Avantage matos léger en peau

Bonjour à tous,

J’ai actuellement un matériel qui pèse 6,5kg (ski, fix, peau et chaussures). Je me demandais la gain en performance que je pourrais avoir si je passais avec du matos plus léger. Je pourrais facilement diviser le poids par deux avec du nouveau matos.

Est-ce que ça change vraiment quelques chose ou est-ce que c’est purement marketing?

Est-ce que certains d’entre vous avait du matos assez lours et est passé sur du matos léger et pourrait m’expliquer la différence ressentie?

Merci d’avance pour vos réponses

6,5kg tout compris ça ne parait pas si lourd pour du matos « à tout faire » :

  • Une paire de fixs à inserts : 650g
  • Une paire de skis polyvalents (~85 au patin) pas trop lourde : 2800g
  • Une paire de peaux : ~600g
  • Une paire de chaussures : ~2800g

On est à 6850g. Les poids que j’ai mentionné correspondent à peu prés à mon matos (Atomic Aspect / Plum guide / Garmont Cosmos) pour un skieur de taille moyenne (skis en 175 à peu prés et pointure 42), pour moi c’est plus (skis en 184, chaussures en 45).

L’ensemble décrit ci dessus correspond à mon avis à du matos polyvalent, fiable, ni léger ni lourd, ça permet de faire des longues sorties sans problémes (sans monter à 1000m/h non plus pour le commun des mortels) tout en gardant une skiabilité excellente.

Si tu veux alleger, c’est trés largement possible mais comme c’est une histoire de compromis ça sera au détriment d’autres paramétres, la skiabilité en premier lieu, la fiabilité,…

Par contre ça ne répond absolument pas à ta question, je vais donc quand même essayer de t’apporter des élements de réponse. J’ai en plus de cet ensemble une paire de Cham HM 97, ça rajoute un peu plus de 500g à l’ensemble ci dessus. Pour l’instant je n’ai fait qu’une sortie de 1400m avec, je n’ai pas vu de différence flagrante. ça ne se ressent pas sur la vitesse de montée, à mon avis ça se verra plus sur la fatigue sur les sorties longues. Je précise que je parle de vitesses de montée « standard » cad 400 à 600m/h en moyenne, je pense que le surpoids se ressent beaucoup plus si on monte à des allures plu soutenues.

Niveau matos, j’ai par contre ressenti une belle différence au changement des chaussures en passant des Dynafit ZZERO4C aux Garmont Cosmos. Le gain de poids n’a pas été monstrueux mais le gain en débattement beaucoup plus et c’est un point important.

Tout ça pour dire que si ta pratique est plutôt axée plaisir du ski même sur des longues sorties et avec des vitesses de montée « normales » du style 400/600 m/h, ce n’est peut être pas la peine de changer de matos pour du plus leger qui sera moins bon en skiabilité. Par contre si tu a tendance à monter beaucoup plus vite, ça peut être interessant.

Salut Mykeee,

merci pour ta réponse!

Comme tu dis, mon matos est un bon compromis poids, skiabilité… Par contre mes chaussures, des F3, sont vraiment pas top. J’ai essayé des Alien dans un magasin de sport et j’avais l’impression d’être en basket à côté de mes F3. Même avec le soufflet, j’ai l’impression d’être dans des chaussures de skis standards…

Je cherche effectivement du matos pour faire des petites compétitions. Je fais du 800m/h en course en moyenne. Tous les autres types dans ces courses ont du matos très léger, je me demandais donc si je pouvais gagner sensiblement du temps avec du matos léger ou pas.

Je suis sûr en tout cas que si je change mes chaussures, je pourrai gagner pas mal…

A voir

Bien sûr que ça change qqch !
Si tu gagnes 2-3 kg, tu gagneras en vitesse, et surtout en endurance à haute vitesse (par exemple si tu tiens 20mn à 1000m/h aujourd’hui, tu pourras tenir 1h ou 2, même si la vitesse max ne change pas beaucoup).
Alléger le matos ne sert pas seulement pour la compete, c’est aussi utile pour le portage des skis en alpi : goulotte ou couloir avec descente sans retour au pied de la voie. Pareil pour du ski au printemps ou en été, avec du portage des skis, des chaussures, du matos de glacier, et de la bouffe pour 3-4 jours.
Par contre alléger les skis réduit le plus souvent la qualité ou facilité du ski en descente, surtout en neige difficile. Mais comme on dit, il n’y a pas de mauvais ski, il n’y a que…

Posté en tant qu’invité par jjmd:

En effet je viens de changer de matériel, en baissant le poids de 1100gr je passe de 3600gr à 2500gr (ski fix et soulier) par pied, je gagne 10’ sur une montée de 800m

Par contre j’aimerai savoir si un entrainement avec du matériel plus lourd engendre un bénéfice lors des compétitions ??

