Brouillard, boussole, carte, gps

Posté en tant qu’invité par J2LH:

Pave a écrit:

Mon point de vue differe du tien. C’est pas grave, le resultat
final est peut etre le meme: Si je me plante dans
l’interpretation des bulletins meteo, je me rensigne sur la
meteo, je lis des bouquins sur la meteo, je vais a des stages
de meteo, je me documente sur la meteo. Je ne vais pas devenir
expert en orientation pour compenser cette lacune.

Je ne vois pas bien ce que tu veux dire mais acquérir des notions d’orientation ce n’est pas très difficile, ça demande une pratique régulière et parfois de rechercher les difficultés (sans se mettre en danger). Pas besoin d’être un expert mais savoir se débrouiller avec une carte, un alti et une boussole devrait faire partie du bagage de tout randonneur un peu expérimenté.

Ma « logique » c’est que je ne pars pas si je ne suis pas certain
de la meteo, si j’ai un doute, je reste en eveil pour me
replier ou me rapprocher d’un abri sans passer par la case
« hesitation ».

A la place de « hésitation » j’aurais écris « gros cafouillage » (c’est marrant dans cafouillage il y a caf). Hésiter face à un problème c’est normal, sinon ce n’est plus un problème. Ensuite il faut réagir bien et rapidement, surtout face à un problème d’orientation où il ne faut pas attendre de ne plus savoir où on est pour sortir la carte.

Pour l’anecdote au sujet de l’incertitude de la météo, j’ai au moins fait une fois l’expérience d’un brusque changement de temps très localisé et totalement imprévu par la météo au cours d’une montée au Grand-Mont (Beaufortain) :

Au cours de la montée le matin


Environ 2 heures plus tard au sommet (qu’on a eu du mal à trouver), on était dans le seul nuage de la région et la photo ne montre pas qu’il y avait du vent et qu’il ne faisait pas vraiment chaud. C’était par une journée très belle comme celle qu’il peut y avoir aujourd’hui dans les Alpes du Nord.

Si tu trouve qu’une rando par mauvais temps est
interressante, c’est que le temps n’etait pas vraiment mauvais.

C’est plutôt parce que je choisis un endroit où si la météo est mauvaise je ne serais pas trop dans la merde. Le pire qu’il puisse m’arriver étant d’avoir un peu froid.

J’applique la meme methode en voile, et c’est efficace.
D’ailleurs si tu deconnes en mer, ton bateau devient « fortune
de mer »… ca fait peut-etre plus reflechir qu’en rando.

C’est peut-être un peu différent, je pense qu’en mer le danger vient souvent de la côte, il est donc difficile de sortir par tous les temps. En montagne c’est en général plus tu montes et plus c’est mauvais, il suffit souvent de ne pas aller trop loin pour ne pas se mettre en danger.

Pour etre prepare au stress d’etre perdu en montagne il n’est
pas du tout necessaire de le faire en situation rellle et
dangeureuse.

Non et ce n’est pas ce que je dis, je pense que pour d’aguerrir tu peux sortir par tous les temps en choisissant bien tes objectifs et sans te mettre en danger.

Les arguments 100 fois repetes pour l’entrainement
a l’utilisation des ARVA marchent pour la cartographie,
l’orientation, la meteo, etc…

Tout à fait et tu n’apprendras pas réellement à t’orienter dans le brouillard en faisant des exercices par beau temps, tu apprendras des trucs mais sauras tu par exemple si tu es capable de suivre un cap sur 2km en plein brouillard et quel sera ta marge d’erreur. Sur un plateau sans risque, si tu as la chance de pouvoir faire cet exercice par visibilité nulle, c’est assez amusant et instructif.

Posté en tant qu’invité par Pave:

