Berhault : Quand Asselin pourrait écrire dans Voici!

Il va falloire se renseigner sur ce salon du livre de montagne…

Je n’ai pas lu le livre d’Asselin, mais en 2006 le 2ème prix a été donné au livre « Le Mont Artamare » de E. Ratouis… Et l’ayant lu celui là je ne vais pas porter un grand intérêt aux prix de ce « salon » ![/quote]
Heu … le salon de Passy est quand même une référence et un lieu où se retrouvent « très beaucoup » d’auteurs et d’éditeurs de montagne. Même si y passant dimanche après midi en rentrant du Valais j’ai trouvé l’ambiance un peu tristounette, mais c’était la fin.

Henri

Et si Guérin n’y avait pas été présent? Quelqu’un a la liste des exposants?

Peut-être, ça change rien au fait que les livres primés le discrédite un peu…

Posté en tant qu’invité par Paco Tison:

Eh bah dis-donc, ça taille à tout va!

et c’est vrai qu’il est facile de tailler devant son ordi, avec un pseudo (j’en ai un, mais je reste respectueux dans mes propos).

J’ai l’impression que ceux qui postent ces propos sur le livre d’Asselin avaient un certains a priori avant de lire le livre (en ayant des mauvais souvenirs sur ses écrits, ou en ayant lu des articles de presse bien acerbes et subjectif).

Asselin n’a pas pour but d’ecrire dans le style de Zola ou de raconter une bio bateau. Il raconte, comme ça déjà été dit, « son » point de vue, sa relation et ce qu’il connaissait de Berhault. Il le connaissait déjà à la fin des années 70, c qd mm pas le premier venu! et si Berault est resté si longtemps proche de lui, c peut-être qu’il vaut quelques chose, non?

'fin bref… Biensure, on peut ne pas aimer un livre, mais il y a des façons de le dire.

sur ce, bonne grimpe

benjo

Posté en tant qu’invité par paco tison’:

ah oui j’oubliais,
les critiques de Descamps n’ont certainement rien à voir au fait que ce dernier travaille à Montagne Magazine, et que Asselin à été pendant très longtemps à Vertical… comme on dit, y’a toujours eu concurence, alors quand on peut en mettre une couche, on n’hesite surtout pas.

have swing
benjo

[quote=Paco Tison]Eh bah dis-donc, ça taille à tout va!
benjo[/quote]
Je ne trouve pas !

Il est vrai que ça partait plutôt mal,

mais il y a eu pas mal d’avis sur le livre et pas forcément des négatifs.

ou encore

Et puis de beau recadrage en plus du tien !

[quote=Did]Je suis toujours étonné et désagréablement surpris du « ton » donné dans les messages
des forums[/quote]
après le coup du pseudo, à chaque fois qu’il y a un sujet polémique on ne peut plus donner son avis sans poser à la fin de son message son nom et son prénom… (ce que tu ne fais pas d’ailleurs, tu poses même deux pseudos pour brouiller les pistes).

Alors que bon je pourrais mettre nimporte quoi à la fin de mon message comme nom et prénom, cela ne change rien, je reste un illustre inconnu.

Pourquoi vouloir absolument savoir comment s’appelle untel ou unetelle qui plus est sur un espace virtuel tissé de mensonges en tout genre…

Emettre un avis, le commenter, argumenter n’a pas, pour moi, besoin d’être signé par son auteur, si ce n’est pas fait dans les règles les modos sont là pour faire la police, et le font plutôt bien. (j’ai dit plutôt :stuck_out_tongue: ).

Je ne signerai pas plus que par mon pseudo ! ma vie est assez bien expliquée sur mon profil pour en savoir plus sur moi.

Très cordialement mon cher paco ! Et là moi je dis DUDO ! Et vive le PERUDO !

Posté en tant qu’invité par Kareen:

Bonjour à tous,

Tout d’abord, je ne veux pas rajouter à la polémique mais simplement partager mon sentiment. Cet avis n’engage que moi : je n’ai pas la prétention de convaincre : tous les goûts sont dans la nature !

Je viens de terminer la lecture des deux livres en question : celui de JM Asselin et celui de Bricola. Ces livres sont tout à fait différents et réellement complémentaires. Il me semble nécessaire de lire les deux.

Les critiques dont JeanMi Asselin fait l’objet me semblent tout à fait disproportionnées. Il n’a pas la prétention de faire de la grande littérature ni une biographie exhaustive et objective de Patrick Berhault mais simplement de faire partager au public le bout de chemin qu’il a la chance d’avoir parcouru avec ce grand monsieur.