Sincères salutations

jm

c’est bien 10mn

[quote=« jjmd, id: 1594736, post:5, topic:140317 »]En effet je viens de changer de matériel, en baissant le poids de 1100gr je passe de 3600gr à 2500gr (ski fix et soulier) par pied, je gagne 10’ sur une montée de 800m

Par contre j’aimerai savoir si un entrainement avec du matériel plus lourd engendre un bénéfice lors des compétitions ??

Sincères salutations

jm[/quote]
Tous les arguments ont été donnés par Bubu sur les raisons de chercher du léger.
Plus c’est long et meilleur c’est, c’est bien connu. Le compromis doit être trouvé pour la recherche du plus grand plaisir en fonction de la pratique de chacun. Certains recherchent les sensations en descente, d’autres les longs parcours avec montées et descentes successives, mais globalement une rando de 2000m de dénivelé apportera toujours plus de plaisir qu’une de 1200m si elle faite avec un effort similaire. Dans l’effort on trouve celui de la montée (à peaux ou en portage) et celui de la descente (largeur du patin, niveau du skieur). Je rajouterais le prix, un skieur qui fait 50000m de dénivelé peut se permettre d’investir plus dans son matos que celui qui en fait 10000 (rapport durée d’utilisation / investissement).

L’entrainement avec du matos lourd pour la compétition apportera un plus pour le foncier mais c’est tout. La régularité de la fréquence des pas, la technique de conversion, les changements repeautage dépeautage, la maîtrise de la descente avec des skis courts légers souvent moins stables, la gestuelle pour mettre les skis sur le dos etc. doivent se faire avec son matos de compète ou équivalent.
Il y a enfin la gestuelle de glisse, les compétiteurs ont des peaux peu adhérentes pour privilégier la glisse, mais ces peaux ne marchent qu’à condition d’avoir suffisamment de vitesse et une fréquence assez élevée.
Un skieur qui ne serait entraîné qu’avec du lourd mais qui serait en course avec du très léger va partir comme une balle avant de terminer après 300m asphyxié.
Mon conseil, s’entraîner avec son matos léger, et faire des sorties en famille, ou des sorties découvertes avec des copains, avec les skis lourds.

Posté en tant qu’invité par Maxime_2:

Perso, je me suis équipé en matos tres leger l’an dernier : Dynafit PDG en ski et Chaussure, et fixation de compet --> Bluffant la différence. On fait facilement naturellement des sorties plus longues et la monté est plus agreable. Pour les skis, c’est léger mais pas spécialement mauvais, en poudre ou neige dure. Par contre, c est vrai qu’en neige trés mole, ou a haute vitesse, y’a mieux…

Je dirais que ce qui m’a le plus bluffé, c’est les chausssures. En plus d’etre légère, le débattement du collier change tout. Résultat, même plus besoin de jouer sur la hauteur des cales de monté…

Merci à tous pour vos réponses et avis!
J’ai aussi souvent entendu que les chaussures ont beaucoup évolué depuis mes F3, notamment au point de vue du débatement et de la souplesse. Pour preuve, il y a quelques jours, je suis allé avec un pote faire une petite sortie. On a fait 2 montées. Lors de la deuxième montée, comme on discutait bcp en remettant les peaux :wink: , j’ai oublié de deserrer les chaussures et de les mettre en mode ‹ marche › pour la deuxième montée. Je m’en suis rendu compte seulement en-haut au moment d’enlever les peaus. Ca montre bien la souplesse et le débattement de ces chaussures :rolleyes: :cool:

Ça montre aussi que tu n’essaies pas de faire de grands pas, sinon tu t’en serais rendu compte tout de suite.

Posté en tant qu’invité par nimp:

[quote=« lsgp, id: 1594966, post:9, topic:140317 »]Merci à tous pour vos réponses et avis!
J’ai aussi souvent entendu que les chaussures ont beaucoup évolué depuis mes F3, notamment au point de vue du débatement et de la souplesse. Pour preuve, il y a quelques jours, je suis allé avec un pote faire une petite sortie. On a fait 2 montées. Lors de la deuxième montée, comme on discutait bcp en remettant les peaux :wink: , j’ai oublié de deserrer les chaussures et de les mettre en mode ‹ marche › pour la deuxième montée. Je m’en suis rendu compte seulement en-haut au moment d’enlever les peaus. Ca montre bien la souplesse et le débattement de ces chaussures :rolleyes: :cool:[/quote]
J’imagine meme pas comment cette chaussure doit etre mauvaise a la descente. :wink:

En fait, il faut ajouter le poids du matériel de ski au poids du skieur. Le total ne doit pas dépasser la taille du skieur moins 6.
Par exemple si tu mesures 1m76 et que ton matériel pèses 6 kg, ton poids ne doit pas être supérieur à 70 kg
Si tu mesures 1m60, ton poids 80 kg, tu es dans les choux, inutile d’investir inutilement …
C’est pareil qu’en VTT, le poids du sportif est plus important que celui du matériel!

