Arète de devenson

Posté en tant qu’invité par oriane:

je dois aller en mai avec mon coéq dans les calanques . L’arète de devenson nous semble interressante , belle et à notre niveau sauf que …

Il est bien marqué dans le topo : terre d’av .
Si vous la connaissez , pouvez-vous nous dire
si il n’y a aucun équipement , (on prend bien sur coinceurs et compagnie !)
si le terrain est sale , pierreux , vegétal
si la voie est très patinée
si , quand on fait du 6a en tète en falaise , c’est jouable

L’an dernier , nous avions fait l’arète de marseille . La première longueur est en 5c, très patinée , mais bien équipée et heureusement , et on s’est régalé

Merci de vos avis .

Posté en tant qu’invité par DaF:

Je te conseille de jeter un coup d’oeil au topo de cette voie sur C2C.

Je ne l’ai pas faite mais le topo indique que c’est du 5c en TA… Vu ton niveau en falaise équipée ca peut passer. Mais le niveau technique ne suffit pas. Il faut que le mental suive. Il est aussi indispensable de savoir placer ses protections (coinceurs, pitons, friends, lunulles…) quand tu grimpes en TA.

Posté en tant qu’invité par Christophe:

si , quand on fait du 6a en tète en falaise , c’est jouable

A mon avis, c’est très juste. Mais le problème ne se situe pas dans le niveau technique mais plutôt dans ta capacité à évoluer en terrain non aspetisé. Faire du 5+ TA n’a strcitement rien à voir avec du 6a sportif.

J’ai mis toute les infos dans le topo de c2c.

Posté en tant qu’invité par Pascal:

Christophe a raison, il s’agit d’une activité complètement différente. Si ça n’est pas équipé, tu peux essayer d’immaginer ce qu’est une chute sur un point posé par tes soins : parfois c’est bon, parfois c’est mauvais, mais tu n’as jamais de garantie sur la solidité de tes ammarages. La grosse différence à mon avis est qu’en « terrain d’aventure » ou en montagne la chute n’est pas un jeu : au mieux c’est un bobo ou une fracture, au pire c’est la mort.

Si après réflexion ça t’intéresse toujours, je ne peux que te conseiller de ne pas bruler les étapes pour mieux apréhender la chose, vas-y progressivement. La voie que tu envisages correspond approximativement au niveau D+ (Difficile+) ; si tu fais du 6a en falaise commence par du AD- (passages de 2, 3 voire 4-), tu verras que dans ces conditions ce n’est pas un niveau si ridicule qu’il n’y paraît…

Posté en tant qu’invité par Saïmon:

la grande arête est une voie TA abordable, il y a pas mal d’équipement en place MAIS ce sont essentiellement des vieux pitons, pas forcément très solides … il faut pas hésiter a rajouter autant de coinceurs que possible / nécessaire.
Le rocher est plutot bon, mais il y a toujours des prises qui peuvent partir …

bon 6a falaise ca veut pas dire grand chose, le 5c TA c’est plus une affaire de mental … et de maitriser qq concept / techniques: triangulation des relais, clippage d’un brin sur 2, pose de coinceurs évidemment …

Posté en tant qu’invité par Jean:

L’équipement en place est très douteux , le 5c de la voie est une vieille cotation.
Une erreur d’itinéraire , et tu te trouves sur des piles d’assietes.
Un but , t’obligerais à descendre en rappel , sur des relais pas clean.
Si tu hésites , en plus facile , avec un équipement bon , pour du TA , vas faire l’Arète de l’Eissadon.

Posté en tant qu’invité par Saute-cailloux:

Ouh là là!

Pourquoi se faire tout un monde de ce que vous appelez TA?

Ce n’est pas une question de mental, mais de concentration; nuance.
Et d’observation.

Bien regarder, ne faire que des gestes sûrs (on grimpe donc un peu moins vite) et partir en se disant: je ne tombe pas. Et ça, ça peut aussi se travailler dans les voies spitées.

Donc pour les voies peu ou pas équipées, se fier à la cotation où on est certain de ne pas tomber dans une voie spitée.

On tombe encore moins (et même pas du tout) si la protection est un vieux piton ou un coinceur.

