Si on connait des zones avec ce genre de risque, ça pourrait être utile des les noter sur les itinéraires concernés.
Avalanche à Chamechaude (18/03/2018)
Habituellement je n’aime pas trop intervenir sur les accidents de personnes que je ne connais pas, mais là ça me touche particulièrement. J’étais à Chamechaude hier et nous aurions dû faire notre 2e descente par les paravalanches si on n’avait pas changé d’avis au dernier moment (juste par envie d’aller explorer la voie du cirque, pas par crainte de faire partir une plaque). Même si on sait que Chamechaude c’est pas 100% safe et que les paravalanches ne sont pas là pour rien, un jour comme aujourd’hui ça ne semblait pas du tout déraisonnable de descendre par là.
Bon courage aux familles.
Je ne pensais pas spécialement aux pentes >30°, mais plutôt à des zones où des plaques se forment couramment. Si on est familier d’un secteur on peut avoir repéré un passage avec ce genre de phénomène.
Pour ce qui est des pentes >30° on peut les afficher sur la carte de geoportail.
Les zones à plaques sont répertoriées et analysées par l’Anena mais pas à disposition publique.
Ca me semble assez compliqué car il y en a tellement et pas systématiquement toute la période hivernale qu’une grande partie des itinéraires en seraient truffées car au moins sujettes à ça plusieurs fois par an. En gros personne n’y preterait attention car il y en aurait partout ou presque. Un peu d’observation et d’expérience donne quelques déjà éléments, à confirmer sur place.
Il se trouve que ce matin je suis passé au pied de la coulée lors de ma dernière conversion avant de définitivement bifurquer sur l’itinéraire du canyon. J’ai vu un secouriste en train de réanimer une personne et un autre en train de poursuivre la recherche. J’ai entendu qu’il a détecté mon DVA (crié à son collègue « DVA à 26m ») et je me suis rapidement écarté pour ne pas perturber leur recherche.
Conditions: il y avait un brouillard assez tenace sur le haut (visibilité à 30m maxi environ grâce au relief et aux arbres), la couche de neige fraiche dans le coin était plus importante que prévue et la stabilité discutable.
Analyse: Si la coulée est partie bien au dessus des pare-avalanches et qu’elle a abouti au niveau où je suis passé, c’est qu’elle faisait plus que 100m de longueur comme relaté dans le Dauphiné. J’ai sondé la coulée avant ma dernière conversion. La neige n’était pas trop compactée, donc j’ai pensé que c’est la surcharge couche de neige fraiche qui était partie sur un support gelé ou du moins très dur, donc une coulée assez rapide.
Lieu de l’accident: cette zone (hors de l’itinéraire normal) est souvent sujette à de fortes accumulations ou cohésion de frittage surtout quand souffle le vent de nord. Les pare-avalanches ne sont pas là pour rien … Tout comme au Pas du Lapin bien que ce soit moins sournois en général (On voit de + en + de monde y passer).
Je confirme les propos de Laurent: j’ai vu de bien grosses coulées parties du champignon ou de la zone des pare avalanche, pas tous les ans, dont 2 fois jusqu’à la forêt.
Certes, c’est très fréquenté mais ce n’est pas un gage de sécurité pour aller partout, surtout quand on n’y voit rien.
? Je suis curieux de savoir qui fait ça. L’IRSTEA ? S’agit-il de la CLPA ?
Ça me rappelle une communication de Sivardière (ex-directeur de l’ANENA) concernant la baisse du risque par poinçonnement des pentes. Il citait justement Chamechaude. Et justement, très peu de temps après, voilà que quelqu’un se fait trainer dans les râteliers. Sans gravité cette fois-là.
Et malgré cette phrase, en passant sous la coulée, tu es quand même monté et au canyon ? Quelle a été ton analyse de la situation pour te dire : OK, je continue ?
Je suis arrivé dans la zone en plein brouillard. Je me suis écarté de la zone pour ne pas gêner et me mettre sous le canyon hors de portée des DVA.
J’ai depeauté rapidement et regagné la zone sous le champignon, avec une bonne visibilité.
Je pense d’une part que ça devait être bien plaqué au dessus avec certes moins de neige et d’autre part je n’en avait plus l’envie. J’ai aucun pb à faire demi tour: ça sera pour une prochaine fois.
Je viens de voir le reportage de France 3 et je trouve ça lamentable.
Au début ils font parler un type qui semble s’y connaitre mais ils ne le présentent pas. Un type qu’ils ont croisé sur place ? un type de la station ? on ne sait pas…
Et il dit quoi ? « Le manteau neigeux est très instable ». Mais alors pourquoi MF a fixé le risque à 2/5 si c’est « très instable » ?
Et ça se termine par « le risque d’avalanche reste élevé, le hors-piste fortement déconseillé »
Et voila encore comment on fait un reportage à charge…
il s’agit du maire de Sarcenas (commune où a eu lieu l’accident), avec le maire du Sappey en Chartreuse derrière lui. Un sous-titre aurait évidemment été le bienvenu.
Bah, il ne faut pas attendre grand chose de précis de leur part non plus.
Toutefois risque 2 sur le massif me semblait cohérent, et localement 3 dans la zone de l’accident.
Il y a, même par risque 2 des phrases du genre « présence de plaques possibles dans les versants xxx… près du relief … ». L’évaluation du risque général n’est pas incompatible avec une instabilité locale en général signalée dans le bulletin si on prend la peine de le lire en entier.
L’échelle de risque n’est pas faite pour évaluer un risque local, c’était 2/5 sur la Chartreuse, point barre.
Avec ses généralités le reportage laisse croire que le risque était très important, qu’il fallait être inconscient pour aller à Chamechaude dimanche.
Ces paravalanches ne sont pas là pour empêcher les avalanches de plaque. Si un jour il y a les conditions pour la formation d’une plaque de fraiche de 60cm d’épaisseur sur toute la zone des paravalanches, ceux-ci la freineront un peu mais n’empêcheront pas la coulée de descendre jusque dans la forêt voir sur la piste (après avoir été pas mal ralentie par la forêt).
Et même si les paravalanches arrêtaient la coulée, on pourrait avoir une plaque au dessus des paravalanches, une plaque entre les paravalanche, et une autre en dessous. A chaque fois avec un volume suffisant pour un ensevelissement. Donc ils ne protègent pas des plaques.
Ces paravalanches sont là pour limiter la taille des avalanches de fond (ou presque) au printemps (ou lors d’un gros redoux en hiver). Ce genre d’avalanche, avec la mobilisation de 2 à 3m de manteau bien tassé, sont bien plus dévastatrices que la plaque de 60cm d’épaisseur de fraiche.
De la même manière, je viens de lire un article dans un journal suisse où ils ont inventé un nouveau degré dans le risque. Ils parlent de risque
« très marqué ».
C’est idiot, il FAUT respecter la nomenclature, sinon plus personne ne lira et n’écoutera plus rien.
https://www.instagram.com/p/BglkgA5lAxB/?taken-by=combokate
[quote=« combokate »]Skiing is the alps was a dream come true! Summit celebration included peanut butter Nutella sandwiches and high-fives all around. The dream quickly turned to a nightmare for our group of four.
To those who want to know the details of the event: An avalanche broke beneath us and swiftly carried Sven and I down the mountain we both received severe impacts of the way down. Thanks to the rescue efforts of Sophie, Sylvain and the entire mountain rescue team, I made it out alive. A successful surgery repaired the traumatic break in my spine and I am hopeful that with therapy I will be able to walk again. I want to thank you so much of all the love and support I have received the last couple days. RIP Sven.[/quote]