Baton ski de rando léger

Posté en tant qu’invité par R2K2:

La première raison d’être des bâtons en ski étant l’équilibration, ils doivent être d’un poids et d’une rigidité minimum. Il ne faut pas rechercher un poids minimum comme on le ferait pour d’autres disciplines (trail, etc).

Par ailleurs, des bâtons trop fins ou fragiles dans de la profonde ou de la lourde, je doute de leur longévité :confused: , de surcroît pour la rando où la robustesse doit être privilégiée.

Des bâtons monobrins (normaux quoi, alpins), c’est la tranquillité d’esprit :slight_smile:

Posté en tant qu’invité par Jorletaxi:

Hello,

Moi j’ai un mono-brin carbone. C’est pas lourd et c’est rigide.
Plusieurs marques en proposent, en ce moment j’ai des blackcrows de gros diamètre, c’est un régal. Pi quand j’ai besoin de plus court ben je le prend sous la poignée pardi !

Tchô

L’avantage, en ajustant la hauteur de la main sur la manche, je régle la hauteur du bâton.
C’est dingue quand même.

Et puis comme je vais en montagne pour avoir l’esprit tranquille, le monobrin ça me va très bien.
Z on 25 ans mes monobrins. Manque un peu de peinture du coup.
Mais ils se sont allégés !

Posté en tant qu’invité par Pade Ac:

Rooohhhhh …
Mais vous allez encore grave l’énerver, l’eustache !

Il vous l’a dit, bon sang : il ne veut ici qu’entendre parler de sa « paire de batons de ski de rando léger (<400g si possible) et 2 brins (si possible) »


D’un côté, vu qu’il sollicite un conseil, je vais lui en donner un : ce n’est pas ici qu’il va la trouver, sa « paire de batons de ski de rando léger (<400g si possible) et 2 brins (si possible) ».
D’après moi, il devrait chercher … ch’sais pas … mettons dans un … euhhh … un magasin?
Bref.

revenons en à des sujets plus intéressant, comme par exemple celui proposé par le matou (sur le dahut, bien sûr).
J’aurais bien développé cette affaire sur quelques pages, mais voilà : John propose un truc encore pus sexy : pourquoi va-t-on en montagne ?

Il dit : « comme je vais en montagne pour avoir l’esprit tranquille … »
Merdalor. J’y vais pour exactement l’inverse : j’y vais pour avoir l’esprit inquiet.
La quiétude est selon l’étymologie, un état de repos. Une indolence. La tranquillité de l’esprit que recherche John me semble la revendication de cette sérénité immobile que connaissent ceux qui sont heureux (ou qui le croient, ou qui cherchent à l’être …).

Pour moi, je recherche avant tout l’in-quiétude, être sur le qui-vive, la recherche anxieuse de l’itinéraire, de l’endroit où l’on est, de celui où l’on va.
De qui l’on est.
Va-t-on en montagne pour une autre raison que celle-ci : savoir qui l’on est ?
Quoi de plus éloigné que d’avoir « l’esprit tranquille »

C’est pour cela que j’ai des télescopiques.

Non, eustache, non : ne t’énerve pas : juste, on discute avec les copains, tu vois … on raconte des conneries, et puis c’est tout !
Tu veux jouer avec nous ?

Je précise:
Le vent n’était pas trop fort. Alors je suis sorti de la tente, pour partir dans la pente. Vers le haut. Parce que là-haut, il n’y a plus de vent, plus de pensée, plus de douleur. Parce que là-haut, au bout des forces du corps, il y a la paix de l’esprit.
Je cite Asselin en 1990 ou pas loin.
En gros l’esprit tranquille c’est l’aboutissement d’un long processus physique et mental dans lequel je mets toutes mes capacités.
Comme elles sont limitées, ça me prendrait le chou de devoir gérer en plus la longueur des bâtons télescopiques.

