Avalanche aux Ecandies

#1

Le 27.04.2009, vers 17h00, deux randonneurs ont été emportés par une avalanche alors qu’ils effectuaient une étape de la haute-route, entre Chamonix et Zermatt. L’un d’eux a été sauvé alors que la deuxième personne n’a pas été retrouvée. Les conditions météos et le danger d’avalanche rendent encore l’intervention très difficile. 25 personnes, dont un blessé, ont été secourues.

Un groupe de 13 randonneurs à ski français, dont un guide et un aspirant-guide français ainsi qu’un autre groupe de 13 randonneurs à ski autrichiens, accompagnés par deux guides autrichiens, se déplaçaient d’Argentière en direction de Champex.

Lorsqu’ils sont parvenus à proximité du col des Ecandies (environ 2’800 m d’altitude), une avalanche a emporté deux personnes. Leurs camarades ont immédiatement transmis l’alerte et débuté les recherches. Ils sont parvenus à dégager l’une des victimes, un Autrichien qui souffre d’une fracture du fémur.

La centrale du 144 a engagé le concept régional de secours puis, dans un second temps, les spécialistes de la Maison du Sauvetage. En raison des très mauvaises conditions météos, l’engagement d’hélicoptères était impossible et une opération de secours par voie terrestre a été organisée. Vingt guides de haute-montagne sont partis de Champex à ski.

Parallèlement à l’arrivée des secours, 3 guides qui accompagnaient les randonneurs ont décidé de quitter les lieux afin de ramener 16 clients en lieu sûr. Les 6 autres sont restés sur place.

Le responsable de la cabane du Trient, également guide de haute-montagne, s’est rendu auprès des rescapés avec un guide français. Ils ont tout d’abord construit un igloo afin d’abriter le blessé et les randonneurs puis ont repris les recherches. Lors de cette intervention, ils ont également été emportés par une avalanche mais le cabaniste a pu se dégager seul puis sortir son camarade qui se trouvait sous 1 mètre de neige. Ils n’ont pas été blessés.

Vers 21h00, la colonne de secours composée d’une vingtaine de guides et qui était partie à ski de Champex a réussi à se rendre sur les lieux puis à accompagner les dernières personnes jusqu’à Champex. Le blessé a été déplacé au moyen d’une luge puis conduit à l’hôpital de Sion. La deuxième victime, une femme de nationalité française âgée de 30 ans, n’a pas encore été retrouvée.

En raison du manque de visibilité et du danger d’avalanche, les recherches sont suspendues.

ATTENTION !

En cette fin de saison, de nombreux randonneurs s’élancent sur le parcours de la haute-route. Les conditions actuelles sont mauvaises (risque avalanche : danger fort) et une grande prudence doit être de mise !

#2

Posté en tant qu’invité par Aaaaa…tchoum:

Si ce que tu dis n’est pas plus beau que le silence, alors tais-toi.
(Proverbe arabe)

[Modération : prière de ne pas citer l’integralité d’un long post precedant, ça prend de la place à l’ecran pour rien, d’autant plus qu’il n’y en a qu’un seul avant le votre]

#3

???
Il s’agit d’un message d’incitation à la prudence, et qui plus est basé sur des faits récents, détaillés et particulierement explicites.
Il a tout à fait sa place ici, vues les circonstances …

#4

Version Valaisanne…:

[quote=le nouvelliste]VALAIS
HAUTE MONTAGNE Deux personnes ont été emportées par une avalanche lundi au-dessus de Trient. Ils faisaient
partie d’une groupe de 26 personnes parties imprudemment à l’assaut de la Haute Route, alors que la
neige et le brouillard régnaient sur la région.
Une disparue, une Française de 30 ans, et un blessé, un Autrichien. C’est le bilan - provisoire - de l’avalanche qui a emporté lundi en fin d’après-midi deux randonneurs, dans la montée du col des Ecandies (2’800 m) entre le val d’Arpette et le glacier du Trient. Mais l’addition aurait pu être bien plus salée. Au total, deux groupes de treize personnes, l’un français, l’autre autrichien, ont été surpris, vers 17 heures, par une importante coulée de neige. Partis d’Argentières, en France voisine, ils effectuaient la première étape de la mythique Haute Route, reliant Chamonix à Zermatt. […] -> http://www.lenouvelliste.ch/fr/news/valais/l-imprudence-une-maladie-mortelle_9-140556[/quote]

