Posté en tant qu’invité par Cyril:
Je ne voulais pas rentrer dans cette polémique qui m’affecte, mais la bêtise de certains qui passent plus de temps sur leur canapé qu’en montagne m’est insupportable. Je copie ce que j’ai écrit plus bas. Ah oui, pour info, je fais du ski de rando depuis 7 ans, je vie en montagne en Haute Savoie et "l’incoscient pris dans l’avalanche n’est pas un objet de discussion, il a un nom et une âme : Jean Baptiste, prof et BE d’escalade, l’inconscient !
Ci-joint, message à tous ceux qui jugent :
Merci à Thibault, dans le genre gros… on fait pas mieux. Dans l’avalanche de la brèche du rateau, c’était JB et moi, qui ne sommes ni débutants, ni inconscients. Tes paroles sont un vrai régal après un choc pareil. Pour ton info, on a appelé le refuge et le bureau des guides pour avoir une idée précise des conditions, parce qu’on trouvait qu’il faisait trop chaud. Les avis compétents sur la question étaient positifs. Et l’avalanche en question, même s’il faisait chaud est partie suite à une chute de rochers partis de plus haut (vers 3400m , nous on était à 2700m presque à l’abri). Oui il faisait chaud, oui il était 13h00, mais on a sécurisé le plus possible la descente. Le regel n’a pas été suffisant, le manteau est gorgé d’eau, mais dans une traversée il est difficile de faire demi-tour.
Question inconscience tu iras dire ça aux guides de la Grave qui étaient trois avec des clients, à celui qui au bureau m’a dit que c’était stable le vendredi soir, etc.
Moi je ne cherche pas de coupable, je préfère me dire que la montagne présente des risques et que même en étant prudent on est pas à l’abri (sauf sur son canapé). Il arrive qu’il fasse très chaud la journée avec un excellent regel. Des copains à moi, des « aspis inconscients » comme tu dirais surement, on fait la dent jaune aux Dents du midi (le même jour) et ont fini leur descente très tard sans souci, alors ?!
Tu es blessant parce qu’il ne s’agit pas d’une discussion de salon, d’une théorie sur les avalanches, j’ai un pote à l’hopital qui en a pour un moment, on y a échappé de peu, et un …vient nous faire des grands discours. C’est pour le moins mal venu…
Cyrille, pote de JB qui a réussi, dans son inconscience, à se sauver sur le côté et qui a vu JB se faire emporter par un monstre parti 600 m plus haut.
Quand on ajoute la connerie de certains au traumatisme, ça fait beaucoup…
Cyrille