C’est pour ça que j’ai des bâtons fixes, enfin des bâtons, quoi …

Posté en tant qu’invité par gogolito:

Ceux qui utilisent des batons téléscopiques en ski rando-alpi sont en general ceux qui recollent au sommet leurs peaux au sommet sur le plastique d’origine. Oui je sais ,ça ser à rien ce que j’écris :lol:

Posté en tant qu’invité par max421:

Même pas… (j’ai des peaux gecko que je jette en vrac dans le sac)

Histoire d’alimenter ce marronnier (c’est de saison) : après avoir finalement cassé mes monobrins antédiluviens j’ai testé et adopté les télescopiques (Komperdell - Un peu plus lourds que ce que eustache souhaite mais fiables et bien foutus)

Le principal avantage est de pouvoir occasionnellement les rallonger de 5-10cm pour les longues bambées, en particulier sur le plat où le gain d’efficacité est évident.
Pour ça, l’idée géniale de John D et de Jorletaxi de mettre la main sous la poignée ne colle pas : ça voudrait dire avoir des bâtons trop grands 90% du temps et ça serait très gênant à la descente.

Cela dit chacun voit midi à sa porte…

Quel modèle ? C3 ?

Posté en tant qu’invité par R2K2:

[quote=« max421, id: 1766650, post:27, topic:157038 »]Pour ça, l’idée géniale de John D et de Jorletaxi de mettre la main sous la poignée ne colle pas : ça voudrait dire avoir des bâtons trop grands 90% du temps et ça serait très gênant à la descente.

Cela dit chacun voit midi à sa porte…[/quote]

C’est marrant, j’ai parfois l’impression qu’il y a autant de pratiques que de pratiquants !

Mettre la main sous la poignée ? C’est un réflexe naturel dans les lacets en pente raide, je le fais aussi et il ne me viendrait pas à l’idée de dérégler un bâton télescopique en fonction de l’inclinaison de pente, ce qui aurait pour effet de me déconcentrer et perturber le rythme de progression…perso, je suis fan des bâtons courts (relativement hein) car sur le plat je prends appui sur la dragonne (comme le font parfois des débutants en ski nordique) et en montée raide ou très raide (sur les cales) je prends appui paumes de la main sur le dessus du bâton…

Mais je te rejoins là-dessus:chacun voit midi à sa porte !

Posté en tant qu’invité par Pade Ac:

Pour ce qui est de mettre la main sous la poignée du bâton amont en dévers, c’est une idée triviale. Comme toutes les idées triviales, elle n’est que d’une piètre efficacité :

  • Elle ne permet en rien l’appui que l’on cherche, vu que la dragonne est 40 cm au-dessus de la main. On ne doit qu’à la crispation désespérée des muscles ante brachiaux le contrôle de la longueur du truc. C’est ainsi que l’on voit des hordes désespérées se cramponner avec toute l’énergie que donnent, dit-on, les derniers moments, à ce dérisoire et inadapté outil.
  • Vu que le poids de la poignée est loin du point que l’on contrôle, il se crée à chaque déplacement du bêton un formidable moment d’inertie, encore augmenté de l’effet « fronde » de la dragonne livrée aux seules lois de la gravitation universelle et de l’énergie cinétique. Cela est tout à fait inconfortable. Tout à fait, je vous l’assure !
  • Mais cela n’est rien ! Si l’on comprend que l’on puisse « raccourcir » un bâton en l’empoignant sous l’endroit prévu, j’attends que l’on m’explique comment allonger le bâton aval. En le saisissant au-dessus de la poignée, c’est ça ?

Bref, le spectacle est plaisant, pour l’observateur attentif, de voir pratiquement claudiquer des membres supérieurs les porteurs de bâtons monobrins, entre celui du haut, auquel ils se raccrochent compulsivement, et celui du bas, qui les fait irrémédiablement basculer les épaules dans la pente.

Tandis que passent, olympiens, ceux qui ont compris le message du dahut .