Pas du tout. Avec mon GPS a chaque sortie par beau temps (surtout quand je vais aux champignons, en foret) , je place des WP pour comparer a mon retour la j’etais reellement par rapport a ou je croyais etre sur la carte. Je n’ai pas besoin de ne rien y voir pour evaluer mes capacites a savoir me situer et m’orienter. La base c’est de savoir parfaitement et sans faille s’orienter par beau temps pour esperer eventuellement ne pas trop se perdre en cas d’imprevisible et brusque changement de temps.
Le probleme s’est de se forcer a jouer le jeu. Si tu utilise ton GPS et ton appareil photo numerique tu peux vraiment te faire un vrai exercice d’interpretation de carte, d’orientation et de reperage n’importe ou et tres efficacement… la methode militaire de mes classes (dans un camion hermetiquement ferme et lache les gus 3 par 3 dans un endroit inconnu apres 2 h de route)… dans ma chambree, ca a donne 2 mecs a l’hosto, en montagne, c’etait a coup sur 2 morts… Mais c’etait tres instructif… mon groupe est tombe dans une brasserie (la ou fait la biere) perdue dans la foret… je ne me savais capable de boire (et pisser!!!) autant .
Sinon belles photos, mais qui confirment que ce n’etait du vrai mauvais temps.
Pour la voile, je crois que je n’aurais pas du tenter le parallele sur ce forum… tu n’as certainement pas idee de ce qui le pire entre une tempete en mer ou en montagne.
Mais ce la methode pour apprendre, n’est pas l’essentiel. Ce qui compte c’est le resultat.

Posté en tant qu’invité par J2LH:

Pave a écrit:

Pas du tout. Avec mon GPS a chaque sortie par beau temps
(surtout quand je vais aux champignons, en foret) , je place
des WP pour comparer a mon retour la j’etais reellement par
rapport a ou je croyais etre sur la carte.

Ce n’est pas de ça dont je voulais parler mais de la capacité que tu peux avoir à suivre un azimut sur de longues distances sans avoir de visibilité et des stratégies que tu peux appliquer (stratégies incompatibles en général avec la cueillette de champignons ;-). Ce qui est intéressant c’est de savoir ce que tu vaut dans une telle situation et de tester ta façon de faire, te rendre compte par exemple de l’importance d’avoir quelqu’un devant soi pour le guider plutôt que d’être en tête soi-même.
S’orienter en forêt c’est aussi intéressant mais la méthode peut être sensiblement différente et ce qui est intéressant c’est d’estimer ces différences pour adapter les stratégies. Stratégies qui sont adaptées à la précision des cartes, souvent meilleure sur un plateau qu’en forêt.

Je n’ai pas besoin
de ne rien y voir pour evaluer mes capacites a savoir me situer
et m’orienter.

Ca tu ne le sais que si tu en as fait l’expérience.

La base c’est de savoir parfaitement et sans
faille s’orienter par beau temps pour esperer eventuellement ne
pas trop se perdre en cas d’imprevisible et brusque changement
de temps.

Ce n’est pas mon avis, ce sont 2 choses bien différentes. Par exemple par beau temps, même en forêt tu sauras toujours où est le soleil donc tu auras un point de repère (presque) fixe, dans le brouillard tu n’en sauras rien et tu auras vite fait de tourner en rond. Par beau temps en forêt tu pourras toujours voir où sont les pentes et te situer par rapport à elles, dans le brouillard sur un plateau tu pourras sentir (plus que voir) que tu es sur une pente mais il te faudra « l’explorer » pour te rendre compte si il ne s’agit que d’une petite bosse qui n’est même pas visible sur la carte où d’une pente plus importante.

Si tu en as l’occasion je t’encourage à faire ce genre d’exerice en situation réelle.

mon groupe est tombe dans une brasserie (la ou
fait la biere) perdue dans la foret…

Ca pour un militaire c’est ce qu’on appelle l’instinct :wink:

Sinon belles photos, mais qui confirment que ce n’etait du vrai
mauvais temps.

Elles ne confirment rien, juste qu’on est passé en quelques minutes du très beau temps à du temps qu’on pourrait quand même qualifier de mauvais : mauvaise visibilité (on a sorti la boussole en repartant du sommet pour savoir quelle direction suivre pour revenir sur nos pas), vent, froid. Si on avait eu ces conditions toute la journée on n’aurait jamais atteind le sommet.

Pour la voile, je crois que je n’aurais pas du tenter le
parallele sur ce forum… tu n’as certainement pas idee de ce
qui le pire entre une tempete en mer ou en montagne.

J’ai quand même une idée de ce que peux être une tempête en mer vu que j’ai grandit sur la côte bretonne.

