Posté en tant qu’invité par Pharmacophile:
[quote=« mangeurdefigatellu, id: 1318956, post:8, topic:118921 »]Euh non, même aux faibles doses en utilisation isolée on observe hélas :
- une augmentation du risque d’ hémorragies cérébrale, spontanées ou traumatiques
- des saignements digestifs, souvent distillants et assez piégeux.[/quote]
Sans doute.
Et cela est bien documenté, par exemple par ce travail : « Derry S, Loke YK. Risk of gastrointestinal haemorrhage with long term use of aspirin: meta-analysis. BMJ 2000; 321: 1183-1187. », qui montre de manière assez convaincante un risque relatif de 1,68 d’hémorragie digestive entre une population traitée par aspirine et une par placebo.
De manière surprenante, ce travail rapporte un risque relatif de 1,42 entre une population traitée par placébo, et la population témoin … à creuser sans doute
Cependant, l’augmentation du risque est faible, et concerne les traitements quotidiens prolongés. Pas vraiment ce dont il est question ici.
Par ailleurs, je suis sûr que dans mon message - qui ne s’adresse en outre qu’aux traitements ponctuels - tu as bien noté le : « théoriquement".
C’est la base.
Et la raison pour laquelle je suis intervenu, effrayé par les doses proposées dans le traitement des gelures.
D’autant plus que …
Ici, je sors de mon domaine réduit de compétence relative. C’est dire que je m’expose au risque grave de raconter des bêtises. Merci de bien vouloir vérifier ce qui suit auprès de personnalités compétentes …
D’autant plus que, à ma connaissance, l’utilisation de l’aspirine dans cette indication (traitement d’appoint des gelures), ne repose en rien sur des données validées. Il s’agit d’une « proposition de traitement », sans doute raisonnable, mais dont rien n’indique avec certitude la pertinence.
Faut-il rappeler que le traitement des gelures repose sur … le réchauffement.
Et que pour réchauffer, il faut de l’eau (chaude : garder les glaçons pour le pastis, c’est mieux …), avec un bain maintenu aussi chaud que supportable pendant au moins une demi heure.
Et puis : ne pas réchauffer s’il doit y avoir une nouvelle exposition au froid intense … et puis ne pas hésiter à solliciter des secours … et puis, etc, etc …
Bien d’accord.
Il faudrait sans doute émettre quelques réserves pour les patients diabétiques, dont plusieurs publications tendent à montrer une sorte de « résistance » à l’aspirine, et pour lesquels la dernière tendance à la mode serait plutôt de viser la partie haute du dosage, soit 300 à 500 mg/j.
Cette dernière controverse est sans doute hors d’intérêt pour l’initiateur du post.
J’en resterai donc là.