PS pour John : Je crains de n’être pas d’accord avec ton idée et celle du dénommé Asselin, indiquant que la mortification des corps élèverait l’esprit : « Parce que là-haut, il n’y a plus de vent, plus de pensée, plus de douleur. Parce que là-haut, au bout des forces du corps, il y a la paix de l’esprit. »

A vrai dire, celle idée est tout à fait ancienne. Elle est très connotée, franchement. Bien exprimée par un formidable poète et mystique du XVI° siècle, par exemple, du nom de Saint Jean de la Croix :
« Une fois la demeure de la sensualité apaisée, en d’autres termes, une fois les passions mortifiées, les convoitises éteintes, les appétits calmés et assoupis par le moyen de cette bienheureuse nuit de la purification sensitive, l’âme sort et s’engage dans la voie de l’esprit, c’est-à-dire de ceux qui progressent. »
St Jean de le Croix, la nuit obscure.

Maiiiis, n’oublie pas, du même St Jean de la Croix (poème VI) :
« Ce sont des pénitences de bêtes, vers lesquelles comme des bêtes on se laisse attirer, trompé par le désir et la satisfaction qui en résultent».

Posté en tant qu’invité par R2K2:

[quote=« Pade Ac, id: 1766699, post:30, topic:157038 »]Pour ce qui est de mettre la main sous la poignée du bâton amont en dévers, c’est une idée triviale. Comme toutes les idées triviales, elle n’est que d’une piètre efficacité :

  • Elle ne permet en rien l’appui que l’on cherche, vu que la dragonne est 40 cm au-dessus de la main. On ne doit qu’à la crispation désespérée des muscles ante brachiaux le contrôle de la longueur du truc. C’est ainsi que l’on voit des hordes désespérées se cramponner avec toute l’énergie que donnent, dit-on, les derniers moments, à ce dérisoire et inadapté outil.
  • Vu que le poids de la poignée est loin du point que l’on contrôle, il se crée à chaque déplacement du bêton un formidable moment d’inertie, encore augmenté de l’effet « fronde » de la dragonne livrée aux seules lois de la gravitation universelle et de l’énergie cinétique. Cela est tout à fait inconfortable. Tout à fait, je vous l’assure !
  • Mais cela n’est rien ! Si l’on comprend que l’on puisse « raccourcir » un bâton en l’empoignant sous l’endroit prévu, j’attends que l’on m’explique comment allonger le bâton aval. En le saisissant au-dessus de la poignée, c’est ça ?

Bref, le spectacle est plaisant, pour l’observateur attentif, de voir pratiquement claudiquer des membres supérieurs les porteurs de bâtons monobrins, entre celui du haut, auquel ils se raccrochent compulsivement, et celui du bas, qui les fait irrémédiablement basculer les épaules dans la pente.[/quote]

Ta démonstration est intéressante mais elle se casse la figure car tu oublies un élément de taille: pour les randonneurs expérimentés, le bâton amont incriminé, celui que l’on saisit sous la poignée voire à mi-hauteur, ne sert pas à pousser mais à s’équilibrer ! Si la trace est suffisamment large, on positionne le bâton aval normalement et on compense en poussant un peu plus que de coutume sur CE bâton et en accordant une attention plus soutenue à la foulée et au grip des peaux…
Je rajouterai qu’un appui maximal et très appuyé sur les deux bâtons n’est nécessaire que sur des pentes très raides ou pour les amateurs de chrono, ce qui convenons-en, n’est pas le quotidien du randonneur à ski lambda !

En effet, la pression s’exerce sur le pommeau du bâton aval et cela n’a jamais posé un début de commencement de problème dès lors que l’on est bien équilibré sur ses skis= économie de mouvements = économie d’énergie = aisance dans la trace en pente raide = plaisir d’évoluer sans une débauche de matériel sophistiqué.

Posté en tant qu’invité par max421:

[quote=« eustache, id: 1766653, post:28, topic:157038 »]

Quel modèle ? C3 ?[/quote]
Non, les T2 là… (le modèle a peut-être évolué un peu par rapport aux miens). 2x270g

Le verrouillage est bon ( et à ski on n’est pas embêté par la poussière ou la boue comme avec les bâtons de rando été).
Ca m’est déjà arrivé que le bâton se raccourcisse lors d’un très gros appui (rattrapage avant chute :wink: ) mais c’est très rare.