Posté en tant qu’invité par SDDDRO:

A notre petite échelle et au risque de paraître ridicule:
Il y a quelques semaines, une sortie en chartreuse. De nuit, neige qui efface tout le sentier, lueur des tikka bien insuffisante pour voir les marques sur les arbres à moins d’avoir le nez dessus. Je ne m’en serais jamais sortie seule, mais le second randonneur a la technique carte/boussole, et on s’en est tirés! Du chaos de Bellefont et tout et tout! On a mis huit heures à arriver à la cabane, au lieu de trois sur les topos, mais avec un zeste d’autosatisfaction tout de même et ce sont de très bons souvenirs, plus marquants que bien des courses hyper tracées à dénivelé de fous…(ah, la joie quand après une heure de recherche on a décelé, grâce à la lumière rasante de nos lampes, l’affaissement presque imperceptible signalant le sentier sous son mètre de neige…)
On a même rentré la sortie, du coup!

Posté en tant qu’invité par le_sherpa:

J2LH a écrit:

Le skieur-alpiniste suit une trace, il n’a aucun problème
d’orientation.

Heu et qui fait la trace ? une moto niege comme sur les pistes de skating ? Qu’est-ce que tu entends par ski alpinisme toi ?

Moi je suis de ceux qui aiment l’orientation, qui pensent qu’il est indispensable d’avoir une boussole dans son sac (une bonne vieille de scout) avec une carte au 1/25eme même pour des rando que je connais déjà.
J’essaye de ne pas sortir par temps de brouillard mais lors de raids sur +sieurs jours le mauvais temps peut arriver (idem de nuit où les repères lointains sont plus difficile à voir).

Posté en tant qu’invité par J2LH:

le_sherpa a écrit:

Le skieur-alpiniste suit une trace, il n’a aucun problème
d’orientation.

Heu et qui fait la trace ? une moto niege comme sur les pistes
de skating ? Qu’est-ce que tu entends par ski alpinisme toi ?

Je parle des compétitions. ski-alpinisme = compétition.

Moi je suis de ceux qui aiment l’orientation, qui pensent qu’il
est indispensable d’avoir une boussole dans son sac (une bonne
vieille de scout) avec une carte au 1/25eme même pour des rando
que je connais déjà.

Egalement.

Posté en tant qu’invité par le_sherpa:

J2LH a écrit:

Je parle des compétitions. ski-alpinisme = compétition.
OK je pige mieux effectivement, pour moi le ski alpinisme c’est le ski en Haute montagne avec parcours glaciaire, crampons dans la sac, piolet harnais etc…
J’avais le sentiment que pour les compétitions ils parlaient de « ski de montagne »

Mais bon effectivement je ne vois pas l’intéret d’une boussole pour les compét’ de peau de phoque (là au moins le terme est générique!). Mais le vieux parlait-il de compét ?

bonne apm sous le soleil !!

Posté en tant qu’invité par J2LH:

le_sherpa a écrit:

J2LH a écrit:

Je parle des compétitions. ski-alpinisme = compétition.
OK je pige mieux effectivement, pour moi le ski alpinisme c’est
le ski en Haute montagne avec parcours glaciaire, crampons dans
la sac, piolet harnais etc…

C’est également ce qu’il faut pour la compétition il me semble (piolet ?)

J’avais le sentiment que pour les compétitions ils parlaient de
« ski de montagne »

« ski de montagne » c’est pas le ski de rando pour le CAF :wink: ?

Mais le vieux parlait-il de compét ?

« Au lieu de programmer à tout va des courses de ski alpinisme par beau temps, il me semble que l’on devrait considérer la possibilité de faire parcourir les collants pipettes en plein brouillard… »

Posté en tant qu’invité par le_sherpa:

J2LH a écrit:

Mais le vieux parlait-il de compét ?

« Au lieu de programmer à tout va des courses de ski alpinisme
par beau temps, il me semble que l’on devrait considérer la
possibilité de faire parcourir les collants pipettes en plein
brouillard… »

Effectivement, mais pour moi, parler de « course de ski de montagne » voulait dire course en montagne comme les courses en alpinisme. Je ne pensais pas à « course » au sens de compétition de vitesse mais course au sens d’ascension.
J’ai dû me tromper dans la lecture.
Bonne soirée, je file

Posté en tant qu’invité par La marmotte:

Salut
décidément cette allergie aux colant pipette…

pour info parcouru remontée depuis lacs de la tempéte sur passage du dard en purée de poids ( à gerber) avec carte boussole. sorti pile dans l’axe sans faire de ronds.
et ce n’est qu’une experience…

et pourtant la pipette au sac, et le collant sous la gore tex
sisi

désolé le vieux mais ill existe de nobreux vrais montagnards sous la peau synthetique du collant! des guides, des secouristes, des accompagnateurs, et meme des cafistes des casistes des caiistes convaincus!!!