Posté en tant qu’invité par Rozenn:
Re-coucou Touil
Tu vois, j’étais peut-être un peu relou-pas-sympa dans mes commentaires, mais les mails des uns et des autres te confirmeront que ton empressement est… ben est un empressement, quoi. Est s’empresser ça peut être dangereux.
Tu écris : « Donc deux stages , trois courses AD, c bon vous pensez avant la kufner »
Moi la relou peut-être bientôt vieille conne je te réponds : non, c’est toujours pas bon.
A moins que tu sois un extra-terrestre ou que tu veuille consommer de la montagne. Et là, pour l’extra-terrestre, je veux bien discuter mais pour le consumériste, je lâche l’affaire. Je suis pour l’euthanasie de cete espèce. Voilà, c’est dit. Contrairement aux maladresses dont je peux faire parfois preuve, là c’est délibérément écrit, assumé, revendiqué.
Tu arrivera probablement toujours à trouver un (mauvais) guide qui te diras "oui "en sachant très bien qu’il ne t’emmènera pas en haut et te facturera tout de même une partie de la course.
Attention, je ne dis pas que le guide, c’est consommer de la montagne sinon je serais incohrente puisque je fais appel une à deux fois par an au service d’un guide (toujorus le même) pour progresser dans l’autonomie. Je pense que tout dépend de la démarche que tu adoptes. Comme toi, je n’ai pas eu un mentor qu’il m’a initié. J’aurais plutôt eu un papa qui m’avait dégôûté et qui a bien failli subir le même sort que Trotski en redescendant du Tacul quand j’étais ado. Il ne m’a rien appris et pendant 15 ans je n’ai plus rien fait en montagne. Retour case départ et, comme toi, parisienne de srucroît. Toutes les tares. Peut-être une culture montagne en plus (?). Donc quand on n’a pas le réseau amical pour s’initier et se former et bien, je le comprends, on fait appel au réseau commercial et associatif (l’UCPA étant dans une position intermédiaire).
Tout ça pour en venir à cette idée d’attitude, de démarche.
L’alpinisme, me semble-t-il, (c’est mon avis et je le partage) c’est autre chose que de parvenir à un sommet par tous les moyens (le guide, l’hélicoptère, que sais-je encore…). Nonobstant le fait que lorsqu’on est en haut, la course n’est pas terminée et qu’il faut réussir à redescendre (et c’est souvent là qu’ont lieu les accidents).
Ce n’est pas non plus, toujours à mon sens, faire un sommet « prestigieux » pour pouvoir l’afficher en société sur sa carte de visite.
Ce n’est pas un produit de consommation.
L’alpinisme, c’est des techniques, c’est un art (un art de vivre aussi peut-être; au moins quand on est là-bas), c’est une histoire, une culture et tout ça s’apprend. Et apprendre ça prend du temps. Sinon on aurait tous eu notre bac à la naissance.
C’est comme le pinard.
Faut patienter, faut qu’il vieillisse