La mousse est très confortable et efficace, en revanche elle se bouffe avec le temps donc c’est un point faible pour un usage intensif (en même temps le bâton reste opérationnel avec la mousse usée, il est juste un peu moins confort)

Je suis du même avis que R2K2 et je ne m’amuse pas à ajuster la longueur façon dahu sur les dévers… sans « claudiquer » pour autant :wink:
Je ne modifie le réglage que pour les longues montées où je veux mettre le turbo, sur les longs passages plats ou quand j’ai un sac lourd et que je veux me soulager un peu le dos à la montée.
Et tant qu’à faire je les replie pour les mettre sur le sac mais ça n’a rien de déterminant.

Je n’aime pas les dragonnes que je met rarement (risque d’ancrage si avalanche et de blessure au poignet à la descente).

Mmmmh, ils passent comment à côté d’un dahu ceux qui font du ski-alpinisme et n’enlèvent jamais leurs dragonnes ?

Perso, avant pendant, mettons, 15 ans, j’ai fait du ski de rando à la dahu avec des bâtons téléscopiques que j’ajustais, … tout ça, tout ça, … Après quelque temps passés auprès de compétiteurs de ski-alpinisme, sans faire de compète, j’ai cependant changé ma façon d’avancer les pieds, de faire des conversions, de tenir mes bâtons, etc, (à peu prêt tout en fait) … Je trouve personnellement que pour le même niveau physique, je vais plus loin, plus vite et plus longtemps.

Donc pour moi, maintenant, c’est deux bâtons rigides en 145 (10-15cm de plus que mes bâtons de ski de piste) avec des paniers asymétriques !

Sauf qu’en fait, j’ai appris à poser les bâtons de façon à conserver les dragonnes 90% du temps et avoir une vraie poussée en toute circonstances, et je les tiens plus bas à la descente. Pour avoir pratiqué les deux façons de faire sur les 25 dernières années, aujourd’hui, y’a plus photo pour moi ! Les bâtons télescopiques n’ont leur place qu’en alpi l’été.

Posté en tant qu’invité par R2K2:

Quelle meilleure illustration que la couverture de Ski Rando Mag (cf. forum multiactivités) qui met en scène deux randonneurs en montée main amont sous la poignée ??!! :slight_smile: :cool:

Posté en tant qu’invité par max421:

En fait non c’est les Contour Titanal II à 500g avec les coupelles.

C’est là que ça cloche pour moi, faudrait que j’essaye mais ça me semble très gênant à la descente.

Cela dit le surpoids des 2 brins est de l’ordre de 20-30g par bâton par rapport à des monobrins équivalents, c’est à mon sens largement compensé par les avantages qu’apportent le réglage (tant que le système de verrouillage est fiable ce qui est le cas pour les Komperdell)

Je dis ça je dis rien, mais si tu les cherches ceux là, y’en a dans la rubrique achat vente :slight_smile: . Pour moi c’est les seuls multibrins que t’achètes à vie: j’ai cassé les C3, les D4 et les BD Traverse…

Posté en tant qu’invité par L’énième ciel:

Pade ac ne fait à mon avis pas du tout de rando à ski. Par contre écrire des jolis mots qui font mec instruit ça oui…

Avec mes bâtons de ski de fond trop grand je double tous les jours de l’hiver des mecs sur épuipé de matos neuf dont certains ont de superbes bâtons télescopiques.
Ah ah ah Bla bla Bla

:smiley: les vieux souvenirs de bioch’
sinon, je viens de voir ça : /viewtopic.php?id=280977

(je connais pas le vendeur, et perso avec ma faible expérience et niveau et ski de rando j’ai déja plié/cassé 2 batons télescopiques, depuis batons monobrins pour moi, mais si ca peut aider …).