Bolivie - été 2019

#1

Bonjour à tous,

Nous souhaitons partir en Bolivie au mois de Juillet 2019.
Les sommets visés sont: le Pequeno alpamayo, le Chachacomani et le Sajama tous par la voie normale.
Nous nous posons la question de passer par une agence pour l’organisation de la partie alpinisme de notre séjour pour résoudre les problématiques de transport. Est-ce nécessaire ou les transports locaux et le stop fonctionnent même avec les sacs de montagne, les approches des camps de base sont ils réalisables avec les moyens sur place?
Sur les guides touristiques ils déconseillent d’engager un guide sur place pour la logistique, mais il y a surement certains guides locaux tout aussi compétent que ceux des grandes agences de voyages (et surement moins chèro)?
Les deux premiers sommets n’ont pas l’air très fréquenté d’après les sorties sur C2C, qu’en est il sur place?
Nous nous posons également la question de la location du matos contre le froid? Pour le sac de couchage, ça pourra toujours resservir pour les bivouacs, mais la loc est elle possible pour veste et pantalon qui ne resservirons pas forcément dans les alpes?

Bref, nous sommes preneur de toutes les infos dispo pour préparer notre séjour au mieux.

Merci d’avance pour vos conseils.

Jérémy

PS: nous ne sommes pas novice en montagne n’y dans les sorties sur plusieurs jours (Chamonix-Zermatt en été, tour des 4000 du Mont-Rose par exemple)

#2

Petite précision, nous ne partons qu’à 2, d’ou ma question sur la fréquentation des sommets.
Merci pour vos réponses et conseils.

#3

Etant sur place je peux te donner des infos. Pour le matériel, si tu passes par une agence, tu peux avoir tous les vêtements, certaines ont du très bon matos, d’autres n’ont pas grand chose à part la quincaillerie.
Pour la location il n’y a qu’un « magasin » qui fasse ça, il s’appelle « base camp ». Difficile à trouver, sur la rue Illampu, mais avec google maps par exemple ça se trouve, c’est une fois devant la porte qu’on a du mal à trouver… On trouve un peu tout, mais les gants sont rares. Je peux aussi te donner leur whatsapp pour poser des questions. Le gérant est suisse, il parle peut-être français, j’ai jamais essayé :wink:

Les guides sur place sont très compétents si tu passes par l’AGMTB (guides UIAGM). Je peux te donner des coordonnées par MP si tu veux. Seul bémol, le français n’est pas très parlé même si certains se débrouillent, il vaut mieux parler un peu espagnol. Donc aucun souci pour la logistique.

Pour le Pequeño c’est pas mal fréquenté quand même (enfin, pour ici) et c’est jouable en taxi depuis La Paz (500 Bs A/R, 3h de route).
Pour le Chachacomani c’est autre chose. Sommet compliqué car très crevassé et très long (bavante), donc peu fréquenté c’est clair. Pour le Sajama, peu fréquenté car loin de La Paz mais accessible en transport en commun. Mini bus ou autocar pour Arica, arrêt à Sajama, fin en mini bus ou à pied (4km). Sommet venté, voire très venté, donc prendre du bon matos et une tente qui résiste au vent…
Pour le stop il vaut mieux oublier, c’est pas vraiment dans la culture, et si tu essayes n’oublie pas qu’ici, on paye le conducteur.

#4

A savoir, le matériel est fort cher en Bolivie, au moins + 50 % mais pour certains produits, il m’a semble que c’est + 100 %.
D’une manière générale, le matos spécialisé est cher en Am. latine: Marché faible, transport et taxes à l’importation très salées.

Certains guides te demandent à acheter ton matos. Ainsi, lors de notre premier voyage, on a vendu un casque, une corde et un piolet droit basique à un fort bon prix.
La seconde fois, on a revendu encore une corde, un piolet cascade et des crampons …

Ce peut être une solution si on continue à vadrouiller et qu’on n’a plus besoin du matériel!

Par ailleurs, le prix d’un sommet se calcule surtout selon l’éloignement, la difficulté d’accès: taxi ou 4x4? Nombre de jours mobilisés pour le guide, le porteur, la cuisinière? Ça monte vite … dans mon souvenir.

Seul le Huayna Potosi en 2 jours (il existe une formule en 3 J avec acclimatation sur un petit sommet à côté) est bon marché car il est juste à côté de La Paz , accessible en taxi, et c’est LE sommet qu’on gravit en premier.
Soit dit en passant, il est très beau, surtout quand on passe par l’arête terminale à droite, qui est très amusante sans être dure.
Par contre l’accès à cette arête dépend de la taille de la crevasse qui sépare le plateau de la pointe terminale.