Posté en tant qu’invité par Flo:

C’ est quand même aussi une question de mental car le plus difficile dans le TA, c’ est de trouver l’ itinéraire et si tu t’ es trompé, savoir redescendre.

Si tu t’ es embarqué dans le mauvais itinéraire et que tu dois faire demi-tour, tu as intérêt à rester zen pour récupérer ta voie ou éventuellement rejoindre le relais sans forcément pouvoir mettre de protections.

Quand tu es à 20 mètres au-dessus d’ un clou, ce n’ est pas le moment d’ avoir un coup de calgon et les jambes qui se mettent à trembler. Donc là, le mental est très important.
D’ ailleurs, même si tu vois les points, qu’ ils sont branlants et que c’ est facile, tu n’ auras aucun problème, si tu es sûr de toi et que tu te dis je ne tomberai pas.

Mais si tu commences à douter, tu grimpes beaucoup moins bien.

C’ est la même chose en falaise sauf que si ton mental te trahit en failaise, tu en es quitte pour un vol en principe, sans conséquences.

Posté en tant qu’invité par Christophe:

et partir en se disant: je ne tombe pas. Et ça, ça peut aussi se travailler dans les voies spitées.

Même si tu te dit qu’il ne faut pas tomber, tu sais qu’il y a des goujons et cela change totalement ton etat d’esprit.

se fier à la cotation où on est certain de ne pas tomber dans une voie spitée.

Cela ne suffit pas car :

  • le rocher n’a pas été nettoyé à la balayette par un Gentil Equipeur
  • il n’y a pas de goujon pour t’indiquer la voie
  • grimper avec 1 jeux de coinceur/friend + marteau/clous + sangles, alourdi nettement plus que 12 dégaines.
    etc…

On tombe encore moins (et même pas du tout) si la protection est un vieux piton ou un coinceur.

Ne mélangeons pas tout. Autant il est très deconseillé de se prendre un vol sur un vieux piton que tu n’as pas planter, autant il est possible de se prendre des vols sur un piton ou un coinceur que tu as posé et jugé bon (si tu as suffisament d’expérience pour cela). Bien évidement, il est preferable d’eviter de se prendre un vol, car le point n’est jamais sur à 100% mais surtout parce l’environement est différent (vire, terrain délicat pas toujours raide, protections espacés etc…). A chaque fois que j’ai volé en terrain non-sportifs mes coinceurs ont tenus, mais cela ne m’a pas empéché de me fracasser un genoux avec un retour sur une vire.
Un coinceur peut tenir une chute. Un des problèmes en France est que bon nombres de grimpeurs ne savent pas les utiliser correctement. On accepte de passer du temps pour apprendre à grimper mais on accepte pas de passer du temps pour apprendre à protéger. Dans d’autres pays, il y a des grimpeurs qui prennent des rattasses régulièrement sur coinceur et il n’y a bien souvent pas de pépins majeurs. Mais il ont appris à les poser dans couennes non-équipés et je pense que cela change beaucoup de chose en terme de formation.

Posté en tant qu’invité par vinz:

méfie toi de la 1ère longueur à cause du rocher et des vieux pitons . C’est facile mais dure de réellement se protéger. Le reste de mémoire est plus sympa. La plupart du TA dans les Calanques est dans du rocher assez fragile et n’a rien à voir avec le granite des alpes où entendre chanter ses pitons est plutot aisé. Il faut parfois savoir marcher sur des oeufs…

Posté en tant qu’invité par Tof:

n’a rien à voir avec le granite des alpes où entendre chanter ses pitons est plutot aisé.

S’il est possible de mettre un coinceur, entendre chanter les pitons n’est jamais un bonheur.
Un piton est plus long à mettre et à enlever qu’un coinceur, endommage le rocher et parfois pas plus safe qu’un coinceur. :slight_smile:
C’est à nuancer dans certains rochers (notamment pour le calcaire ou le rocher compact de l’Oisans) mais le granite Chamoniard est un paradis du coinceur dans lequel il est preferable de ne pas rajouter d’autres ferrailles inutiles.

De mémoire, il est possible de mettre un petit cablé à coté des pitons verreux dans la première partie de la première longueur de l’arête du Devenson.