Attention aux gelures

Posté en tant qu’invité par Virmed:

Salut,

Depuis une semaine la montagne est très parcourue, il fait beau les conditions sont là et l’anticyclone est bien installé.

Revers de la médaille il fait froid (notion relative), ces derniers jours un nombre important de personnes ont eu des gelures.

De quoi celà provient-il: du froid d’accord, du matériel ? des grimpeurs eux-mêmes ? ou d’autres facteurs ?

A+

Posté en tant qu’invité par Alexandre:

Je confirme, un ami de mon oncle ayant eu 2 doigts gelés récemment. Il ne s’en est même pas aperçu pendant la grimpe, ce qui est très étonnant.
En cascade, les doigts tapent la glace et la circulation peut être coupée par les dragonnes si elles sont mal réglées. Il y a sûrement d’autres facteurs agravants.

Alexandre

Posté en tant qu’invité par arnaud:

Salut, j’ai une petite expérience dans le domaine. Les deux pouces des pieds gelés au second degré pratiquement sans séquelles à part une plus grande sensibilité au froid.

Pour info, une gelure du second degré se caractérise par une ampoule (phlyctène) avec ou sans sang (claire). Quand je dis ampoule, dans mon cas ça voulait dire quelques millimètres d’épaisseur emplis de liquide et sur toute la surface des pouces.

Ce que je peux te dire c’est que, malheureusement, les gelures s’installent insidieusement et qu’il est très difficile voire impossible de ressentir une différence entre des doigts engourdis et une gelure qui s’installe.

A mon avis, le mieux c’est de considérer le risque objectif de gelures (vent, température, progression dans la neige, etc…) et de suspecter des gelures au pieds quand on a pas eu d’onglée depuis quelques heures alors qu’on en avait régulièrement au début. Je pense qu’on peut quand même faire abstraction de l’onglée « classique » (en tout cas pour moi) en début de voie, suite à la préparation et à l’absence de mouvement. Et pour les mains, c’est plus facile à vérifier.

Dans le cas ou on soupçonne une gelure, à part rester en mouvement, taper des pieds si on doit s’arrêter, et essayer d’écourter la sortie je ne vois pas trop quoi faire. Sans doute boire, prendre une aspirine pour fluidifier le sang… En tout cas, n’enlever les chaussures qu’une fois dans la vallée car sinon, l’oedème pourrait empecher de les remettre.