Bivouac au sommet et tonnerre

Posté en tant qu’invité par ZEUS:

Bonjour,

Au vu de nombreuses photo sur c2c, j’ai l’impression que les bivouacs sur des sommets ou des cols sont une pratique courante de l’alpinisme. Cependant n’y a-t-il pas un risque accru de se prendre la foudre à ce niveau ?
Ou bien la météo est-elle scrupuleusement décortiquée avant de s’y lancer ? (malgré la probabilité qu’elle se trompe ?)

Merci pour vos réponses !

Si le bivouac est prévu, oui la météo est scrupuleusement décortiquée.
D’un autre côté, avec la qualité des prévisions à 24h actuelles, ya pas besoin de décortiquer grand chose, c’est tout pré-maché.

Sinon, les orages en montagne, ce n’est pas la règle. Compte le nombre de jours où il y a un orage dans un vallon sur une année, tu verras que c’est assez rare finalement. Si on élimine les jours où c’est garanti d’être orageux, il reste que qq jours où c’est incertain. Il suffit donc d’y aller tous les autres jours.

A moins d’y être contraint par une sortie tardive de la voie ou un imprévu (cas de force majeure), cela ne me semble pas très judicieux de bivouaquer sur un sommet ou un col.Outre le risque de foudre évoqué, ce sont les endroits les plus exposés au vent !

Et pourtant, il y a des amateurs…

Ben…je préfère passer la nuit au refuge (été) ou en igloo (hiver).Se peler à la belle étoile à ces altitudes, non merci.
(Peut-être un peu de lassitude dans mes propos)

Les bivouacs sur les sommets font partie de mes plus belles expériences en montagne. Oui il y a du vent (mais il y en a partout en montagne), et non, il n’y a pas tout le temps des orages là haut, et lorsqu’il y a un risque, évidemment il faut aller dormir plus bas, car c’est bien sûr l’endroit le plus exposé. De toute façon, il faut un ciel dégagé pour profiter de la vue panoramique sur la voute céleste, d’une pureté incomparable à ce qu’on voit dans la vallée.

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Posté en tant qu’invité par dormeur de sommets:

Pour moi, a défaut de faire de l’alpinisme (vertige, …) je fais des bivouacs en montagne, aux sommets. Il s’agit donc de bivouacs volontaires. Forcément je choisis ma météo. En été c’est un peu difficile. Je profite des situations anticylconiques stables pour plus de sécurité. J’oublie une chose. J’ai abandonné la tente : tapis de sol, sac de couchage (shocking blue valandré) et sursac en gortex.
C’est vrai que l’on a quelquefois du vent au sommet mais c’est tellement plus beau au sommet… (Buet : -2°c et 30 km/h de vent toute la nuit du 11 au 12 aout 2011).

Pour l’orage, effectivement, c’est le risque du bivouac au sommet mais dans ce cas là on se replie plus bas.
Comme on l’a dit, il faut décortiquer la météo pour ce genre d’activité de bivouac volontaire.

Ouais mais la montagne, c’est pas un hôtel où tu changes de chambre en passant du 8ème étage au 2ème en appelant la réception. Il y a rarement de solution de rechange (abri) à chaque courbe de niveau.

Bivouaquer au sommet pour se faire réveiller en sursaut en pleine nuit par les premières gouttes de pluie (dans le meilleur des cas), démonter le dispositif et s’enfuir vers un hypothétique lieu de repli, quelle galère !

Allez, sans rancune, et bonne nuit ! :wink:

Remarque utilisable tout aussi bien pour une marche d’approche, une voie difficile menant à un sommet possédant une voie normale facile, une descente, un bivouac au pied d’une voie, une montée à ski, du portage divers et varié, une voie alpi neige en automne qui passe bien plus facilement à ski au printemps, etc. Tout ça, par qqun n’ayant pas le niveau de le faire en étant à l’aise.
Ici pour être à l’aise, il suffit de consulter la météo, ce n’est quand même pas réservé à une élite…

Posté en tant qu’invité par ZEUS:

Le problème se pose alors pour la randonnée sur plusieurs jours, prendre la météo pour une rando de 10 jours j’ai jamais réussi…

Ah oui c’est plus difficile…
Mais pour 1 bivouac sur un sommet, ça reste facile de ne pas se louper.
Ensuite si on souhaite bivouaquer tous les soirs sur un sommet pendant 10 jours, faut bien viser… Ou y aller en hiver : très peu de risque d’orage :smiley:

Même avec un portable ? il est rare de ne pas avoir de réseau pendant plus de 3 jours.
Tu peux alors choisir les bivouacs au sommet les nuits où tu as pu prendre une météo récemment.

