Bonjour,
Si mon post n’a pas fait l’unanimité, au moins, il a le mérite d’avoir soulevé quelques questions.
Tout d’abord ce que je considère comme les faux problèmes : pour la pause pique-nique, le téléphone se met à sonner avant d’envoyer une alerte (un moment avant) pour vous laisser le temps d’arrêter l’appli. Reste effectivement le souci de la perte du téléphone (mais bon, vu le prix de ces joujoux, je ne sais pas vous, mais moi, j’y fais un peu attention). Et puis, si vous perdez votre casque, votre piolet, … vous faites quoi ??
Ensuite viennent les vrais problèmes : la couverture réseau et l’autonomie du téléphone.
L’autonomie a été testée en VTT (plus grande vitesse => plus de points => plus de consommation) mais températures clémentes et en moyenne montagne. Ça tient sans souci 4 à 5 heures sans vider complètement la batterie. C’est effectivement insuffisant pour faire les Grands Jorasses par la face Nord, mais j’ai rencontré des athlètes s’entraînant pour la Pierra Menta et qui partaient tous les jours faire 1200m de D+ le matin avant d’aller bosser et à nouveau 1200m le midi pendant la pause déjeuner (ils étaient moniteurs de ski de fond à Bessans - s’ils se reconnaissent…). Pour eux, l’autonomie n’est pas un problème ! Après, il y a toutes les pratiques intermédiaires. Pour les très longues sorties, je pense qu’un téléphone tout simple est de toutes les façons plus adapté parce que même sans GPS, l’autonomie d’un smartphone ça n’est pas comparable à un bon vieux Nokia tout simple.
Enfin pour éviter de se retrouver à sec de batterie quand on en a besoin, dans une prochaine version, une option devrait automatiquement arrêter l’appli si la batterie descend sous un certain seuil. Dans ce cas, une alerte mineure sera envoyée pour prévenir les contacts que la surveillance a été interrompue (mais ça n’est pas encore fait).
La couverture réseau progresse sans arrêt et il y a un délai configurable avant qu’une alerte soit donnée (allez voir sur Angexis Outdoor pour les détails). Mais c’est certain que si vous êtes dans une zone sans réseau pendant des heures/km, le système ne fonctionnera pas.
Enfin, les alertes ne sont pas envoyées au peloton de secours en montagne ou à la gendarmerie, mais à un de vos contacts. Quand vous partez, vous laissez en général votre itinéraire à quelqu’un (refuge, ami, …) et s’il ne vous voit pas revenir le soir, il lance les secours. Là c’est pareil sauf qu’on n’attend pas le soir (et que la nuit tombe) pour l’avertir et que si vous avez fait une boulette d’orientation, on vous cherche là où vous êtes, pas là où vous pensiez aller !
En conclusion, comme l’ABS, l’airbag, l’ESP, ça n’est pas une solution qui autorise à déposer le cerveau et foncer tête baissée. Mais si ça peut sauver ne serait ce qu’une seule vie, je n’aurais pas perdu mon temps et mon énergie.
J’espère avoir répondu à vos interrogations…