Le P Alpamayo est superbe mais l’accès est déjà beaucoup plus loin, dans le PN Condoriri.
Il y a un autre sommet magnifique dans le coin: Le Condoriri …et un sommet rando d’accaclimatation, le Pico Austria (+/- 5320), duquel on a une vue tous azimuts à couper le souffle.

Le Sajama n’est pas difficile techniquement (faut faire gaffe au niveau du couloir de glace) mais c’est loin de la Paz, l’approche est longue depuis le village (hébergements) et ce doit pas être donné forcément.
Il faut compter trois voire plutôt quatre jours depuis La Paz.
Le souci à faire soi-même, c’est le poids, car après le camp bas (4800 m), il n’y a pas d’eau … mais en étant en forme et avec du courage, ça se fait.
Nous, on n’est pas doués et la descente sur le glacier de neige glacée très labourée a été pénible et casse-patte: Bien fixer ses crampons!

Le PN est très beau et calme. Il y a d’autres sommets pas loin, sans parler de belles randonnées, certaines frôlant le Chili.
Si je pouvais y retourner, j’aimerais gravir le Pomerape à côté du facile Parinacota (on n’a pas ressenti le besoin de chausser les crampons).

Tous ces paysages sont d’une beauté à couper le souffle!

#5

Pour l’approche routiere du pequeno alpamayo regarde les indications ici Camptocamp.org
J’avais fait en AR à la journée depuis la PAZ bus+taxi
Il y a pas mal d’agences à la PAZ qui proposent des sommets logistique incluse.

#6

Salut Jérémy,

Je suppose que vous n’allez pas faire que des sommets en Bolivie ?
Si tel est le cas, la location d’un petit 4x4 pour rejoindre le Sajama peut être le début d’une belle virée plus au Sud par la suite avec le salar et autres.
Pour le Sajama, c’est assez facile. La trace est bien marquée dan sles moraines et avec un fond de carte oruxmap et quelques infos de topo, c’est suffisant pour y monter.
Comme dit oli974, il y a de l’eau au camp de base qui par ailleurs est confortable et assez rapide d’accès. Rien au camp d’altitude.
Dans le « couloir », il est possible de faire un Z sur la gauche. Afin, ne t’attends pas au Couturier.
Tu auras aussi la joie des pénitents.
Nous l’avons fait à deux cordées mais un extraterrestre l’a fait seul dans la journée.
Concernant le Pequeno Alpamayo, de nombreuses agences le propose. Il y a donc plusieurs cordées en même temps. Enfin, ça reste raisonnable et bien loin des grappes de 50 personnes du Huayna Potosi.
Le condoriri (et son massif) est sauvage et magnifique.

Mais là aussi, tout est faisable avec les taxis locaux. Dans la calle Illampu, tu peux demander à un taxi et tu conviens d’un rendez-vous et d’un tarif. Il vous emmènera où tu veux pour pas très cher. Biensûr, tu conviens avec lui du retour. Il faut généralement être patient mais il finit par arriver.

Coté matos, nous avons loué dans une agence. Ils ne nous ont pas filé le meilleur matos ! Vive le scotch US pour faire tenir les crampons ! Si tu peux, prends l’essentiel d’ici.
On a utilisé un réchaud à essence. Les cartouches de gaz n’étaient pas données de mémoire. Et pour les vêtements, ce n’est pas la peine d’aller dans l’extreme. Ton bon matos alpin dont tu as l’habitude ira très bien.
Pour le duvet, là, voit la qualité -15°C confort à minima.

Bref, il y a la place à l’aventure. Bon préparatif.

PS: nous y avons passé 3 semaines, si tu veux d’autres infos sur la Bolivie, en MP, ce sera avec plaisir.

#7

Bonjour

Voir aussi avec le club andin bolivien.
J etais passé par eux a l époque pourle transport vers le Condoriri.

Je ne sais plus si c est toujours d actualité

Pierre

#8

Bonjour à Tous,

Merci pour ces réponses. Nous ne partons effectivement pas uniquement pour l’alpi mais pour un séjour de 3 à 4 semaines histoire de s’acclimater et de visiter. Nous contions emporter le matos de sécu dans les valises. Merci pour les infos concernant l’accès au Pequenio Alpamayo. Pour le Chachacomani nous passerons surement par une agence pour éviter l’ascension en duo.
Lo-rivatel et y22021 je vous contacterai en MP pour des infos un peu plus précise d’ici quelques temps.

