Bonjour,
Ce post va ėtre long mais je préfère donner le contexte pour ne pas paraítre un troll.
Samedi dernier, ma toute 1e rando dans les Pyrénées, le Balaïtous (après des années de « rando » dans les hauteurs croulantes de Sixt Fer à Cheval)
Après l’abri Michaud, je chemine avec un couple d’Espagnols, physiquement très affûtés, jusqu’au sommet. Le gars me paraît prudent.
Nous redescendons ensemble, le gars s’embarque trop à gauche, trop haut, par rapport à la Grandé Diagonale. Avec la femme, on voit une vague sente qui descend sur les autres randonneurs qui sont sur la GD. Avec son GPS, il explique qu’on la rejoindra plus loin.
C’est de plus en plus scabreux et la femme n’est pas à l’aise en désescalade. A un certain point, je consulte la trace sur mon smartphone, je ne le sens pas du tout, et je décide de faire demi-tour, seul. Évidemment, connement, j’ai la flemme de remonter au sommet pour retrouver le bon itinéraire. Je remonte un peu puis je coupe, la DG est à 100 m, ça va le faire…
Je finirai par une grosse gamelle sans gravité, des beaux bleus et bcp de vernis arraché.
En bas de la GD, je rattrape 3 autres Espagnols et soudain, nous entendons un long hurlement d’effroi d’une femme, bcp plus haut, à glacer le sang. Puis un second 30 s après. Puis plus rien.
Nous essayons de scruter mais dans ce chantier et sans jumelles.Finalement, je poursuis ma descente vers la brèche des Ciseaux.
Aurais-je dû faire le 112 ? Je n’en sais rien.
Appel des secours ou pas ?
Fiouuu ça fait peur ton truc…
Je sais pas…
Possible qu’elle criait juste de peur.
Peut-être vaut-il mieux appeler les secours, au cas où ?
Difficile de juger à froid…
Ah mon avis, oui, en expliquant ce que tu as décrit ci-dessus. Ne serait-ce que par acquis de conscience…
Bonjour,
Pour ma part, et pour avoir aussi été hésitante avant d’appeler des secours dans le Grand Paradis italien, je conseillerais d’appeler.
Comme pour les pompiers ou le Samu en ville.
Ce sont eux qui décideront de la suite à donner.
Dans mon cas, on était 3 et seulement 2 -dont un copain pompier- à vouloir aller jusqu’au sommet de 3400 m d’altitude qui ne comportait aucune difficulté technique. La copine était fatiguée et ne voulait pas pousser trop loin ses efforts. Nous convenons de nous retrouver à une cabane tout proche.
Au moment de la retrouver au lieu de rdv fixé, personne. Un grand éboulis de bloc rocheux tout près. Pas de couverture réseau téléphonique. On appelle, on cherche dans tous les sens, on scrute la carte, etc. Personne
La-panique…
Deux grimpeurs qui arrivent me prêtent leur téléphone pour appeler le 112 après avoir analysé une nouvelle fois la situation ensemble. Puis je capte un mince filet de réseau.
Le 112 prend les infos et prévoit de me rappeler.
Un peu plus tard, en maintenant le réseau capté, je reçois un message de la copine qui prévenait qu’elle préférait commencer la descente.
Rappel aux Secours. Ils n’avaient pas encore décollé. Ouf
Est-ce que ce n’est pas aux secours d’évaluer la situation et d’intervenir si nécessaire ? (ce qu’ils feront très probablement).
Quand tu vois une avalanche et que tu crains, sans être sûr, qu’il y ait des personnes dessous est-ce qu’il ne faut pas appeler ? Ca me semble une situation très similaire.
Je pense (à froid dans le canapé) que j’aurais commencé par faire le 112 pour leur expliquer et les laisser décider
Et dans un second temps remonter pour essayer d’en savoir plus
de là à dire que ça aurait été la décision que j’aurais prise en situation ou que c’est la bonne décision, je me garderais bien de le dire !
Bien noté vos réponses, qui confirment pour le 112 mais je n’y ai pensé qu’après coup.
Quitte à passer pour un neuneu, en fait, sur place, je n’ai pas pensé au 112.
J’ai envisagé de « remonter pour essayer d’en savoir plus »:
compte tenu de la complexité du relief avec de très nombreux endroits cachés (chercher une aiguille dans…) et du stress post-chute, je n’en ai pas eu le courage. J’étais égoïstement préoccupé par la descente sans me servir de la main droite car le poignet et le pouce ont bien morflé (et une semaine après, encore peu utilisables).
Un pote AMM au cours de son recyclage a eu ce conseil général d’un gars du PGHM : n’hésitez pas à nous appeller. On préfère être appellés pour rien que trop tard.
C’est une bonne démarche pour tenter de décrire ce qui est constaté au secours médicalisés.
Mais il ne faut pas que le secouriste s’expose lui même à un risque d’accident en tentant de secourir une victime ( temps d’observation, de réflexion et donc prudence)
Donc à minima un appel au secours médicalisé même en cas de doute sur ce que l’on croit avoir vu ou entendu .
Même son de cloche récemment
Même son de cloche sur des formations encadrement diverses quand un secouriste intervient. Si vous avez du réseau utilisez le pour nous passer un coup de fil, quitte à ce qu’on décide de temporiser de notre coté ensuite
Pareil que les autres : on appelle pas pour demander un hélico, on appelle pour signaler ce qu’on a vu ou entendu d’inquiétant.
Au secours de décider ce qu’ils font, en fonction des urgences et autres indices.
Tu as vu qq chose qui te semble inquiétant au vu du contexte (chute possible), tu es en droit de les prévenir…
C’est peut-être même un devoir.
L’acte le plus important lors d’une assistance c’est de prévenir un secours. Les autres gestes sont utiles mais il faut déjà être capable de les faire.
Apparemment depuis quelques jours toute personne qui porte assistance à quelqu’un n’est plus responsable si l’état de la victime empire (j’ai lu un article vite fait il y a 2 jours). Donc il ne faut plus hésiter.
A priori pas de nouvelles d’un accident survenu au Balaitous récemment (j’ai cherché un peu rapidement sur google).
oihjoihyiuh
Appel des secours au 15 pour un avis médical qui régule au PGHM ou 17 directement qui transfère au Médecin régulateur suivant le bilan .
Tu vis dans quel siècle 
(Desole j’ai regardé Retour vers le futur avec mes enfants tout à l’heure…)
Les secours c’est le 112 epicétou !
Le 112 est dédié aux européens qui sont en France pour appeler les secours, les opérateurs du 112 parlent l’anglais,
[Edit modération : parlent français, ou anglais si nécessaire. Toutes les utilisations des numéros d’urgence en France]
Merci de se renseigner auprès de la gendarmerie ou les sapeurs-pompiers .
Sous officiers suis-je
N’importe quoi, le 112 est un numéro unique qui renvoie vers les services de dispatch locaux. Avec justement en frontalier le soucis de chopper le côté italien par exemple et de tomber sur un opérateur de dispatch ne parlant pas français.
Quant au fait de se renseigner auprès des gendarmes, c’est les conseils des intervenant PGHM lors de formations fédérales de passer par le 112…
En prime avoir la ligne directe du PGHM local peut aider
Ah oui, dans le style je dis n’imp avec le pseudo argument d’autorité pour finir en mode maître yoda…
Le 112 est le numéro d’appel d’urgence européen. Il est valide partout en Europe et c’est bien son intérêt sur les massifs de montagne très souvent transfrontaliers.