncent de novembre à avril ? Il croque de la charogne, tout simplement.
A la prochaine carcasse, allez toucher le poil et regardez comme il était équipé l’animal pour passer tout l’hiver dehors, nuit et jour, sans même une doudoune en duvet ou un Valandré Lafayette…
Cyril, garde-moniteur au Parc national des Ecrins, secteur de l’Oisans
Posté en tant qu’invité par Phil05:
Côté LA GRAVE VILLAR D ARENE, les gardes m 'ont dit dernièrement que les chamois souffraient d’une maladie un peu comme la pneumonie, ils cherchaient d’ailleurs de carcasses suffisament « fraiches » pour y faire des prélèvement.
Posté en tant qu’invité par Cyril:
En fait, toutes les bestioles sont plus ou moins parasitées en permanence. Survient un affaiblissement de l’animal et des parasites qui sont normalement bien supportés par l’organisme peuvent devenir létaux.
Nous avons un protocole de suivi pathologique du chamois et du bouquetin qui consiste à faire des autopsies sur des cadavres frais (et si nécessaire à envoyer des organes au labo) afin de déceler des éventuelles maladies. Le plus dur, c’est de trouver des cadavres frais…
Chez l’être humain, la grippe peut faire trépasser les jeunes et les vieux (car ils ont un organisme moins résistant aux infections) s’ils ne sont pas soignés. C’est pareil pour les chamois (sauf que ça s’appelle pas « grippe »). Mais les chamois, personne ne les soigne, on laisse faire la nature. Ce ne sont pas des animaux domestiques.
Posté en tant qu’invité par Florian:
Salut Cyril petite question:
ok y’a beaucoup de pertes sur ces populations durant la saison hivernale, mais visiblement notre ami a vu bcp de carcasses au meme endroit… Pourquoi regroupes de cette facon ? N’y a t’il que l’explication des avalanches ?
Florian.
Posté en tant qu’invité par Cyril:
Michel voit des carcasses de plus en plus souvent, pas forcément beaucoup à la fois. Il y fait peut-être plus attention qu’avant ?
Imaginons un vallon accueillant dans un espace protégé, entre 100 et 800 chamois y résident. Y’en a 5 à 20% qui crèvent selon que l’hiver est rude ou non. Tu vas pouvoir trouver dans ce vallon si tu le parcours dans tous les sens et régulièrement au cours de l’hiver jusqu’à 160 chamois occis (c’est comme ça qu’ça s’écrit ?). Il n’est donc pas étonnant qu’en une sortie, tu en rencontre plus de 5.
Les marmottes sont sorties !
Posté en tant qu’invité par dae:
Cyril a écrit:
Les marmottes sont sorties !
Pour acheter du papier d’alu ?
(sans doute pour se fabriquer une couverture de survie, vu comme il fait froid)
Posté en tant qu’invité par Michel:
C’est vrai c’est étonnant je croyais qu’elles sortaient fin avril /début mai. Sans doûte la chaleur exceptionnelle des semaines précédentes ?
Posté en tant qu’invité par Mich:
Merci à tous pour ces info rassurantes…
Posté en tant qu’invité par Mich:
celui là aussi il est pris
Posté en tant qu’invité par Michou:
Bon, on va essayer autre chose…
Là, c’est mieux ?