Le livre de Bricola lui est beaucoup plus détaché même si à la fin il ne nous épargne pas grand chose des derniers jours de Patrick Berhault et de l’état psychologique dans lequel il se trouvait. Je dois avouer qu’un drôle de sentiment m’a parcouru lorsque j’ai refermé la dernière page de ce livre… J’étais un peu sous le choc, comme si l’on m’annonçait sa disparition pour la deuxième fois… J’ajouterai que le livre de Bricolo est très complet et documenté.

A la fin, ce qu’il ressort de ma lecture de ces deux ouvrages c’est un portrait d’un Patrick Berhault solaire, attachant, naturel et cohérent. Un homme dont la montagne était la maison, la meilleure amie et la compagne et qui a choisi de le garder rien que pour elle en ce maudit 28 avril 2004… Comme je la comprends dans le fond !

Moi, ce qui m’étonne le plus quelque part, c’est le décalage existant entre le film réalisé par un proche de Patrick Berhault, Gilles Chappaz (Sur le fil des 4000), et ces deux livres. Si Patrick Berhault y apparaît égal à lui même avec toutes les qualités qu’on lui connaît, le document fait complétement l’impasse sur les tourments qui ont agité la cordée en fin de voyage (je pense notamment aux nombreuses alertes dont la cordée a été victime - dévissages, avalanches, bivouacs improbables,…- et aux disputes entre les deux compagnons de route… ). Je viens de revisionner ce DVD et, à la lumière des livres consacrés à Patrick Berhault (et surtout de celui de Bricola), les images me mettent un peu mal à l’aise, comme si cette vérité que veut nous faire partager Chappaz était biaisée et idéalisée… Qu’en pensez-vous ? Votre sentiment sur ce point m’interesse.

Je n’ai pas encore eu l’occasion de voir le film, du même Chappaz, « Berhault ». L’avez vous vu ? Qu’en avez vous pensé ?

Merci d’avance pour votre contribution !

A++
K.

Je me suis fait la même réflexion tout au long de la lecture des derniers chapitre du livre de Bricola. L’impasse dans le film des « états d’âmes » entre Berhault et Magnin, et les alertes auraient pu être montrer de manière intélligente dans le film… on se sent un peu floué par Chappaz sur ce coup là…

Mais on voit aussi dans le film qu’il peut y avoir une certaine tension à certains moment dans les refuges… tension aussi que les protagonistes voulaient surement cacher aux invités du jour.

Posté en tant qu’invité par Light:

[quote=Kareen]Moi, ce qui m’étonne le plus quelque part, c’est le décalage existant entre le film réalisé par un proche de Patrick Berhault, Gilles Chappaz (Sur le fil des 4000), et ces deux livres. Si Patrick Berhault y apparaît égal à lui même avec toutes les qualités qu’on lui connaît, le document fait complétement l’impasse sur les tourments qui ont agité la cordée en fin de voyage (je pense notamment aux nombreuses alertes dont la cordée a été victime - dévissages, avalanches, bivouacs improbables,…- et aux disputes entre les deux compagnons de route… ). Je viens de revisionner ce DVD et, à la lumière des livres consacrés à Patrick Berhault (et surtout de celui de Bricola), les images me mettent un peu mal à l’aise, comme si cette vérité que veut nous faire partager Chappaz était biaisée et idéalisée… Qu’en pensez-vous ? Votre sentiment sur ce point m’interesse.

Je n’ai pas encore eu l’occasion de voir le film, du même Chappaz, « Berhault ». L’avez vous vu ? Qu’en avez vous pensé ?[/quote]
Je pense qu’il faut replacer les choses dans leur contexte. Le film de Chappaz est sorti en 2005, quelques mois après la disparition de Patrick. Les livres d’Asselin et Bricola ont été publiés 3 ans plus tard. Le temps a fait son oeuvre et peut-être était-il tout simplement trop tôt, au moment du montage du film, de se poser la question du pourquoi et du comment de l’accident. L’émotion était sans doute encore trop grande.

Le film de Chappaz est un hommage à Patrick Berhault et pas une enquête qui cherche à comprendre l’enchaînement des causes et les circonstances de l’accident. C’est un film splendide qui rend compte de la dimension exceptionnelle du personnage qu’était Berhault, il faut le prendre ainsi même s’il contraste avec les ouvrages d’Asselin et Bricola.

Asselin et Bricola ont 3 ans de recul par rapport au film. Ils apportent chacun un autre point de vue, une vision différente qui leur est propre. Un 3e livre sur Berhault serait encore différent. En 3 ans, les émotions se sont transformées, la réflexion a avancé et certaines questions ont trouvé des réponses. C’est le temps qu’il aura peut-être fallu à certains proches de Berhault pour surmonter la douleur de la perte, faire le deuil et envisager l’histoire sous un autre angle.