[Edit modération : pour des raisons de copyright, merci de ne pas copier intégralement des articles de journaux, mais de donner un extrait et le lien vers le dit article]

#5

Posté en tant qu’invité par elliot:

je serai d’avis qu’en cas d’accident en montagne par très mauvaises conditions et imprudence avérée,non seulement le guide,mais le tour opérateur soit condamné: l’obligation de résultats avec ou ss GPS fait peser trop de responsablilités sur 1 seule personne!!! les clients doivent aussi se montrer raisonnables : l’argent ne fait pas tout,il faut savoir renoncer. bonne fin de saison à tous elliot

#6

Posté en tant qu’invité par Enfn …:

Le corps sans vie d’une Française de 30 ans emportée par une avalanche le 27 avril dernier dans la région de Champex a été retrouvé vendredi. Les secouristes ont profité d’une météo favorable pour reprendre les recherches. Le corps a été localisé sous une masse de neige à une profondeur de 24 mètres, indique la police cantonale valaisanne vendredi dans un communiqué. L’avalanche l’avait projeté dans une crevasse. (24h du 1.5.2009)

#7

Posté en tant qu’invité par Max421:

Avant de conclure à une imprudence avérée, il faudrait avoir tous les élements en main ce que ni toi ni moi n’avons à ce stade. J’ose espérer qu’il y aura une enquête au sein de l’UCPA et chez le syndicat des guides (voire une enquête judiciaire si la famille veut aller plus loin).
Quant à la pression des clients, je suis très dubitatif : je pars régulièrement avec des guides et je n’ai jamais vu quelqu’un contester une décision du guide liée à des raisons de sécurité (la sécurité est d’ailleurs une des motivations pour partir avec un guide). Je pense qu’il s’agit plus d’une pression liée à l’organisation du raid (réservation des refuges, respect du planning…). Et plus le groupe est important plus c’est compliqué de changer de programme.

#8

Posté en tant qu’invité par elliot:

camarade Max,
je persiste et je signe: se retrouver à 26 personnes à 17h au col des Escandies,par risque 4,mauvaises conditions météo - neige+brouillard- c’est ne pas respecter les règles!!!
Quant à citer l’UCPA,cet organisme n’est pas exemplaire en matière de sécurité: pour mémoire l’avalanche des Orres et mon vécu en tant que stagiaire accompagnateur ds 1 grd centre.
1ère rando: 40 à 50 personnes ; consignes du « moniteur-chef » en cas de blessure ou défaillance d’1 personne lors d’un raid: la laisser descendre en vallée seule!! tu savais ça? et la fameuse évaluation hebdomadaire par le biais d’un questionnaire…
à bon entendeur elliot

#9

Je me permet d’intervenir à propos de l’avalanche des Orres pour rappeller que l’UCPA a été mise hors de cause par la justice, décision confirmée en appel et par la Cour de Cassation …

Autrement l’accident ayant eu lieu en Suisse, ce sera probablement à la justice du Canton du Valais à intervenir, s’il y a lieu.

Ceci dit, après la série d’accident avec professionnels assez spectaculaires d’il y a trois ans maintenant, il y a eu une réflexion au SNGM sur le problème des limites dans l’acceptation de certains timings et plus généralement de certaines exigences des clients, TO ou particuliers, car les professionnels étrangers avaient été relativement épargnés malgré des condition nivo-météo sensiblement équivalentes … J’ai même entendu l’expression « sérieux remontage de bretelles » d’un de leurs responsables :rolleyes:

#10

Posté en tant qu’invité par Hugues725:

Moi je trouve quand même que l’UCPA n’avait pas les fesses tout à fait propres dans cette malheureuse affaire et que le guide faisait un parfait bouc-émissaire. Mais bon, on ne va pas refaire l’histoire…

#11

Posté en tant qu’invité par Bebert:

Pour votre info, le sngm n’a pas grand chose a voir dans cette affaire puisque les guides salaries a l’UCPA ne sont pas adherent au sngm et ont une assurance qui leur est propre. Par contre, pour l’image des guides en general, cette affaire eclabousse tout le monde…

#12

Posté en tant qu’invité par Max421:

Camarade Elliot,
Je suis tout à fait d’accord que dans cette affaire il y a beaucoup d’éléments surprenants (cf. témoignages) et que le guide ne parait pas avoir respecté toutes les règles de prudence; avec quelques réserves quand même :

