D’où une couche fragile de début de saison peut se trouver isolée un temps par les couches suivantes et redevenir « dangereuse » bien plus tard lorsque les couches supérieures « isolantes » auront fondu ?
Avalanche par sous-couche fragile persistante
C’est un biais cognitif (connu et documenté) mais toute la littérature des BERA et autres considère un risque 3 comme marqué, important
[EDIT]
D’ailleurs le symbole est assez clair :
Éventuellement, mais il faudrait une fonte en surface qui n’humidifie pas la couche fragile (sachant que plus la neige"de surface" est dense, mieux elle isole mécaniquement les gobelets, donc en neige de printemps il faut retomber sur une faible épaisseur au dessus des gobelets). Le piège de fin de saison « classique » c’est plutôt le déclenchement naturel ou par skieur d’une « petite » coulée de neige « lourde » qui par sa densité (cad grosse contrainte transmise )va déclencher la couche fragile bien enfouie et donc une avalanche potentiellement énorme (grande surface possible et épaisseur parfois impressionnante…)
Oui, Rob, le même groupe. 2 moniteurs et leurs clients. Un moniteur attendait en bas à l’îlot de sécurité (sic) et l’autre filmait le groupe.
https://pistehors.com/23681733/foglietta-avalanche-video
Un article plus long sur les CFP (PWL) en anglais pour tous ceux qui veulent en savoir plus sur le sujet
https://pistehors.com/dbCNGG8ByuHDGsGAyHG6/old-snow-persistent-weak-layers-and-guided-groups
J’auto corrige mon vilain abus de langage : les avalanches de neige « lourde » sont particulièrement à risque non pas à cause de leur « poids » mais de leur densité et de la forte contrainte qu’elles transmettent donc à la couche fragile « à travers » le manteau neigeux, bien supérieure à ce que peut être l’action d’un skieur !
(Sauf physique très dense avec ski très « bourrin » )
je trouve que la lecture du tableau « officiel » de Météo France (mis en lien) et plus explicicite, tout du moins plus détaillé : je remets http://www.meteo.fr/guide/avalanche_tableau.html
Le degré 5 n’est pas très important. Déjà à 4 on sort pas (ou seulement sur du plat).
À la rigueur à 5, on sort même pas en voiture…
Evidemment ! Cependant je pense que nombreux amateurs de neige fraîchement tombée ne l’envisagent pas de cette manière et comme rappelé plus haut, c’est un biais.
Alors de là skier de travers…
Que ce soit une source qui se déplace, ou plusieurs sources fixes qui se déclenchent successivement, ça revient au même.
La différence avec une balle supersonique par exemple, c’est que dans le cas de l’affaissement d’une plaque, la source est un cercle qui s’agrandit à une vitesse supersonique, au lieu d’un point qui se déplace à vitesse supersonique.
Mais l’onde de choc produite par une source supersonique se déplace grossièrement dans la même direction. Pour une balle, c’est un cône avec la pointe dans la direction de la balle, mais l’onde est la surface du cône, qui elle se déplace perpendiculairement à cette surface. Mais qqun à l’arrière du cône ne sera pas atteint par cette onde.
Dans le cas de la propagation de l’affaissement de la plaque, les ondes générées par la source circulaire à un instant donné forment un demi-tore (tore coupé sur l’épaisseur), de grand cercle fixe, mais dont le petit cercle s’agrandit quand l’onde se propage (le tore gonfle).
L’accumulation des tores forme une onde de choc en forme d’un cône qui tangente l’extérieur des tores et s’agrandit, avec la pointe vers le haut. La personne qui a déclenché la plaque se trouve au centre du cercle, donc toujours derrière l’onde de choc et ne l’entend pas (sauf au début quand la pointe du cône le traverse en montant verticalement, mais à ce moment là il y a encore peu d’énergie en jeu, à vérifier par des calculs/simu).
Le bang qu’elle entend ne serait donc pas du à l’onde de choc, mais à la concentration de l’onde à l’intérieur du tore, causée par le gonflement du tore.
Cette concentration a lieu que la source soit supersonique ou non. Mais pour avoir un bang, l’aspect supersonique doit surement entrer en jeu.
Je ne trouve pas d’explication simple, il faudrait faire une simu fine (avec de vraies ondes de pression dans de l’air, sans simplification, pour pouvoir modéliser les phénomènes non linéaires) pour voir ce que ça donne.
Et peut être que ce n’est pas du tout la propagation de la rupture qui est la cause directe du bang, mais une onde secondaire avec une source se déplaçant sur un cercle qui se réduit (causé par un rebond de l’onde d’affaissement ou de l’onde de choc, ou autre phénomène parasite).
Tes explications supersoniques me laissent perplexes, j’imagine mal que la propagation puisse dépasser la vitesse d’un corps en chute libre dan l’air, soit autour de 300km/h. Parce que qq part, c’est toujours des cristaux de neige qui se déplacent.