C’est plus compliqué en ski de rando (marche, trail…) du fait du mouvement des membres : il faut mieux 3kg de surcharge pondérale que 3kg de plus aux pieds. Certains auteures/testeurs avancent un rapport de 5 sur la performance entre le gain de poids sur le sac à dos et le gain de poids aux pieds.

Sinon quoi???

J’suis mal barré : 80kg, 6,9 à 7,5kg de matos aux pieds et je ne fais qu’1m89… Je suis interdit de rando?

Si je « respecte » tes conditions, il faudrait que j’ai 3kg de matos… Même avec des skis de collant pipette, des chaussures ultralight et compagnie j’suis pas sur que ce soit possible.

Tu peut aussi perdre 3 kg autour du ventre pour approcher le bon quota !
Bon rassures toi, je suis très éloigné du bon ratio moi aussi mais c’est dur d’être épicurien et très mince …

As-tu une source de cette règle ?

Je dirais plutôt le contraire : plus on est lourd, plus il faut du matos solide et rigide pour la descente, et donc du matos lourd.
Par contre un lourd pourra mieux exploiter du matos light mais rigide, mais il y aura plus facilement de la casse, et les skis vieilliront bien plus vite.

Par contre je ne vois pas bien ce que la taille viens faire là-dedans. La seule influence de la taille c’est qu’il faut des skis assez longs et/ou assez rigides (sur neige dure, la rigidité suffit, sur neige molle il faut long et rigide) pour encaisser sans plier ni enfourner, les efforts dus aux irrégularités du terrain. Or ces efforts dépendent entre autres du poids et de la taille du skieur.
Ceci est nécessaire pour descendre à « grande » vitesse, car à petite vitesse on s’en sort toujours.

[quote=« Epicure, id: 1595033, post:15, topic:140317 »]Tu peut aussi perdre 3 kg autour du ventre pour approcher le bon quota !
Bon rassures toi, je suis très éloigné du bon ratio moi aussi mais c’est dur d’être épicurien et très mince …[/quote]

C’est pas pour rabattre la joie, et c’est hors sujet, mais…
L’épicurisme professe que pour éviter la souffrance il faut éviter les sources de plaisir qui ne sont ni naturelles ni nécessaires. Il ne prône donc nullement la recherche effrénée du plaisir!

Et quand bien même on le recherche, ça signifie qu’il faut faire des compromis. Or si 2h de (trop) bonne bouffe engendre 8h de souffrance lors d’une montée en surcharge pondérale avec des artères encombrées, le bilan est négatif…

[quote=« Tintin, id: 1594981, post:13, topic:140317 »]

C’est plus compliqué en ski de rando (marche, trail…) du fait du mouvement des membres : il faut mieux 3kg de surcharge pondérale que 3kg de plus aux pieds. Certains auteures/testeurs avancent un rapport de 5 sur la performance entre le gain de poids sur le sac à dos et le gain de poids aux pieds.[/quote]
Tout à fait : lors de la montée, à un moment le ski+chaussure sont arrêtés puis l’ensemble est accéléré puis freiné et malheureusement, l’énergie du freinage ne se récupère pas : toute l’énergie cinétique de cette masse au pied « Mp » ( 1/2MpV², au moment où le pied est le plus rapide) est perdue : ça fait une consommation énorme qui s’ajoute aux frottements et à l’énergie potentielle liée à l’ascension.
Le corps et le sac à dos se déplacent eux à une vitesse constante : il n’y a pas ce phénomène et donc il y a une grande différence entre les masses aux extrémités (chaussures, fix, ski, peau) et les masses dans le sac.
En vélo et à vitesse constante la répartition des masses entre cycliste et vélo n’ont pas grande influence, par contre lors des accélérations, les masses sur la bande de roulement sont 2 fois plus « lourdes » (effets de l’inertie des masses en rotation et non seulement en déplacement linéaire) …

Petit calcul vite fait (je considère que l’on ne soulève pas le pied durant le ski, ce qui est plutôt le cas en ski de rando à comparer de la course à pied) …
Pour une vitesse ascensionnelle Va (m/h) dans une pente p (%) avec une foulée f (m) avec l’hypothèse d’une vitesse instantanée du pied égale à 2 fois la vitesse du skieur (cycle sinus par exemple).
1 kg dans le sac (ou ceinture abdominale) coute la puissance : P=9.81Va/3600
1 kg au bout du pied coute la puissance P=9.81
Va/3600+(Va/36/p)^3/f
AN : Va=500m/h, f=1m
P=10% :
sac : P= 1.36 W/kg
pied : P=4.04W/kg (+200%)
p=20% :
sac : P= 1.36 W/kg
pied : P=1.70 W/kg (+25%)
Pour une vitesse ascensionnelle identique de randonneur, l’influence est donc faible dans les pentes habituelles (20%).
Pour un compétiteur à Va=1200m/h, pour p=20% :
sac : P= 3.27 W/kg
pied : P=7.90W/kg (+140%)