Posté en tant qu’invité par Light:

Lire aussi cette critique du film de Chappaz. L’auteur a bien compris le point de vue du film.

http://www.grenoble-montagne.com/modules/smartsection5/item.php?itemid=30

Posté en tant qu’invité par Mathieu bis:

Tout à fait d’accord avec Light sur les effets du temps entre la sortie du dvd et des bouquins! Je me réjouis à ce titre de pouvoir visionner le nouveau film de Chappaz sur Bérhault. Il me semble que le trailer montre déjà une certaine prise de distance avec l’extrait de l’interview de Magnin. Ce film se rapprochera sans doutes du bouquin de Bricola…

Posté en tant qu’invité par Kareen:

Merci pour vos commentaires Light & Mathieu Bis !

Vous avez tout à fait raison et votre point de vue me parle et me paraît évident maintenant.

C’est de recul et de laisser le temps au temps dont il s’agit ici.

J’avais sans doute besoin moi aussi de recul après ces lectures biographiques un peu remuantes (!?!) pour comprendre rétroactivement l’approche de Chappaz dans « Sur le fil ». Et, comme tu le dis Mathieu bis, le teaser de son dernier film « Berhault » préparé 4 ans après sa disparition laisse à penser que le ton sera différent et plus proche du livre de Bricola.

Merci encore pour votre éclairage !
Bonne journée !
A++
K.

Ceci est vrai pour ce qui est des « états d’âmes » (je mets les guillemets qui vont bien pour une expression qui va pas bien) entre Magnin et Berhault.

MAis je crois qu’il manque quand même quelque chose dans le film « sur le fil des 4000 » c’est un peu plus de précisions sur les conditions de la montagne qu’ils ont rencontrées.

Il y a quelques bribes qui en ressortent dans les interviews, mais ça ne ressort pas comme une difficulté intrinsèque du projet. Sans forcément tenter d’expliquer les raisons de l’accident, (trop tôt, certes), sans forcément faire du dramatique… juste pour montrer que c’était un projet démesuré par son ampleur dans des conditions météo démesurées.

Je suis en train de lire le livre de JM Asselin, je donnerai mon avis quand j’aurai fini.

Posté en tant qu’invité par Kareen:

Bonjour Floc !

C’est vrai, il y a également impasse sur ce sujet des « dangers objectifs » dont Patrick Berhault parlait souvent en interview.

Je pense que comme le reste, il était sans doute trop tôt pour avoir un regard véritablement « critique » sur cet enchaînement hivernal au moment de la préparation du film « Sur le fil ». Light et Mathieu ont certainement raison de rappeler que ce film constitue avant tout un hommage digne et pudique à Patrick Berhault plus qu’un documentaire exhaustif sur le dernier grand voyage de ce grand alpiniste ou une enquête.

Alors, il est vrai que pour les personnes (dont je suis) qui attendaient des réponses à une disparition inenvisageable et inacceptable, nous pensions à l’époque les avoir en partie trouvées et c’était « bête et méchant » comme un dévissage sur une paroie « facile » pour des alpinistes de leur envergure.

Aujourd’hui, il y a rétroactivement un vrai décalage avec les livres de Bricola et Asselin. « Sur le fil » n’était donc pas là (et ne pouvait sans doute pas) pour nous apporter ces réponses ou cette « vérité » finalement très complexe, il avait pour objet de rendre hommage à ce grand monsieur en nous faisant partager ces derniers grands moments de montagne loin de toute polémique ou critique. De ce point de vue, le film est admirable même si cela peut laisser le spectateur sur sa faim lorsque ses attentes étaient initialement un peu différentes.

J’attends maintenant de voir son nouveau film, « Berhault »…

En attendant, Floc je te souhaite une bonne lecture du livre de JeanMi Asselin !
Fais-nous part de ton avis lorsque tu l’auras terminé.

Bonne journée !
A++
K.

Dans le film « sur le fil de 4000 » Berhault dit que ce n’est pas difficile, techniquement parlant… (désolé j’ai pas la citation exacte, je vous laisse à vos souvenirs) mais physiquement ça envoie du gros, que les conditions météo ne sont pas toujours bonnes et qu’ils ne peuvent pas se permettre d’attendre un créneau correct.