Aurais-tu un lien vers une source pour approfondir ?
Tu as la source de ce que tu racontes?
J’ai trouvé ça :
Mesure de la densité de la neige à partir
de ses propriétés acoustiques (pdf)
Au chapitre « II • LA PROPAGATION D’UNE ONDE
ACOUSTIQUE DANS LA NEIGE », page 2, a priori pas de vitesse supérieure que dans l’air, sauf cas de neiges compactes type arctique ou bassin glaciaire permanent. Mais j’ai lu en diagonale à partir de la page 4…
Il n’y a pas de raison que la vitesse de propagation des fissures soit limitée a priori. Par exemple dans le verre les fissures peuvent se propager à plus de quatre fois la vitesse du son. Par contre les références que je trouve après une rapide recherche ne mettent guère en évidence une vitesse de propagation supérieure à 40 m/s pour les fissures en sous-couches fragile, que ce soit par modélisation ou observation directe. Par contre même dans le cas du verre on n’entend pas de boom supersonique quand une fissure se propage…
@Bubu ok sur le principe dans le cas du déclenchement de sources ponctuelles d’ondes acoustiques dans un milieu homogène comme l’air où les sources seraient activées l’une après l’autre à une vitesse supersonique, mais là non seulement la vitesse de propagation des ruptures de couche fragile ne semble guère approcher la vitesse du son, mais en plus il y a une interface neige-air sur la trajectoire de propagation de l’onde et donc une résistance associée, et c’est encore pire si on considère plutôt la neige comme un milieu poreux. Du coup il y a quelque chose qui m’échappe si ce que tu dis est vrai. Est-ce que tu aurais des références ?
Mais non, la source de l’onde est la surface de la neige, qui agit sur l’air comme une énorme membrane de haut-parleur.
Mouais, j’ai un peu des doutes sur le fait qu’ils aient testé toutes les combinaisons possibles de type de couche fragile, type de neige de la plaque, épaisseur de la plaque, et pente ! Auxquels il faut ajouter la température.
En effet la pente et la température interviennent dans le type de rupture (ductile ou fragile) : Microsoft Word - Thesecorrecmalamud.doc
Mais bon, disons que la vitesse de propagation de la rupture de la couche fragile ne dépasse pas 40 m/s. Peut être bien, mais ça ne va pas être facile d’expliquer comment on obtient un bruit de déflagration. Car quand j’en ai entendu, c’est vraiment comme si on avait fait exploser une charge explosive à 50 m (mais la source semblait venir de là où je suis, ou de tout autour en même temps, au choix).
Quand il y a un phénomène supersonique en jeu, on arrive à faire des choses pour expliquer ce genre de son, mais quand tout est à maxi 1/10 de la vitesse du son au départ, c’est chaud… Mais bon pourquoi pas…
C’est pour ça que la solution c’est une simu de la propagation de l’onde dans l’air. On s’en fout de la neige, on met juste en hypothèse une source circulaire qui s’agrandit à une vitesse donnée, et on teste différentes vitesses jusqu’à obtenir un bang au niveau du centre du cercle.
A savoir qu’on a le même genre de bang lors d’un séisme. Mais là, c’est sûr que l’onde sismique se déplace plus vite que le son dans l’air.
on est d’accord que le declanchement d’une avalanche de plaque peit faire un beau bang ?
d’où vient il ?
air sous la plaque ? onde de rupture de la couche fine ?
Moi aussi, c’est pour ça que j’ai inclus une référence d’observation directe. Il y en a d’autres aussi avec de multiples observation et je ne trouve rien qui dépasse les 40 m/s.
Ok mais la couche de neige tombe vers le bas, elle ne pousse pas d’air vers le haut, et vibre encore moins.
Je suis d’accord c’est justement pour ça que c’est intéressant. À noter que dans la littérature je ne vois que des mentions de woosh ou woumph, pas de déflagration. Je ne dis absolument pas ça pour remettre en question les témoignages qui bien souvent précèdent la recherche (vagues scélérates, foudre en boule) mais du coup on dirait qu’il y a une belle opportunité de recherche
Non une plaque peut se déclencher sans bruit particulier.
Une surface qui tombe crée une dépression, ça crée tout autant une onde sonore qu’une surpression. Faut pas s’inquiéter pour si peu
En effet, la plupart des plaques (en nombre, pas en type) ne crée pas de bruit (ou bien trop faible) lors de la propagation de la rupture de la couche fragile.
peut faire alors.
Ah oui je suis bête, comme un ballon qui éclate tout simplement… bon ça ne résout pas le problème. Mais du coup l’exemple du ballon me fait me dire qu’on peut tout à fait avoir un bang particulièrement audible sans qu’il y ait quelconque phénomène supersonique en jeu !