Récemment elles ont été illuminées par des allumés
Calanques aluminées
Il y a d’un coté une émission de télé plutôt généraliste, de l’autre coté les avis et rapports d’expertise:
-du conseil scientifique du parc
-de l’ifremer
-de l’anses
-du brgm
A qui faire confiance?
Mon choix est fait. Les Pernoud and co sont très bien quant il s’agit de faire du divertissement, mais pour mener une enquête sérieuse sur un sujet complexe comme celui-ci, faut pas rigoler!
T’as raison fait pas rigoler avec ça.
Si je te dis que le conseil d’administration du PNC a voté la poursuite du rejet des eaux polluées au sein même de son cœur de parc, ça te fait rigoler ?
Et tu n’imagines pas une minute que le CA ait pu se prononcer justement en tenant compte du rapport de son conseil scientifique?
Au lieu de te baser sur le « ils l’ont dit à la télé donc ça doit être vrai », essayes de te faire une idée par toi même. Les rapports de l’Ifremer, de l’ANSES et du BRGM sont disponibles sur le net.
Bah tu vois il se trouve que je suis très bien placé pour me faire une idée par moi-même.
Ben raconte.
Non parce que ça viendrait en interférence avec mon boulot.
Je te comprends, moi aussi C2C interfère avec mon boulot.
Tant pis pour nous je suppose!
:d
Justement, ils ne sont pas si favorables que ça !
BRGM:
Cette solution permet d’éliminer les matières en suspension et donc les métaux associés « d’où un abattement de 65% pour l’arsenic, de 82% pour l’aluminium et de plus de 99% pour le fer ». Malgré « ces forts taux d’abattement », les teneurs résiduelles restent supérieures aux valeurs limites de l’arrêté générique de 1998, prévient-il.
C’est la seule solution opérationnelle à fin 2015 qui ne remet pas en cause la continuité de l’activité industrielle
ANSES:
l’analyse statistique menée par l’Anses relève une concentration moyenne en mercure plus élevée pour les poissons prélevés dans la zone de rejet (Alteo) que ceux prélevés dans le golfe du Lion et dans la zone Méditerranée au sens large.
Quant à l’exposition alimentaire, l’Anses a mis en évidence des « dépassements » de la valeur toxicologique de référence pour l’exposition alimentaire moyenne de plusieurs contaminants : arsenic, mercure, chrome et dioxines/furanes/PCB-DL (Polychlorobiphényles Dioxin-Like).
D’ailleurs le TA de Marseille a surtout rendu un ‹ verdict économique ›:
Le tribunal estime qu’il n’y a pas d’urgence à mettre un terme à ces déversements, se rangeant ainsi à l’avis du préfet selon lequel « l’interdiction à court terme conduirait à la fermeture de l’activité alors que des efforts ont été déployés ».
[quote=« cairn-oc, id: 1861699, post:23, topic:146920 »]T’as raison fait pas rigoler avec ça.
Si je te dis que le conseil d’administration du PNC a voté la poursuite du rejet des eaux polluées au sein même de son cœur de parc, ça te fait rigoler ?[/quote]
Le député ecolo des Bouches du Rhone a lui aussi soutenu la poursuite, comme quoi ce parti n’est pas à une contradiction près !!!
Petite info en passant ce n’est pas le rejet qui est autorisé pendant encore 6 ans mais le délai accordé au pollueur pour se mettre aux normes européennes qui sont très permissives. Ensuite la conduite pourra continuer à deverser ses rejets propres (ha, ha, ha !!!) pendant 9 ans.
6 + 9 =15 c’est donc dans 15 ans que les rejets cesseront
Ouais bon, tout le monde aura le temps de crever, donc problème résolu.
[quote=« Olivier-C., id: 1861768, post:30, topic:146920 »]'analyse statistique menée par l’Anses relève une concentration moyenne en mercure plus élevée pour les poissons prélevés dans la zone de rejet (Alteo) que ceux prélevés dans le golfe du Lion et dans la zone Méditerranée au sens large.
Quant à l’exposition alimentaire, l’Anses a mis en évidence des « dépassements » de la valeur toxicologique de référence pour l’exposition alimentaire moyenne de plusieurs contaminants : arsenic, mercure, chrome et dioxines/furanes/PCB-DL (Polychlorobiphényles Dioxin-Like).[/quote]
Il faudrait lire les rapports dans leur intégralité. A défaut il y a des tableaux comparatifs dans le rapport de l’Anses (tableaux 4, 6 et 7, pages -11-13) Avec les explications qui suivent ça me semble aller dans le même sens que la conclusion du Directeur de l’Ifremer dans sa lettre accompagnant le rapport :
J’attire votre attention sur les conclusions précisant, tantpour le mercure que pour l’arsenic, leur très faible implication dans le
processus de contamination de la chaîne trophique en milieu marin.
Au passage, j’exprime ma surprise. Les expertises concernent des contaminants présents ou susceptibles d’êtres présents dans les boues rouges (Al, As, Cd, Co, Cr, Hg, Mn, Ni, Pb, Ti et V), que viennent faire ici les PCB, dioxines et autres furanes. par quel miracles ces composés se retrouveraient ils dans les effluents d’altéo?
Ces rapports concernent la contamination historique, pas les conséquences des rejets sous la forme actuelle.
Quelles sont les conséquences de ces décennies de rejets de boues brutes. Une augmentation de l’exposition pour AL, CD et V qui reste à des niveau tres en dessous des VTR (donc sans conséquences sanitaires). Une augmentation de l’exposition au methyl mercure qui passe de 1.09 (sans alteo) à 1.12 (avec alteo) μg.kg pc-1.sem-1 pour une VTR de 1.3.
Qu’est ce que vous en pensez? Ça craint, ça craint pas? Ça craindrait vraiment moins s’il n’y avait pas eu les rejets de boues rouges?
Je crois avoir compris le quiproquo des dioxines, PCB, etc.
Olivier, je suppose que c’est à cette source que tu t’es abreuvé:
http://www.actu-environnement.com/ae/news/rejet-boues-rouges-gardanne-aluminium-bauxite-mer-report-enquete-publique-24297.php4
L’ANSES a jugé bon de mettre en perspective la question qui lui était posé en incluant dans sa note d’appui au rapport qui lui était demandé une analyse des risques liés à la pollution en méditerranée et une comparaison méditerranée versus manche/atlantique (on n’est plus vraiment dans la problématique des rejets d’Altéo). C’est dans ce cadre et dans ce cadre seulement qu’elle parle des contaminants organiques. Les dépassements de la VTR qui y sont mentionnés concerne l’ensemble de la méditerranée, pas spécialement la zone impactée par les rejets.