Posté en tant qu’invité par Cédric:
on avait prévu d’aller avec un pote guide, Guy le guide, faire une voie d’artif au Creux du Van, joli cirque rocheux dans le val de Travers, certains diront que le nom est prédestiné… Il faisait ni beau ni mauvais, et sûrs de nos observations aux environs de la maison n’avions pas imaginé une seconde nous retrouver dans 50cm de neige…ben ouais le printemps était là, sauf au Creux du Van où c’était encore l’hiver, bref après une approche un rien scabreuse nous longeons le pied de la falaise. Guy avait déjà fait la voie il y a bien longtemps, se souvenant uniquement de la première longueur, et sans topo c’était pas trop…même pas assez car nous ne retrouvâmes jamais la voie. Toutefois nous avions repéré une série de pitons dans un dévers, Après avoir tiré à la courte paille pour savoir qui se lancerait en premier, je clippa mes étriers dans le premier piton et ainsi de suite, jusqu’a les ptions ne s’éloignent les uns des autres, pa sgrave j’avais de quoi faire face à ça. J’avais déjà des doutes sur la qualité du rocher, doutes vite dissipés lorsque en plaçant mon premier friend les parois de la fissure s’éffritèrent… ça commencait bien. je montais tranquillement quand la première vire apparu, laissant deviner un réta foireux, et je ne fus pas décu, je quitta le dernier piton pour me pendre sur un friend quand celui ci effectua une reptation de 5 cm vers le bas et s’arréta toutes cames ouvertes sur des aspérités… vert, je bétonna avec un autre friend et un rock mon dernier point avant le réta, qui se confirma foireux, sur une vire terreuse remplie de cailloux, après un ultime ramping je choppa le relais. Guy me rejoins bientôt et lorsque il arrive sur la vie je lui indique LA bonne prise de sortie sur laquelle il tira tant qu’il put, voir trop puisque j’ai dû lui mettre le pied dessus pour pas qu’elle ne se fasse la malle…
La longueur suivante s’avéra moins dure, par contre la qualité du rocher ne s’améloirait pas… J’arriva au relais où plutôt au deux malheureux pitons rouillés qui faisaient office.
La suite se présentait sous la forme d’un gros dévers hérissés de quelques ptions dont certains sortaient de la moitié…pendu sur le premier je plaça un friend et continua jusqu’a un aplat terreux où un buisson trônait…et ce fut le seul point d’assurage possible… la suite devérsait parcourue par une fissure bouchée par un toit qui,de où j’étais ne m’inspirait pas du tout confiance,une fois dessous ça ressemblait plus à un empilement de cailoux digne d’un numéro de cirque qu’à du rocher. Un peu désemparé je scrutai ce plafond et enfn apercu des pitons sur ma gauche dans une fissure qui courait sous le toit. Sauf que ça ne me motiva pas plus d’y aller… en effet les pitons étaient plantés la tête en bas et semblaient pourris, bon je me lança aussi convaincu que Don Quichotte… les pitons étaient pourris et poser une protection était plus qu’aléatoire. Au bord du désespoir je sorti mes crochets gouttes d’eau pour lesplanter dans les quelques trous qui s’offraient à eux… et là à deux mètres deux points : le relais! délivrance! sauf que j’avais rien pour poser mon cul et me retrouvais pendu dans mon baudard tel le saucisson dans son fumoir. On se demandait comment on passerait la corniche que surplombait la falaise quand la réponse vint de cette dernière: un pan bascula dans le vide faisant résonner tout le cirque… et la réponse fut: en rappels… vite fait bien fait de retour au sol, l’appel du houblon se fit entendre…