Bonjour à tous,
Je me permets de réagir à ce sujet car je l’ai suivi de près, depuis plus d’un an, côté sceptique.
1. Le scepticisme
Pour simplifier, il y a 3 catégories de participants dans ce débat.
Certes, accoler des étiquettes, c’est douteux.
Mais si on s’en sert comme points de repère, ça me paraît ok.
Donc relativement au réchauffement climatique causé par l’homme, il y a:
- les « supporters »
- les sceptiques
- les négationnistes
Je coupe pas les cheveux en 4.
Imaginez un match de tennis et là se voit la différence cruciale.
Supporters et négationnistes sont autant au service qu’à la réception de la balle.
Les sceptiques ne sont qu’à la réception.
Car pour douter, encore faut-il qu’une idée soit présentée pour pouvoir douter (i.e. la balle doit être servie).
On ne doute pas dans le vent, pas plus qu’on ne tape de l’air avec sa raquette.
Souvent, on entend répondre aux sceptiques: « montrez-nous des travaux prouvant le contraire ».
Quel contresens!
C’est une question qui ne se pose qu’à des négationnistes.
Car quand des gens doutent d’un travail, c’est bien ce travail qu’il faut considérer pour se faire une idée sur le sérieux des doutes.
2. Le gros fait qui démonte
Fort (mal)heureusement, nul besoin d’aller bien loin pour se rendre compte de la réalité du réchauffement climatique.
À savoir qu’il est scientifiquement justifié de dire qu’il est quasi-inexistant.
En chiffres, issus des mesures, il y a bien un réchauffement qui est d’environ 0.01°C à l’année.
Marge d’erreur: 0.1°C.
En termes scientifiques, le réchauffement à l’année n’est pas significatif.
Terme fort et non ambïgu: cette notion n’a pas de sens.
Et cela va faire quelques années (~4 ou 5 ans) que c’est le cas.
Même en passant sur une période de plusieurs années, on n’y voit toujours rien.
Problème: les rapports du GIEC sont passés d’un degré de confiance de 90% à 95% sur ces mêmes dernières années.
Alors que la concentration en CO2 dans l’atmosphère a encore battu des records.
Alors que les prédictions faites ont été invalidées.
Si on n’a pas là des contradictions bien violentes…
Pour moi, la réponse des scientifiques est à côté de la plaque.
Je ne peux pas leur accorder ma confiance dans ces conditions.
Et attention, ce n’est pas tous les scientifiques qui sont à côté de la plaque, seuls ceux que les médias relayent bien comme il faut.
On en arrive à un autre chiffre magique: le consensus à 97%.
3. Avoir une opinion scientifique
97% des scientifiques sont pourtant des « supporters » dit-on.
Et donc?
Et donc, si vous suivez leur opinion parce qu’il y a consensus, vous êtes convaincu socialement d’un phénomène qui se décrit en toute objectivité.
En aucun cas, jamais, JAMAIS, vous ne pouvez dire être convaincu scientifiquement de ce phénomène.
L’arbitre ultime en sciences, ce sont les données.
Elles seules permettent de tester le degré de validité d’une théorie.
Pas les scientifiques, jamais les scientifiques.
Là où en est le « débat » est là où il en a toujours plus ou moins été.
Les supporters demandent d’abord des comptes avant de remettre les leurs.
Comme si la situation était symétrique.
Mais ils prétendent à un degré de confiance à 95%!
Où voyez-vous un équilibre?
Nous avons le droit de demander des comptes, bien clairs et bien détaillés avec ça.
Parce qu’à 95% de confiance, ils nous donnent ce droit, qu’ils le veuillent ou non.
À 95%, c’est même un impératif.
Pourtant ils sont toujours et encore incapables d’exhiber une preuve claire.
Ils sont toujours et encore en train d’arguer que « les preuves s’accumulent », que tous les scientifiques sont d’accord pour dire blablabla.
C’est du pur foutage de gueule.
On espère me convaincre d’un phénomène global dont on aurait identifier le coupable principal, à la fois acteur et catalyseur, à 95% de confiance…
… avec des exemples ponctuels et localisés?
… alors que la théorie s’est faite grandement sabrée?
… et parce que c’est la direction de recherche qui paraît la plus prometteuse?
Il y a un moment où les promesses doivent être tenues et arrêtées d’être données.
Ce moment… n’est pas aujourd’hui.
Ni forcément demain.
Tout ce que je peux dire, c’est que le moment où les promesses sont tenues…
… il ne peut se produire qu’avant que j’accorde ma confiance.
Sinon, c’est mettre la charrue avant les boeufs.
C’est me demander de croire sans poser de questions.
4. Ma conclusion, forcément perso, forcément temporaire
Il y a certainement eu un réchauffement climatique.
Il se poursuit peut-être encore mais bien faiblement.
Et le lien entre CO2 et réchauffement est bien moins direct et simple que ce qui a pu en être dit.
En tout cas, le CO2 n’est certainement pas un « contrôleur du climat ».
On peut lire des choses aussi extrêmes que ça.
Problème: partir sur des bases extrêmes en sciences rend leur invalidation extrêmement probable.
Donc rien de ce qu’il se passe à l’heure actuelle n’est étonnant.
Par ailleurs, un peu de mémoire et de recul svp.
Les sceptiques, bien avant qu’on observe le ralentissement du réchauffement climatique, avaient rappelé le risque de partir sur des hypothèses plus extrêmes que nécessaires.
Et ce qu’il avaient prédit s’est bien produit.
Donc… je leur accorder ma confiance.