Après départ de la plaque...?

Posté en tant qu’invité par Paul G:

Petit exercice de nivologie :

Vous souhaitez aller au sommet d’un col pour redescendre de l’autre côté. La fin est à 35-40° sur 50-70m. Vous savez qu’il y a un danger de plaque.
Vous avez un itinéraire de secours qui évite le col, mais il est beaucoup plus long et peu agréable.
Quand vous arrivez, vous constatez qu’une grande plaque s’est détachée « récemment » (hier ? avant-hier ?..) sur les 2/3 de la largeur du col, et est descendue sur le replat qui le précède. La cassure est difficile à estimer de là où vous êtes : de 40 à 80cm. Il reste 10 à 20 m entre la cassure et le col.
Le temps est gris, il fait autour de 0°, pas de changement à prévoir dans les prochaines heures.

Vous y allez ou pas ?
Si vous y allez, vous préférez passer par le côté, ou directement dans la cassure ?

Posté en tant qu’invité par baghirati:

hardi petit , droit dedans ! on va pas s’emmerder pour 10 mètres !

Posté en tant qu’invité par Nicolas:

En motoneige, ça craint nettement moins : tout droit, plein gaz.

Posté en tant qu’invité par Paf le chien:

ça dépend si Aurélie fait iech ou non…

Posté en tant qu’invité par bazé:

Les parties de plaques restant en place au-dessus de la cassure ne bouge généralement plus après une ou deux heures. Dans ton cas, moi, je passerai probablement (pour autant que je puisse en juger depuis ici !).
Tu as passé ?

Posté en tant qu’invité par J2LH:

Faudrait voir exactement sur place mais si ta question est de savoir si on peut aller là où une plaque est déjà partie récemment en général oui, surtout si au sol tu n’as plus que 20 cm de neige. Au moment où c’est parti tu as toutes les chances pour que tout ce qui risquait de partir soit parti.

Posté en tant qu’invité par Alex:

quand il y a danger de plaques, il faut tracer (vers le haut ou vers le bas pour s’échapper) en trace directe dans la pente : ça fragilise moins les ancrages de la plaque, même si ça la surcharge plus qu’avec des skis

dans ton cas, demi-tour ou pas ça dépend de ton feeling…

Alex

Posté en tant qu’invité par Paul G:

Il y avait peut-être un flou dans ma question.
Vous êtes en train de monter. Les restes de la plaque sont encore au dessus de vous, sur un petit replat, une 100ne de m sous le col.
Si vous choisissez de monter, la descente se fera sans problème de l’autre côté qui est moins pentu.

Posté en tant qu’invité par XR:

C’est bien ce qui avait été compris il me semble. Hier j’ai fait l’inverse, j’ai déclenché un petite plaque (10 cm sur 10 m de large) qui est partie en dessous de moi au niveau d’une rupture de pente puis je suis descendu exactement dans la trace de l’avalanche. C’était une petite pente à 30° il restait une vingtaine de cm sur fond gelé et rien n’a bougé. Si j’était passé la ou ce n’était pas parti j’aurai peut être déclenché une nouvelle plaque.

Posté en tant qu’invité par J2LH:

XR a écrit:

Si j’était
passé la ou ce n’était pas parti j’aurai peut être déclenché
une nouvelle plaque.

Bien sûr.

Posté en tant qu’invité par vins:

moi perso j’ai déja eu une mésaventure dans d’autre condition et maintenant je sais que je fais vraiment gaffe, dès que j’ai un doute je ni vais pas, c’est fini les « on verra bien » car quand ça part on voit plus rien! J’exagère peut etre un peu mais dans la tete ça marque et je sais que depuis ce pépin je réagi différament.
bon ski a tous

Posté en tant qu’invité par Paul G:

En fait, c’était il y a 2 ans en terminant un tour du Thabor, pour passer le col des Marches et revenir sur Valmeinier.
On était 3, et on n’a renoncé à passer. Moi, j’y serai bien allé, mais l’un de nous a refusé catégoriquement. Il semble avoir été marqué par un accident de plaque à vent.
Aucun de nous trois ne connaissait ce site. On a hésité entre :

  • remonter 800m pour passer par le passage du Thabor : trop dur pour le moral (on venait des Bataillères)
  • passer par les crêtes de la Sandonière : c’est moi qui ait refusé. Nous n’avions ni crampons, ni piolet, ni corde.
  • descendre au barrage de Bissorte et rejoindre le GR 57A. C’est ce qu’on a choisi. En fait, ca craignait un peu pour descendre sous le barrage, puis encore un peu pour franchir des couloirs d’avalanche verglacés et expo sur la piste.

Pour info, le PGHM m’a précisé qu’il n’y avait jamais eu de victime au col des Marches, alors qu’il y en a eu une quelques années avant sur l’itinéraire que nous avions choisi (un promeneur tombé dans un des couloir verglacé, je crois) !

Posté en tant qu’invité par Francois:

Paul G a écrit:

Pour info, le PGHM m’a précisé qu’il n’y avait jamais eu de
victime au col des Marches,

Ca, ce n’est pas un bon critère de choix!

alors qu’il y en a eu une quelques

années avant sur l’itinéraire que nous avions choisi (un
promeneur tombé dans un des couloir verglacé, je crois) !

Posté en tant qu’invité par Bubu:

S’il restait seulement 10 à 20m entre la cassure et le col, personnellement j’y serais allé un par un tout droit à pied, les autres devant se mettre à l’abri en bordure du dépot et prêt à se déplacer pour éviter une éventuelle coulée si jamais le bout de plaque ou les rives seraient partis (la nouvelle coulée ne recouvrirait pas tout le dépot existant, mais la zone exacte recouverte n’est pas facilement prévisible).
Si le bout de plaque restant était partie, ce ne serait pas en commençant à monter dedans, mais lorsqu’on aurait atteint les ancrages, sur le haut: le risque d’ensevelissement est alors plus faible. Mais normalement ça devrait tenir, car si ça n’est pas parti alors que la partie inférieure encore en place tirait plusieurs dizaines ou centaines de kilo, ce n’est pas 80kg qui vont la faire bouger lorsque la traction a disparu.