Posté en tant qu’invité par strider:
évidemment le débat dérive vers les énièmes questions de réchauffement climatique 
pour parler de M. Leroux, c’est un peu comme Claude Allègre, ce sont des gens assez tranchés n’ayant pas peur de polémiquer et qui disent des choses très intéressantes comme des choses franchement tirées par les cheveux. Il y a le meilleur et le pire et faut en prendre et en laisser.
La théorie de Leroux, dite des « anticyclones mobiles polaires »(AMP), reste une théorie, c’est un éclairage, mais c’est aussi fragile d’interprétation et plaqué sur les réalité que les modèles climatiques…
or quel est le constat ?
-que soit les hommes, que ce soit le climat ou que ce soit les interactions entre les deux, on a faire à chaque fois à une réalité complexe.
Les interactions vont dans les deux sens (ça les médias l’oublient, pour eux il n’y a que l’homme qui influence le climat, or c’est simpliste et déterministe, mais ça les arrange que ce soit ainsi)
L’anthropisation de l’athmosphère est prouvée, je ne pense pas que Leroux le conteste. Le problème pour lui, climatologue, est que sa théorie des AMP, très intéressante par ailleurs, n’est pas compatible avec l’idée d’un réchauffement global planétaire…c’est la globalité qu’est pas compatible, pas le réchauffement en lui-même.
le problème de fond c’est qu’on a affaire à un système climatique formé et évolué en une réalité complexe , qui ne se réduit pas qu’au seul climat…comme tout système, il est sensible aux évolutions avec des actions et des rétroactions sur les phénomènes…de ce fait l’analyse déterministe cartésienne (rapport de cause à conséquence) est vouée à l’échec, car tous les phénomènes sont liés et interagissent rétroactivement…l’analyse systémique est donc plus appropriée, même si elle n’aboutit pas à des conclusions qui plaisent aux médias qui veulent « plaquer » des informations et dire « c’est comme ça »…
Les modèles climatiques, tous virtuels qu’ils sont, se heurtent à cette réalité complexe et difficile à saisir…et ils ne peuvent que donner « un ordre d’idée » qui peut, suivant les interprétations, s’avérer catastrophiste ( ça c’est pour les approches déterministes) , ou concrétement préoccupant (dans une approche systémique relativisée)…En tout cas pas de bonnes perspectives en terme de rythme d’évolution, trop rapide pour que ça retrouve son équilibre sans faire de dégâts.
Des systèmes climatiques déséquilibrés il y en a eu dans le passé, à la pelle, mais, du moins depuis le quaternaire, le temps long de variation des cycles faisaient que la vie avait le temps de s’adapter sans trop de dégâts le temps que ça se réequilibre.
Or pas besoin de sortir de polytechnique pour voir qu’on a un climat en plein déséquilibre, dans un sens comme dans l’autre (accentuation ou bien inhibition des phénomèmes), il y a bien un « changement climatique » et celui-ci est assez brutal.
Le vrai problème de fond pour les hommes est que les conséquences de ces évolutions trop rapides et brutales sont que, justement, vu leur allure, elles revêtent un caractère un peu imprévisible, donc préoccupantes et demandant de notre côté d’agir en rétroaction pour limiter l’anthropisation de l’athmosphère, c’est pas plus compliqué que ça.Le temps est à l’action, voilà tout.
Leroux débat non pas sur l’action -je pense qu’il est d’accord avec le fait qu’il faut limiter au mieux l’effet de serre- mais il critique le catastrophisme ambiant de la « cocotte-minute terrestre »…dans un sens il a pas tout à fait tord, car les rumeurs circulent, on entend tout et son contraire, c’est un peu comme le loup… par contre je pense qu’il exagère lorsqu’il nie un réchauffement, tout ça parce que ça n’arrange pas sa théorie des AMP…ce réchauffement n’est certes pas systématiquement global mais il est constaté en de nombreux endroits et étudié avec des scénarios possibles d’évolution. Il ne respecte pas toujours le travail des autres (l’inverse est vraie aussi d’ailleurs mais bon…) Enfin là on rentre dans des luttes d’écoles scientifiques, ça devient vite trop polémiques pour être suffisamment mûris.