Sportivement
Jérémy

#9

Nous avons fait il y a 2 ans le chachacomani et le Sajama
Nous avons tout fait organiser par la rolls des agences locales : Thaki
Les 2 boss sont français, donc pas de soucis pour la clarté des devis
On a pas eu un seul problème ou une attente en 4 semaines de trek/ascension
Le chachacomani est vraiment très crevassé au départ.je fais pas mal d alpinisme, mais j étais content pour une fois d avoir un guide !
Pour l agence , ils te font du sur mesure suivant ton programme

#10

Bonjour Jeremy.

Je rejoins les avis donnés ci-dessus. Pour le Pequeño Alpamayo, pas de soucis pour un taxi jusqu’à Tuni. Et ensuite, 2 à 3h de marche jusqu’au camp de base.
A l’époque où j’y suis allée (mi-août), il était en glace donc plusieurs cordées ont renoncé (dont nous). C’est un sommet assez fréquenté (pour la Bolivie), car facile d’accès depuis La Paz, donc peu de probabilité de s’y retrouver seuls en saison (juillet-août).
Pour le Sajama, c’est moins fréquenté. Pas de grosses difficultés techniques (et lorsque j’y étais, un guide argentin l’a aussi fait en solo car le glacier est peu crevassé), j’ai à peine remarqué le « couloir », par contre gros pénitents lorsque j’y étais fin août (des petits murs de glace jusqu’à 1m30 de haut!).
En ce qui me concerne, j’étais passée par une agence locale car je m’étais retrouvée seule (problèmes de santé de mon compagnon de cordée): Altitude6000. En 2010, j’en avais eu pour 330 dollars pour les 4 jours (3 nuits) depuis La Paz. Et comme Oli974, je leur ai vendu du matériel (crampons) pour alléger la note (et alléger le poids de mes bagages pour le retour par la même occasion).
Je n’ai pas fait le Chachacomami.

Pour le matériel, j’avais tout amené (y compris une tente d’altitude): je pouvais le laisser dans les hôtels à La Paz lors de mes excursions de plusieurs jours dans d’autres zones (j’ai passé 5 semaines en Bolivie).
Et pour les vêtements, rien de plus que mes vêtements habituels pour les Alpes (sauf les chaussures: des coques plastiques).

Je n’ai pas de souvenir non plus si Christian (le Suisse de la boutique de location +cartes, calle Illampu) parle français car je parle couramment l’espagnol.
A ta disposition pour d’autres renseignement, même si mon séjour commence à dater (2010).

P’tit’ étoile.

#11

Salut,
Je reviens du PNR Sajama et j’étais au Pequeno Alpamayo & Condoriri juste avant (11-13/9, sorties C2Cà venir !!). Ce que je peux t’en dire:
Pour aller grimper autour du Condoriri, tu as env 3h de bagnole jusqu’au parking. 1h30 peuvent se faire en transport en commun (bus direction lac Titicaca) puis ensuite, bon courage… Ca doit faire dans les 20 bornes de piste. Du PK, tu as 45min-1h de marche jusqu’au CB (2 possibilités : préférer aller au 2e camp après le lac, + haut). Vue au top. De là, un très bon combo consiste à passer 3-4j: aller au Pico Austria J1 (vue démente sur toute la Cordillière), puis au Pequeno J2 et enfin au Condoriri J3. C’est ainsi progressif en altitude & en difficulté. On était 2, sans matos (renvoyé en France juste avant…). On est passé par l’agence Andean Expedition Diringer (Sagarnaga, rue des agences à La Paz). On a eu un guide très pro et efficace (Macario Choque, UIAGM) qui faisait aussi cuistot + le transport + 3j de bonne nourriture + location de matériel très correct (chaussures, crampons, 2 piolets, casques, baudard) + fringues en rab au top (moufles + surpantalon) + entrées (payantes pour communauté) pour 450€TTC. Michael Diringer le boss parle très bien anglais (+ Allemand), connait ce dont il cause et s’entoure de bon matos et surtout bonnes personnes. Je te le recommande vivement. Son business se fait essentiellement vers l’Allemagne et l’Autriche. J’peux te filer WhatsApp Michael et/ou Macario si tu veux.
Sajama : on est repassé par les mêmes vues la super qualité de prestation et tarifs + qu’honnêtes. Le top est de prendre un bus pour Arica (5h30 du mat’, 3-4h) et de s’arrêter au croisement (les conducteurs connaissent). De là, ton hôtel t’envoie une bagnole car il s’agit de 8-10km de piste : bien que cadre enchanteur et moult lamas/alpacas/vigognes, c’est long !!!. On a logé à l’Oasis et c’est correct. On s’est ensuite pris un but (aujourd’hui) au Parinacota : faire bien attention aux vents très violents dans le coin. Si besion, WhatsApp d’un chauffeur de 4x4 : Ariel, un jeune local et sympa.
N’hésites pas à demander.
Ci@o bonne prépa
JY