Bonjour,
Un sursac est il nécessaire pour bivouaquer en alpinisme à environ 2 500 m ?
Bien sportivement
Philippe
Bonjour,
Un sursac est il nécessaire pour bivouaquer en alpinisme à environ 2 500 m ?
Bien sportivement
Philippe
Tout dépend en quelle saison. En été je dirai non.
Eu égard à la question, j’ai l’impression qu’il faudrait que tu nous donnes TA définition du sursac.
Pour compléter ce que dit @AntoineM, tout dépend de la saison, du lieu, des conditions atmosphériques (pluie par ex), et bien sûr de la qualité du matériel de base (matelas et duvet. Et bien sûr si le bivouac se fait à la belle étoile, sous un abri sommaire (tarp, abri sous roche), ou sous une tente.
Un sursac aura tendance à condenser, je me suis généralement contenté d’une doudoune.
En altitude et éventuellement en hiver, j’ai fait plusieurs bivouacs improvisés, y compris dans le mauvais temps, avec un sursac deux places (un Zdarsky pour les amateurs d’antiquités). C’est une sorte de tente où les grimpeurs tiennent lieu de mâts. presque pas de poids et c’est extrêmement efficace.
Les Zdarsky étaient en nylon enduit. J’ai toujours trouvé que ça condensait pas mal.
C’est vrai, mais ça coupait du vent, et à deux, on se tenait assez chaud.
c’est pour un usage estival, avec un très bon duvet (valandre) et un matelas, et sans abri. j espère sans pluie…
En fait, j’anticipe la fermeture des refuge cet été…
Merci pour vos réponses
Philippe
En été je dirais également non, d’une part on peux se protéger ou s’enterrer un peu et les nuits sont de toutes façon courtes et la plupart du temps unique, enfin on essaye de partir avec des prévisions météo qui annoncent pas tempêtes (même si ça peux toujours arriver…)
C’est donc effectivement dans une configuration qui m’est familière : pas d’abri, bon duvet, bon matelas.
J’ai un sursac Goretex que j’ai eu l’occasion d’utiliser par pluie battante. C’est efficace, on reste au sec, mais il fait vite chaud (s’il pleut c’est que la température est généralement supérieure ou égale à 0°C).
Attention aux modèles qui ne sont pas assez ventilés, dans lesquels se crée un sauna. Il en existe avec arceaux comme celui-ci qui évite d’avoir la toile sur la tronche.
Je n’ai jamais utilisé de tarp, mais de toute évidence on élimine le problème de condensation (on n’élimine pas les problèmes liés au vent), pour un poids équivalent.
Je confirme pour les sursacs. Les modèles comme le bivy bag de millet sont des saunas. Même le trangoworld à plus de 200 eur respire très mal. Pourtant ce sont des très bons matériaux pour le trangoworld.
J’ai laissé tomber il y a 12 ans déjà les sursacs gtx ou autre matériau qui le copie.
Ma technique hors hiver j’enfile un sac duvet garniture 650 ds un sac synthétique qui respire un peu mieux qu’un sursac (euphémisme). Voila si ça t’interesse
J’utilise deux sacs l’un ds l’autre pour la belle étoile entre 2000 et 3000 mètres (hors hiver et milieu automne).
Un sac en duvet lafuma pro 650 down taille Regular ( confort 5, limite 0) que je glisse dans un sac synthétique mountain hardwear lamina taille Long (confort 3, limite -3).
Le poids du premier 750g, le deuxième 1070g.
C’est un petit peu lourd mais c’est le top je trouve. Cela fait trois saisons que j’utilise cette technique suite à un article du GMHM.
Jusqu’à 0 degré je dors en caleçon et niveau condensation c’est top. Le lamina peut même encaisser une petite pluie non prévue, il sèche bien et vite. Et c’est bien modulable comme système.
C’est un peu superflu le sursac…
Si son seul intérêt est de protéger de la rosée du matin, autant utiliser la couverture de survie ou une petite bâche plastique.