  • il semble que le risque était de 3 (pas 4)
  • le groupe concerné n’était « que » de 13 personnes (nombre courant pour un Cham-Zermatt). Auraient-ils du attendre plus loin que le groupe d’autrichiens soit passé ?
  • compte-tenu qu’il faisait mauvais, l’horaire n’était pas forcément déterminant dans le risque, le problème a priori c’était plutôt l’épaisseur de neige fraiche et surtout l’exposition : si elle n’était pas tombée dans la rimaye, la skieuse aurait sans doute pu être sauvée, l’avalanche n’était pas de grande ampleur semble-t-il.

Ce qui m’intéresse c’est, sans polémique, de connaitre les détails qui ont conduit à l’accident pour en tirer éventuellement des enseignements pour ma pratique. L’éternel problème c’est qu’une fois l’émotion et le soufflé médiatique retombé, on n’a plus aucune info et très rarement les résultats d’enquête ou d’analyse à froid des accidents.

#13

[quote=« Hugues725, id: 877774, post:10, topic:86623 »]

Moi je trouve quand même que l’UCPA n’avait pas les fesses tout à fait propres dans cette malheureuse affaire et que le guide faisait un parfait bouc-émissaire. Mais bon, on ne va pas refaire l’histoire…[/quote]
D’autant que le guide n’a pas fait appel, parce qu’il craignait une interdiction professionnelle en appel, et le ministère public non plus, parce qu’il craignait une relaxe en appel … stratégie, stratégies. Ce qui fait qu’on n’a pas parlé en appel de la culpabilité du guide, et qu’il est inutile de revenir sur un débat qui n’a pas réellement eu lieu, chacun acceptant pour des raisons opposées la décision du tribunal.

Les seuls appelants ont été une partie des familles, qui voulaient justement que soit retenu la responsabilité des gens de l’UCPA. Or comment dire qu’il y avait faute à sortir alors que la CRS Alpes était sortie la veille, exactement dans les mêmes conditions et sur le même genre de terrain nordique, avec un stage de magistrats ?! Quant aux ARVA, si les CRS les avaient bien prises, lle guide a pensé que ce n’était pas nécessaire vu le terrain choisi, et elles sont restées sur les étagères … depuis les textes exigent l’équipement APS pour les groupes de mineurs et limitent le nombre de participants.
Car la vraie cause technique du drame des Orres c’est le surnombre, avec le "bouchon"juste sous l’avalanche. Le groupe de devant n’a rien eu, car ça a été un déclenchement à distance par le coté.

#14

Posté en tant qu’invité par elliot:

camarade Max,
le 1ier message parle de « danger fort »: c’est risque 4 ou bien? je ne suis pas tt à fait d’accord avec toi: tenir un horaire avec un groupe hétérogène me semble important!
sinon,c’est énervant d’avoir des infos parcellaires ou inexactes qd 1 drame se produit!! même conclusion et objectif pour ma pratique perso. tcho elliot

#15

A mon avis, il ne sera jamais possible d’apprendre à partir des faits divers mortels. Ils marquent l’esprit, mais ils contiennent trop d’émotions, trop d’enjeux judiciaires, et finalement assez peu d’information objectives.
Et par aileurs, c’est déjà assez difficile pour ceux qui ont vécu ce genre d’accident, pour qu’on ne rajoute pas à leur peine par des commentaires parfois (souvent ?) maladroits.

A mon sens, mieux vaut analyser les déclenchements et autres pépins sans conséquences, qui sont pourtant nombreux si on les regarde avec attention.

#16

[quote=« elliot, id: 878246, post:14, topic:86623 »]camarade Max,
le 1ier message parle de « danger fort »: c’est risque 4 ou bien? (…)[/quote]

Pour connaitre le risque qui était prévu par SLF, un petit lien sur leurs archives:
http://www.slf.ch/lawineninfo/zusatzinfos/Archiv/lwdarchiv/2009/gk/fr/pdf/200904261700_gk_fr_c.pdf

Il semble qu’ils avait annoncé « Marqué » pour le lundi, et encore, c’était à la frontière du « limité ».
« Fort », c’était annoncé dans le bulletin du lundi soir 27, pour le lendemain (mardi 28).
Bon parait qu’il y a 1/5 des bulletins qui est faux… :confused: alors prudence sur place !!