Non…

Je suis grand fan des bivouacs en montagne, quand mon compagnon du jour est du même avis évidemment! C’est juste que c’est comme ça que je trouve que je profite vraiment à fond de la montagne, et j’aime bien un peu de rusticité. Et autrement je ne pourrai de toutes façons pas me payer de refuge trop souvent! Pour l’instant pas eu de soucis de météo, il y a effectivement de quoi avoir des prévisions plutôt précise, même si on est pas à l’abris d’une erreur de météo France.
Bref vive le bivouac en montagne :slight_smile: :slight_smile: :slight_smile:

[quote=« Bubu, id: 1425347, post:10, topic:126455 »]

Remarque utilisable tout aussi bien pour une marche d’approche, une voie difficile menant à un sommet possédant une voie normale facile, une descente, un bivouac au pied d’une voie, une montée à ski, du portage divers et varié, une voie alpi neige en automne qui passe bien plus facilement à ski au printemps, etc. Tout ça, par qqun n’ayant pas le niveau de le faire en étant à l’aise.
Ici pour être à l’aise, il suffit de consulter la météo, ce n’est quand même pas réservé à une élite…[/quote]

Mon expression est sortie de son contexte.Objection rejetée !

« Pour l’orage, effectivement, c’est le risque du bivouac au sommet mais dans ce cas là on se replie plus bas » a écrit « dormeur ».

En montagne, les chances de trouver une solution de repli sont très minces.Donc, partir bivouaquer (sans tente) avec l’idée que dans l’hypothèse ou la météo se gâterait, il y aurait forcément une solution de secours « plus bas » ne tient pas la route (comme si c’était une évidence).Le rêve se transformera inévitablement « en galère ».

A moins de préparer sa sortie en prévoyant un sommet avec un refuge, abri, grange (ouvert) sur l’itinéraire de descente ou à proximité.

Bien sûr c’est une galère.
Comme s’engager dans une voie plus difficile que son niveau.
Comme s’engager dans une bambée en ski sans entrainement.
Comme partir en raid avec un sac trop lourd.
Etc.

Or toutes ces galères que je cite sont facilement évitables en ayant plus d’entrainement, ou de meilleurs infos, en préparant mieux la sortie, etc. En gros, en ayant un niveau adéquat pour ce qu’on envisage de faire.
Donc ta galère de repli de bivouac au sommet, on l’élimine facilement en évitant de faire un bivouac quand il est annoncé du mauvais temps !
Si tu trouves que les prévisions météos ne sont pas assez précises, et bien c’est tout simplement que ton niveau en météo (analyse des prévisions et prises de décision) est mauvais, c’est tout. Mais ce n’est certainement pas que le bivouac à un sommet a de forte chance (pour tout le monde) de se conclure par une galère.

C’est une histoire de fou.
Ce n’est pas moi qui veux faire un bivouac
moi je ne fais plus de bivouac.
C’est le pseudo « dormeur de sommets » qui veut faire des bivouacs
plein de bivouacs,
et que quand y’a l’orage, il se replie dormeur de sommets…
Il fait ce qu’il veut, des bivouacs par beau temps, par mauvais temps, de jour, de nuit
pitié, pour la dernière fois, c’est pas moi qui fais des bivouacs :expressionless:

Mais c’est toi qui lui promet des galères.
Alors que la réalité est qu’il est très facile de les éviter.

Un bivouac au sommet est une expérience formidable… je conseille à tout ceux qui ressentent un incroyable amour des grands espaces et de la nature de vivre ça. C’est tout simplement magique, se poser là haut, être tranquille, se reveiller la nuit et se retouver sous un ciel étoilé qu’on ne voit nulle part ailleurs, se réveiller le matin et attendre dans sac que le soleil sorte pour ne pas avoir trop froid. Eté, hiver, printemps, automne, sommet ou col, j’adore ca ! Quel sentiment de liberté et d’authenticité d’être en montagne sans refuge, d’être observateur discret d’animaux qui n’imaginent pas que quelqu’un dort ici. Bon par contre il y a le portage :-p

La question devrait plutot être « que faire pour éviter les galères en bivouac ». La météo en est une, tout comme avoir le bon équipement, se protéger du vent par le choix de l’emplacement ou des murets, repérer une source d’eau ou de fonte le soir, préparer son bivouac et manger avant que le soleil ne soit caché, ne rien oublier, envisager de devoir descendre dans la nuit au cas et repérer la descente et un emplacement de secours (il y a quand même partout des emplacements de bivouac possibles, je ne connais pas de montagne ou ce n’est pas possible de trouver un emplacement de secours plus bas.

Et puis dans certains vallons sauvages des ecrins, quel luxe d’avoir le vallon pour soi au lieu de croiser la foule au refuge !