Cabane de Panossiere (FX Bagnoud)

Posté en tant qu’invité par stop:

Arrêtons de nous plaindre et soyons reconnaissants à ceux qui nous permettent de trouver acceuil là-haut, où que ce soit, dans les refuges … les bons comme les mauvais jours, ils sont là … avec le sourire ou parfois sans - mais ils sont là! … On prend ça comme un dû, alors que c’est une chance …

Le Club Med, c’est ailleurs …

mais pourquoi tant d’agressivite dans les propos de certains? n’avais je pas le droit de mentionner que j’ai ete mal recue la haut sans etre automatiquement agressee et jugee avec plein d’a priori?..c’est decevant je trouve.

Mal reçue?
Et tout de suite, crac, sur internet, pour critiquer et pleurnicher.
Et si tu t’interrogeais sur ton attitude vis-vis du gardien, un homme âgé de 68 ans ayant 39 ans de métier, très apprécié?
J’ignore ce qu’est ton gagne-pain, mais celui de Maxime est fait de son petit commerce.
As-tu pensé un seul instant à t’offrir une bière, une carte postale, un auto-collant du refuge. A montrer ainsi ton intérêt réel pour d’autres acteurs de la montagne que ta personne?
As-tu acheté le livre du gardien: « Maxime gardien de cabane »? Cela t’aurait aidé à mieux comprendre la rudesse du monde d’en haut, celui de Maxime.
Sais-tu combien d’actions de secours bénévoles il a entrepris, et son père avant lui, et le père de son père?
Sais-tu de combien d’arnaques il a été victime en tant que gardien (vols)?
Sais-tu… faire preuve d’un peu de diplomatie à l’occasion?

[quote=Guidepro]Et si tu t’interrogeais sur ton attitude vis-vis du gardien, un homme âgé de 68 ans ayant 39 ans de métier, très apprécié?
J’ignore ce qu’est ton gagne-pain, mais celui de Maxime est fait de son petit commerce.
As-tu pensé un seul instant à t’offrir une bière, une carte postale, un auto-collant du refuge. A montrer ainsi ton intérêt réel pour d’autres acteurs de la montagne que ta personne?[/quote]
Je l’ai dit précédemment, j’ai été très bien accueilli à Pannossière, le gardien était même venu à notre rencontre à 500m de son refuge car nous tardions à arriver en fin d’après-midi.
Mais ce n’est que mon expérience et on peut comprendre aussi que parfois, il ait quelques sautes d’humeur, comme tout un chacun.

C’est certain qu’un gardien sera d’autant plus satisfait si l’on consomme mais je ne pense pas que son sourire doive être proportionnel à cette consommation.
Une simple conversation, même si elle ne rapporte pas d’euros ou de CHF, peut également être enrichissante.

Oui le monde de Maxime est rude mais il l’a choisi et je suis sûr que le moment venu, il le quittera à regrets. :slight_smile:

no comment…je ne rentre plus dans ce genre de discussions …
desolee d’avoir ose donner mon opinion et d’avoir par ce biais favoriser tout ces relans d’agressivite et d’incomprehensions…c’est dommage

LE VRAI MAXIME

Et les deux ombres alors ?

Maxime est inquiet.
Lorsque le brouillard se déchire un bref instant, Maxime scrute la montagne à la recherche d’un signe de vie.
Deux jours. Cela fait deux jours déjà que les alpinistes ont disparu.
Ils étaient partis, à six, pour le Grand Combin. Sous la face nord-ouest, alors que le temps se brouillait, quatre membres du groupe décidèrent de rebrousser chemin. Les deux autres continuèrent.
Alors que ceux qui avaient renoncé avaient pu rejoindre le refuge, fort tard, à la tombée de la nuit, ceux qui avaient poursuivi l’ascension n’étaient pas rentrés ce jour-là, ni le jour suivant d’ailleurs.
Les conditions régnant sur la montagne, la tempête, ne laissaient guère d’espoir de survie, les alpinistes n’étant pas équipés pour le bivouac ou pour une longue lutte contre le froid, sans même parler de la soif et de la faim.
Les secours officiels étant dans l’impossibilité d’intervenir pour cause d’absence de visibilité et de vents violents, les compagnons des disparus avaient perdu tout espoir. Le troisième jour ils quittèrent la cabane en direction de Fionnay.
Seul Maxime n’abandonne pas. Il sort devant la cabane, lance des appels, tend l’oreille, fouille le glacier de ses jumelles à la plus légère éclaircie, demande et demande encore les secours, tentant de déclencher une action. En vain.
A l’aube du quatrième jour, alors qu’une fois encore Maxime observe la montagne, il voit distinctement deux ombres descendre paisiblement le glacier puis s’évanouir, se dissiper, se perdre dans la brume.
Maxime bondit sur son téléphone :
« Ils sont vivants, j’en suis sûr ! »
« Impossible après tout ce temps, c’est inutile de prendre des risques ! »
« Je vous dis qu’ils sont en vie, d’ailleurs le Grand Combin se dégage, venez, vite ! »
« Bon ! On essaye. »
L’hélicoptère est venu. Le pilote a accepté le risque, ce n’est pas la première fois. Au sommet de la face nord-ouest, à demi enfouis dans un trou de neige, il a repéré les deux grimpeurs qui faisaient des signes. Après les avoir hissés à bord dans une manoeuvre délicate, le pilote les déposera à Panossière.
La routine des saint-bernard des airs.
Maxime s’est précipité vers les deux hommes, des miraculés à qui il propose immédiatement des litres de thé bouillant.
« Tee… nein, danke. Zwei Bier, bitte ! »
Et les deux ombres alors ? Un signe ? Un message envoyé au gardien par un être supérieur ?

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