Bivouac sans tente en haute montagne

Posté en tant qu’invité par moladed:

sujet surement rabattu à maintes et maintes reprises mais la vie est un éternel recommencement.

comment partir faire une grande voie avec approche conséquente, bivouac au pied et retour par une voie diffèrente de la voie de montée sans tout ça avec un sac de 40 litres et sans être chargé comme une mûle?

apparemment certains y arrivent.

malgré mes efforts, le 40 litres me suffit à peine pour une goulotte (broches, dégaines, sangles, cordelettes , pelle ,sonde, gants de rechange, couteaux, bouffe…) avec approche à skis et nuitée au refuge
merci de me faire profiter de votre experience du bivouac léger

bonne grimpe

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par Francois:

Pas de secret:
Bivouac confortable = gros sac
Petit sac = bivouac glacial

A toi de choisir…

Posté en tant qu’invité par joooooooooooo:

sinon tu peux mettre une couverture de survie autour de ton sac s il n est pas tres chaud.

Posté en tant qu’invité par Saïmon:

Francois a écrit:

Pas de secret:
Bivouac confortable = gros sac
Petit sac = bivouac glacial

A toi de choisir…

c’est bien résumé :wink:

en gros 2 solutions pour un poids équivalent, soit un duvet léger, soit une doudoune + sursac, + popotte bouffe évidemment, tout ca tient dans un 35l, mais ca fait déja lourd pour grimper plus que du 4+, pour peu que tu doive grimper en chaussons (=grosses dans le sac)

Posté en tant qu’invité par miette:

tout à fait d’accord…
écoute , tu portes qqs kilos en + et tu sais pourquoi … pour être « confort. » le froid, moi je trouve que c’est le pire .

Posté en tant qu’invité par Cédric:

pas forcément… avec 40 litres, un sac de couchage ultra light ( 600-800grs) et un sac de bivouac gore-tex et en utisant les cordes comme matelas tu passes une bonne nuit ou presque… car avec le baudard et en pleine face c’est pas terroche de toute façon…
Bonne nuit les petits!

Posté en tant qu’invité par Dani:

En tout cas une règle basique:
si pour t’habiller pendant la nuit il y a des trucs que tu n’utilises pas
(le sac a dos, la corde, la doudoune, les moufles, les pompes… etc)
ça veut dire que tu a monté du poids inutile.

Posté en tant qu’invité par Alexis:

Salut,

Sans être un spécialiste du bivouac, j’ai déjà quelques expériences en la matière … Hum, bon, bon …

Tout dépend de la saison, de l’altitude, de la météo, de l’objectif … C’est une réponse de Normand, je m’explique :

Olan, voie Devies-Gervasutti, août 1998 : Suite à diverses erreurs malencontreuses sur l’évaluation du niveau de la cordée, suite à blessure due à chute de pierre (une côte félée), nous nous retrouvons à descendre de nuit l’arête Ouest de l’Olan. Mon compagnon grogne et refuse d’engager des rappels sur cet itinéraire peu raide, au rocher incertain, à l’itinéraire compliqué, … Du coup, vers 3100m, nous voilà assis sur une vire à attendre le jour. Equipement : un sac de 25-30l, une micro-micro doudoune, un Kway, un teeshirt technique, une polaire fine un collant, un pantalon pas coupe-vent, des chaussures en cuir, un bonnet, des moufles (un slip et des chaussettes aussi je crois ;-). La doudoune sur moi, enroulé dans la couverture de survie, maintenue par le Kway fermé dessus. Pour le bas, chaussures délacées, les pieds emballés dans le sac à dos qui dans le même temps permettait de maintenir la couverture de survie (un sac avec une réhausse, c’est pas mal). Pour les fesses : assis sur une des cordes off course.
Une météo clémente nous a permis de dormir un peu. Et de rattaquer le lendemain cette descente infernale qui s’est achevée vers 14-15h au refuge de Font Turbat. Moralité, ben on a manqué d’eau … Pour ces voies rocheuses à pas trop haute altitude, un bout de pipette permettant de têter le moindre suintement à même la roche est assez utile.

Arête Est du Grand Armet, 2 janvier 2005 : bivouac prévu. Météo pas trop froide, altitude 2500m. Exactement le même principe, mais avec un babygros en polaire, un pantalon Goretex, une doudoune avec 500gr de duvet, une couverture de survie et un sac plus gros. Assis sur une vire, nous n’avons presque bien dormi. Avec un petit réchaud pour trois, nous avons pu faire de l’eau, faire de la bouffe chaude (surtout des soupes … le poids).

Cerro Morado, juillet 1999 (l’hivers là-bas), voie normale, 1000m, AD+ : bivouac à 4800 avec un gros duvet (900gr de plumes, 1.6kg chez Valandré ou Pinel) et un matelas 3/4, pas de sursac, petite plateforme entourée de pierres. pour bien m’isoler, j’avais toutes mes affaires, sac compris sous moi. Malgré le vent important de cette nuit-là, le mur de pierre me protègeait bien et j’ai super bien dormi !

Aconcagua, voie des Polonais direct, AD en neige sans passages rocheux, janvier 2001 (l’été là-bas) : avec le même duvet, emballé à deux dans un espèce de grand sursac (mais chacun son duvet, hein ? Cochons !), tops nuits dont deux ou trois à plus de 5000 et une tempête (pour l’acclim, pour une autre voie que nous avions tenté …).

Voilà des voies de niveaux de plus en plus facile. Le confort augmente plus vite que la rudesse des conditions.

Par contre, deux ou trois remarques :

  • une nuit après est plus facile à vivre qu’une nuit avant …
  • il est très possible de bourriner une trentaine d’heures. Si l’approche n’excède pas 4 ou 5 heures, et que la voie ne requiert pas de conditions de fraîcheur particulière ; si, en plus , la descente est facile … gaz sans dormir !
  • On peut grimper dans du bien plus que du 4+ sans chaussons aujourd’hui.

Alexis

Posté en tant qu’invité par Paul G:

Mettre le baudrier pour la marche d’approche, et accrocher tout ce qui est possible dessus. Ca libère de l’espace dans le sac…
Prendre un duvet haut de gamme, avec bon rapport poid / performance.
Bien choisir ses vêtements pour avoir léger et chaud : collant, cagoule.
Alléger tout ce qui est possible dans l’équipement : réchaud « light », bouffe soigneusement choisie, etc…
Gramme par gramme, on gagne des kilos.

Posté en tant qu’invité par Paul G:

Ah, j’oubliai !
Propose à des copains randonneurs de venir te donner un coup de main, et éventuellement de bivouaquer avec toi au pied de la face. Certains le feront avec plaisir, et ca allègera considérablement ton sac !

Posté en tant qu’invité par Stalker:

Le sac à dos fait un bon sac de couchage pour chauffer le bas. Une petite veste en duvet pour le haut, et la corde qui sert de matelas. J’ai oublié - en gardant le casque tu n’as pas besoin d’oreiller, et puis ça tient chaud.
Tout ça testé en juillet 2004 sur Flammes de Pierre, aux Drus. Sauf qu’on n’avait pas de doudounes…
En hivers c’est un peu plus dur, un duvet n’est pas de trop, plus igloo avec chauffage à la bougie.