J’ai utilisé cette technique de 2 sacs (un synthetique ext +un duvent int) lors de séjours plusieurs semaines en Laponie l’hiver sous tente par température négative.,C 'est effectivement très efficace et confort pour un prix assez réduit à comparer d’un seul sac équivalent, mais avec un poids et surtout encombrement très défavorable. Dans mon, cas avec pulka ces critères n’étaient pas primordiaux, mais pour de l’alpi je trouve que le poids et surtout l’encombrement sont rédhibitoires, car ça t’oblige à te trimbaler avec un sac à dos de plus gros litrage pour la course d’alpi ensuite.
Et pour répondre à @Philippe05, pour une utilisation alpi dans les mêmes config. je prends générlement un sursac en l’occurence un Mountain Hardwear (modèle Conduit SL Bivy) très respirant et très léger et qui s’ouvre latéralement. Il n’existe plus mais il me semble remplacé par un autre modèle.
Oui la technique à deux sacs, à part sur des configurations « extrêmes », ça me parait vraiment pas pratique à cause de l’encombrement…
Pour ma part j’ai toujours bivouaqué en altitude sans sursac, avec une couverture de survie épaisse (pour protéger le matelas gonflable et fond de sac secours), un matelas gonflable (avant j’avais une « coquille d’œufs ») et un duvet « classique » (température de confort autour de -5/0°c). Jamais eu de soucis comme ça en bivouaquant jusqu’à 4000m : sommets de la Meije, Rateau, Sirac, Ailefroide, … Et même en bivouac dans la neige en ski de rando en Avril, en faisant de petits murets.
C’est bien sûr une évidence et seul la barrière du prix (pour un duvet de qualité) peut justifier cette option.
Toutefois, comme je l’ai fait remarquer en préambule de mon post précédent, tout dépend ce qu’on entend et ce qu’on cherche avec un « sursac ».
Pour moi c’est une protection contre la pluie (et pas seulement pour une bonne grosse rosée matinale), ou une utilisation en bivouac sur une longue course, sans avoir à transporter de duvet, à la mode Zdarsky des années 70/80.
Pour d’autres (@emmanuelp et @Thierry_A), c’est un apport de chaleur qui est mis à mal pour les problèmes de poids et de volumes cités plus haut.
Jamais pris le risque de bivouaquer sans sursac, ça doit être la trouille quoique j’ai pris plusieurs fois des averses avec (on ne le regrette pas quoi!) et ça marche pas mal, jamais eu de souci de condensation à l’intérieur (Rab survival zone).
Je ne l’ai pas regretté non plus sur un bivouac venté sur une arête à 3000, je ne suis pas certain que j’aurais bien réussi à dormir sans, l’effet windchill aurait certainement été très désagréable
Je suis d’accord que le sursac protège de la pluie, en randonnée moyenne montagne sur plusieurs jours je prend un sursac si je dors à la belle étoile, mais il faut savoir de quelles conditions on parle.
Selon le titre de la question c’est pour des bivouacs en alpi avec ensuite la précision « estival ».
Si l’on prend en compte ces paramètres nous sommes donc:
En tenant compte de ces paramètres je pense qu’un bon duvet en plume (j’ai un Valandré Lafayette) sans sursac est la meilleure option.
A niveau matelas j’en prend 2: un thermarest gonflage dans le sac et un Zlite (la mousse en accordéon) strappé sur le coté du sac, les personnes plus « rustiques » se contenterons du Zlite
Merci pour vos éclairages.
Question condensation : C’est rédhibitoire sachant que c’est pour une seule nuit, le duvet séchera à la maison ?
Philippe
Le problème de la condensation, c’est que ça mouille (merci, M. de la Palice), hors un duvet mouillé perd beaucoup de ses qualités (sauf si synthétique).
Je pense et je pratique l’inverse.
Quand le poids est primordial, exit le duvet, je me contente du susac avec la veste en duvet et un collant mérinos sous le pantalon et un bout de ZRest d’1 m pour les fesses et le dos.
C’est un super moyen de gagner du poids effectivement, je suis pas encore assez rustique pour ca
Mais ca me donne une idée, je vais essayer cette combinaison cet été, promis, si j’arrive à avoir au moins 2/3 h de sommeil pas trop mauvais je l’adopte