C’est l’un des seuls moment du film où on entend que la météo n’est pas au rendez vous de cette aventure…

Je pense que l’hommage à l’homme aurait pu aussi passer par là, montrer qu’il savait s’adapter aux conditions, que le chemin à suivre n’était pas tout tracé par tous les topos que tout alpiniste a eu entre les mains, qu’il ne suvisait pas de parcourir des arrêtes ou des voies que beaucoup d’entre nous sont capable de faire, même en hiver, mais en toute une vie, voire plus…

L’exploit de ce voyage qu’il a inventé réside dans l’adaptation aux conditions de la montagne, l’alpinisme à la Berhault qu’on retrouve dans les livres et film en son hommage mais aussi dans « Encordé mais libre ».

Ce film aurait pu montré la difficulté du voyage, montré que ce n’était pas réalisable par n’importe qui, mais qu’il fallait bien des alpinistes de haut niveau comme Berhault et Magnin. A la place on a de belles images, non pardon, des images magnifiques, quelques interviews, mais qui relativise trop la portée du voyage… c’est bien et dommage à la fois.

Par contre, dans le Vertical n°44, de Juin 2004, Jean Michel Asselin rend hommage au grand alpiniste et à la personne humble qu’était Berhault…c’est très bien écrit et ca fait réfléchir

[quote=« Kareen, id: 799031, post:27, topic:76363 »]Je viens de terminer la lecture des deux livres en question : celui de JM Asselin et celui de Bricola. Ces livres sont tout à fait différents et réellement complémentaires. Il me semble nécessaire de lire les deux.

Les critiques dont Jean-Mi Asselin fait l’objet me semblent tout à fait disproportionnées. Il n’a pas la prétention de faire de la grande littérature ni une biographie exhaustive et objective de Patrick Berhault mais simplement de faire partager au public le bout de chemin qu’il a la chance d’avoir parcouru avec ce grand monsieur.

Le livre de Bricola lui est beaucoup plus détaché même si à la fin il ne nous épargne pas grand chose des derniers jours de Patrick Berhault et de l’état psychologique dans lequel il se trouvait. Je dois avouer qu’un drôle de sentiment m’a parcouru lorsque j’ai refermé la dernière page de ce livre… J’étais un peu sous le choc, comme si l’on m’annonçait sa disparition pour la deuxième fois… J’ajouterai que le livre de Bricola est très complet et documenté.[/quote]

J’ai donc lu les 2 livres un des week-ends derniers. Et je partage l’avis de Kareen.
Avec en gros une préférence pour le livre de Bricola, sans du tout jeter aux orties le livre d’Asselin.

En fait, j’ai tendance à croire que la situation n’était pas facile pour JM Asselin. Et qu’il a eu besoin de rédiger ce livre pour se sortir d’une position délicate. Pas facile, car il a fait partie des personnes au courant de l’état psychologique de Berhault quand il est parti dans sa course aux 4000 … et il en a « profité » - y compris économiquement - en exerçant son métier de journaliste, notamment en publiant son carnet de courses au jour le jour. On peut imaginer qu’il se sente pas complètement à l’aise avec la fin tragique de Patrick Berhault.

Du coup, je comprends bien qu’il ait eu besoin d’y voir plus clair, de se mettre en scène en rapport avec Berhault, y compris pour des informations un peu hors sujet (je pense notamment à ses états ou désordres amoureux).
Par contre, c’est son titre que je contesterais. « Berhault » tout court, cela ne rend pas bien compte du contenu des pages qui suivent. Il s’agit plus - surtout sur la fin du livre - de sa relation avec Berhault.

Au final, je trouve que ces 2 livres nous en apprennent beaucoup sur la personne de Berhault, en le désacralisant un peu (je pense à ses difficultés de gestion amoureuse), ce qui n’est pas plus mal, car cela le rapproche de nous. Même si au bout du compte, il m’a également fait penser à l’alpiniste Louis Lachenal, qui avait comme lui un gabarit hors norme (dans son potentiel physique), avec toutes les difficultés que cela entraîne pour une insertion « classique » dans notre société.

Posté en tant qu’invité par mat71:

Certains n’aiment pas qu’on attaque leur idole !
Mais bonh, il y aussi le revers delamédaille !

Je viens de voir le fim sur les Raviers…une autre cordée , une autre approche de l’ alpyrénée !une autre mentalité, qui montre les limites de chaque système de pensée…peut etre rien à comparer; mais au moins à réfléchir!!!non?
A+ Daniel

[quote=« matou zalem, id: 873060, post:39, topic:76363 »]Je viens de voir le fim sur les Raviers…une autre cordée , une autre approche de l’ alpyrénée !une autre mentalité, qui montre les limites de chaque système de pensée…peut etre rien à comparer; mais au moins à réfléchir!!!non?
A+ Daniel[/quote]

et si tu nous en disais un peu plus, on aurait une petite chance de comprendre ce que tu veux dire, … et même de te répondre !