Bulletin avalanche SLF ( Suisse )

Bonsoir,

Je me posais une question concernant le « nouveau » système des degrés de danger d’avalanche du Slf

https://www.slf.ch/fr/bulletin-davalanches-et-situation-nivologique/en-savoir-plus-sur-le-bulletin-davalanches/degres-de-danger.html

Avant il y avait 5 niveaux, de 1 ( faible) à 5 ( fort ).

Mais cette année a été introduit les + et -, afin de donner + de précisions.

Mais du coup, ça passe à une sorte d’echelle à 15 niveaux ?

J’ai encore de la peine à assimiler la différence entre un 2+/3- ou 3+/4-. Pourtant entre 3- et 3 ça semble plus logique ?

Suis-je le seul à avoir un petit bug avec ? Car 4-, j’ai pas tendance à me dire comme un 4, que le hors-piste on va vraiment éviter. Je devrai pourtant ? Mais je me dis que c’est presque comme du 3+.

Que si je vois 3+, j ai tendance à me dire que c’est comme du 4, et vais prendre moins de risque qu’avec un 4-. Oui, c’est pas logique mais bon …

Vos avis sont les bienvenues.

Une différence entre un niveau supérieur et inférieur (style entre 3+ et 4-), est la taille des avalanches et la probabilité de déclencher.
Si je reprend le tableau de Météo France Echelle de risques d'avalanches , un risque 3 restera à 3 si la taille estimée reste dans une taille moyenne (et parfois assez grosse) avec estimation de quelques départs. Alors que le risque 4 correspond à une taille moyenne (et parfois grosse) avec de nombreux départs.

Du point de vue du skieur randonneur, pour moi 3+ ou 4- ne change pas grand chose, car ce risque est une moyenne estimée sur un massif. C’est la limite de la méthode 3x3, si on prend au pied de la lettre le niveau de risque, il y a des situations mal estimées qui ne fonctionnent pas (c’est à dire que la méthode va nous emmener dans des endroits où on ne devrait pas aller).
3+ peut aussi indiquer qu’on n’est pas loin du 4 et qu’on pourrait (devrait) ré-estimer sa méthode de réduction de risque.

Perso, je n’aurais pas mis les niveaux inférieurs (2-,3-,4-, sans parler des 1- et 5-), et j’aurais juste ajouté le niveau 3+ (voire 2+)

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Bien résumé, d’accord avec toi, merci pour ta réponse :slight_smile:

Ben oui.
Comme pour la cotation d’escalade, qui est passée un jour de { I, II, III, IV, V, VI } à { …, III-, III, III+, IV-, IV, IV+, V-, V, V+, VI-, VI, VI+ }.

Attention, cette augmentation de granularité de l’échelle de degré de danger ne correspond pas à la granularité qu’on trouve dans la méthode de réduction professionnelle (MRP), disponible sur Yeti par exemple :

image

Mais le but est le même : augmenter le nb de niveaux, pour augmenter le nb de limites entre niveaux, pour limiter l’effet de seuil entre 2 niveaux.

Mais bon, c’est encore une bonne démonstration que quoi qu’on mette en place pour transmettre des infos sur le risque ou pour estimer soi-même le risque d’avalanche, il y en aura toujours qui chercheront à les détourner pour arriver à conclure que telle pente ne craint pas (et ça fait 10 min qu’on réfléchit sur cette pente, on a bien bossé, on mérite notre poudre, on y va).

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L’explication du SLF

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Bonjour,

Effectivement, sur yeti en méthode dite « professionnelle », vous pouvez jouer sur le curseur pour entrer un 3- ou un 3+. C’est sans doute dans ce niveau de danger que ces degrés inf/sup font peut être un peu sens. Pour les autres méthodes (MRE et MRD), en l’état ce n’est pas pris en compte par le calcul, faute en partie d’un retour fiable sur une corrélation éventuelle entre ces demi-niveaux et une pente de déclenchement particulière.

Jacques (projet Yeti)